"Beaucoup de questions" : Les grands-parents, la tante et l'oncle du petit Emile ont été arrêtés - Détails

L’enquête concernant la disparition du petit Émile a connu une grande avancée dernièrement. En effet, comme annoncé dans les médias, 4 membres de sa famille, dont ses grands-parents maternels et deux de leurs enfants, ont été placés en garde à vue. Les détails.

S’agit-il d’un sordide drame familiale ? Pour rappel, les faits remontent en juillet 2023. Alors qu’il séjournait chez ses grands-parents, Philippe et Anne Vedovini, au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), le petit Émile Soleil, âgé de deux ans et demi, disparaît soudainement. Suite à cela, une alerte a été déclenchée et d’importants dispositifs ont été employés pour le retrouver.

Malheureusement, il a fallu près d’un an, soit le 04 mars 2024, pour que l’affaire connaisse un rebondissement. En effet, ce jour-là, une randonneuse fait la découverte macabre du corps sans vie de l’enfant. Depuis, les autorités ont mené une enquête approfondi, ce qui a conduit à l’interpellation des membres de la famille du défunt.

Une famille qui “vivait un peu en autarcie”

Depuis quelque jours, la nouvelle alimente les pages des médias. Comme l’a annoncé le procureur de la République d’Aix-en-Provence, les grands-parents du petit Émile et deux de leurs enfants ont été mises en garde à vue pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”.

Il faut savoir que dans cette affaire, le profil du grand-père, Philippe Vedoveni, suscitait déjà un intérêt particulier chez les enquêteurs. Pour cause, auparavant, celui-ci était placé comme témoin assisté dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de violences et d’agressions sexuelles.

Par ailleurs, suite à la disparition de son petit-fils, certains médias lui prêtaient l’image d’un père de famille très autoritaire ; ce qu’il réfute entièrement. “Forcément, je passe pour un dominateur qui terrorise tout le monde… Tout cela est faux, mais je m’en moque”, a-t-il déclaré dans les colonnes du magazine hebdomadaire Famille chrétienne.

Kinésithérapeute de profession, le quinquagénaire et son épouse sont à la tête d’une fratrie de 10 enfants, dont l’aînée n’est autre que Marie, la mère d’Émile Soleil. Chez les Vedoveni, la religion occupe une place très importante. Catholique de confession, la famille est décrite comme “très croyante, très discrète, qui vivait un peu en autarcie”, par le maire de La Bouilladisse, José Morales.

Aux dernières nouvelles, les gardes à vue des grands-parents du petit Émile, mais aussi de l’oncle et de la tante de ce dernier, ont toutes levées. Un soulagement pour leurs avocats qui ont salué le travail des enquêteurs. “On a pu constater qu’il y a eu énormément de travail effectué. Et ils avaient depuis hier beaucoup de questions à nous poser. On a répondu à l’intégralité des questions”, a déclaré la défense du grand-père, Maître Isabelle Colombani.

Rappelons que le 13 mars dernier, les enquêteurs chargés du dossier ont également découvert de nouveaux éléments préoccupants liés à l’enquête. En effet, ils découvrent des preuves ADN sur les vêtements de la victime, et ont saisi un objet "imposant" dans une église locale, ce qui pourrait jouer un rôle important dans la résolution de ce drame.

Décès du petit Émile : Les nouveaux éléments découverts par les enquêteurs

D’après les informations relayées par la Dépêche, les traces d’ADN, "partiels étrangers à la famille" retrouvées sur les vêtements d’Émile à proximité de ses ossements, ont été isolées par l’établissement basé à Bordeaux (Gironde).

Elles ont, en effet, été analysées dans le laboratoire privé du professeur Christian Doutremepuich l’année dernière. Mais dans le cadre de l’enquête, celui-ci a de nouveau été sollicité en début de cette année 2025.

Il convient de noter que les preuves ADN retrouvées sont considérées comme "dégradées". Cependant, pour les enquêteurs, il est important de les exploiter pour faire avancer l’affaire.

À part les traces d'ADN, les autorités ont également saisi une "imposante" jardinière qu’elles ont trouvée près de la chapelle du Haut-Vernet, village d’où Émile a disparu. D’après BFMTV, cet objet, qui a été "emmené aussitôt", empêchait notamment les voitures de se garer devant l’église et a "été vidé de sa terre".

"Cette jardinière est une sorte de gros bac en bois. Ils ont retiré le rosier à l’intérieur", a précisé un habitant à BFMTV.

Il s’avère que rien n’a filtré sur les raisons pour lesquelles cette jardinière a été saisie. Néanmoins, bientôt, elle devrait être expertisée.

Pour revenir aux grands-parents du petit Émile, les médias ont également rapporté que ceux-ci sont en conflit avec les parents du défunt. Ces derniers estiment effectivement que Philippe et Anne Vedovini avaient leur part de responsabilité dans cette disparition, étant donné que c’était chez eux, dans leur maison de vacances du hameau du Haut-Vernet que le garçon a disparu.

"Marie et Colomban sont absolument convaincus de l’innocence de Philippe, mais ils le tiennent pour responsable de ce qui est arrivé", a déclaré un membre de la famille interrogé.

D’ailleurs, d’après les informations de Gala, ils était en désaccord concernant l'organisation des obsèques du petit garçon.

Alors que Marie et Colomban Soleil voulaient que leur fils soit inhumé au Haut-Vernet, près de la fontaine qu’appréciait tant l’enfant, Philippe Vedovini, le grand-père aurait préféré que son petit-fils soit enterré à La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône.

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