"J’ai failli coucher avec Brigitte Bardot" : des répliques inoubliables de Pierre Bénichou

Pierre Bénichou était un journaliste talentueux bien connu du public français pour son franc-parler, son érudition et ses déclarations à pleurer de rire.

C'est un géant de la scène médiatique qui s'en est allé le 31 mars 2020, un homme unique venu d'une autre génération et à la langue bien pendue. Il a fait rire des millions d'auditeurs au cours de ses années passées à la radio et a laissé un souvenir impérissable à tous ceux qui l'ont connu.

S'il lui arrivait de faire de l'humour gras ou de se montrer vulgaire, Pierre Bénichou était sans aucun doute un homme avec du vocabulaire et une verve sans pareille. Rare sont ceux qui pouvaient se targuer de l'avoir fait se taire et de ne pas avoir été affectés par l'une de ses piques toujours bien placées.

UN HOMME QUI FAISAIT RIRE

Ce grand monsieur s'est éteint à l'âge de 82 ans le 31 mars 2020 et si cela fait un an qu'il nous a quittés, son souvenir est encore bien vivant chez ceux qui ont eu la chance de le côtoyer.

Chroniqueur des "Grosses Têtes", il a marqué tous ses collaborateurs qui lui ont d'ailleurs rendu hommage sur les ondes le lendemain de son décès. Ne pouvant cacher leur tristesse, ils n'ont pas non plus pu s'empêcher d'éclater de rire en se rappelant les frasques de cet érudit. Jean Benguigui lui aussi a participé à cet hommage par téléphone et il a révélé ne pas pouvoir s'empêcher de pleurer mais éclater de rire à chaque souvenir de ce grand homme qui lui revenait.

Comment ne pas se laisser aller à partager quelques unes de ses citations les plus marquantes comme par exemple sa déclaration faite au journaliste Paul Wermus :

"S’il y avait un championnat des cons, tu serais deuxième. Tu sais pourquoi? Parce que t’es trop con pour être premier."

On pense aussi à cette pique qu'il avait lancé à l'encontre d'Olivier de Kersauson que le principal intéressé avait accepté avec grâce et dont il ne s'était pas offusqué :

"J’aime bien Saint-Paul de Vence parce que tu peux te retourner dans tous les sens, il n’y a pas la mer. Aucune chance de voir Olivier de Kersauson."

Ou bien sa déclaration inattendue et surprenante concernant Brigitte Bardot :

"J’ai failli coucher avec Brigitte Bardot. Un jour, je la rencontre sur les Champs-Élysées, je lui dis: “Tu baises?”, elle me répond: “Non”. Si elle avait répondu “oui”, je la baisais."

Des blagues incisives qu'il n'hésitait pas à faire aux dépends de ses collègues mais pour lesquelles ils ne lui en ont jamais voulu.

UN HOMME D'UNE AUTRE ÉPOQUE

Pierre Bénichou était un homme d'une autre génération qui ne voulait pas accepter le changement comme le racontre Titoff, l'humoriste qui travaille lui aussi sur l'émission "Les Grosses Têtes" et qui avait déjà dîner en compagnie du journaliste. Il raconte :

"Nous sommes allés dans un restaurant où nous avons bu de la vodka et mangé du caviar, histoire de lui changer les idées, explique Titoff. Il a alors allumé une cigarette dans la salle. Evidemment un serveur est venu lui signifier que c’était interdit. Mais Pierre a fait un tel numéro qu’il a réussi à retourner tout le restaurant en sa faveur."

Le portrait d'un homme hors du temps qui, comme Laurent Ruquier le dit si bien, était le symbole d'une autre époque et qui manque terriblement à ses collègues et ses amis.