Suicide assisté : le choix de Paulette Guinchard, ancienne ministre du gouvernement Jospin
Paulette Guinchard n’est plus. Si la perte de cette dernière a laissé un grand vide, la manière dont elle est décédée fait débat. En effet, Paulette Guinchard a décidé d'en finir par “suicide assisté”.
En proie à une grave maladie, Paulette Guinchard a choisi à sa manière de mettre un terme à sa souffrance. En optant pour un protocole de fin de vie, la politicienne a succombé le 4 mars 2021. Il faut néanmoins savoir que par de-là son désir d'atténuer sa souffrance, elle a également tenu à faire passer un message puissant, une sorte de dernier action qu’elle aurait fait faire pour les Français.
UNE TERRIBLE MALADIE
Le décès de Paulette Guinchard, ancienne secrétaire d’État aux personnes âgées et députée socialiste, a frappé les esprits. Et pour cause, la politicienne de 71 ans a eu recours au “suicide assisté”. Pour ce faire, elle a choisi d’opter pour une forte dose de somnifère létal.
En fait, la septuagénaire souffrait d’un "syndrome cérébelleux”. Il s’agit d’une maladie neuro-dégénérative qui paralyse peu à peu jusqu'à l’immobilisation totale. D’ailleurs, cette maladie était déjà venue à bout de son père et de sa grand-mère.
Pour sa part, Paulette, ne pouvait pas supporter de perdre l’usage de son corps, de mourir à petit feu, dans d’horribles conditions. Selon Chantal Somm, qui l’a notamment côtoyée durant l’épreuve difficile qu’elle a traversée, l'ancienne membre du gouvernement Jospin avait énormément de mal à “faire comprendre sa maladie”.
“Nous parlions de sa maladie et des traitements qu'elle avait. Ou plutôt qu'elle n'avait pas puisque la maladie n'est pas reconnue en France et que les médecins ne sont pas formés”,
D’autant qu’en France, la loi Leonetti décrète que seuls les patients en phase terminale peuvent accéder au protocole de fin de vie. De ce fait, Paulette Guinchard s’est donc tournée vers la Suisse. Pour mener à bien ce processus, la politicienne s’en est remis à “Ex international”, une association basée à Berne.
Il faut savoir qu’avant de mourir, l’ancienne ministre avait tenu à envoyer un mail, à ses proches dans laquelle elle explique ses raisons. Il faut dire que les mots qu’elle avait choisi sont particulièrement forts et sans équivoques :
“À tous (...) “Au moment où vous lirez ce message, je serai morte."
UNE VAGUE D’ÉMOTION
Évidemment, ce décès n’a pas manqué d'attirer l’attention des Français. D'ailleurs, les questions liées à l’euthanasie ainsi qu’au “Suicide assisté”, ont suscité de vives réactions.
Ayant longtemps exercé une fonction publique, elle a également tenu à ce que son décès fasse bouger les choses. Notamment par rapport à la loi Leonetti, concernant le “Suicide assisté”.
Depuis son décès, le Sénat a d’ailleurs examiné les propositions d’une nouvelle loi allant dans ce sens. Cela lui aurait en quelque sorte donné le sentiment qu'elle défendait le droit de mourir dignement.
Certains de ses consœurs, à l’instar de Marie-Guite Dufay, ont salué le fait que même à travers sa manière de mourir, elle se sera battue pour protéger les droits du peuple.
Il n'y a pas à dire, la disparition de Paulette Guinchard a suscité une vague de tristesse. Depuis son décès, les réseaux sociaux sont littéralement submergés par des hommages en tout genre, tous plus touchants les uns que les autres.
Allant de Mme Guichard, à François Hollande, tous ont salué la mémoire de l'ancienne ministre, comme en attestent leurs commentaires :
“Paulette Guinchard a passé sa vie à améliorer celle de nos anciens” ; “Son humanité et sa générosité doivent continuer à nous guider”.
CONFIDENCES SUR SES DERNIERS MOIS
À l’instar de Paulette Guinchard, bon nombre de personnalités sont décédées en 2021. D’ailleurs, Patrick Dupond, le célèbre danseur, également connu pour ses talents de juge dans "Danse Avec les stars”, est aussi décédé. Chris Marques s’est d’ailleurs confié sur les derniers mois du regretté danseur.