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L'émission "Vivement Dimanche" à Paris, France, le 15 avril 2009 - Ophélie Winter I Source : Getty Images
L'émission "Vivement Dimanche" à Paris, France, le 15 avril 2009 - Ophélie Winter I Source : Getty Images

"J’ai été vraiment défigurée" : Ophélie Winter, 51 ans, choque les internautes par son apparence "méconnaissable" après sa maladie

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28 mai 2025
12:46

Le temps passe, mais certaines figures marquent durablement la mémoire collective. Ophélie Winter en fait partie. Pourtant, son récent retour à la télévision a suscité non pas une vague de nostalgie, mais un choc visuel.

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C’est un retour sous les projecteurs qui n’est pas passé inaperçu. Ophélie Winter, star emblématique des années 90 avec son tube Dieu m’a donné la foi, a récemment fait parler d’elle… non pas pour sa musique, mais pour son apparence. Quelques séquences de son passage sur le plateau de C à vous sur France 5 — partagées sur les réseaux sociaux — ont suffi à faire naître une vague de réactions, souvent brutales, de la part des internautes.

L'émission "Vivement Dimanche" à Paris, France, le 15 avril 2009 - Ophélie Winter I Source : Getty Images

L'émission "Vivement Dimanche" à Paris, France, le 15 avril 2009 - Ophélie Winter I Source : Getty Images

À 51 ans, Ophélie Winter arbore aujourd’hui un visage métamorphosé, qui a profondément déconcerté de nombreux fans. Après plusieurs années d’éloignement médiatique, la chanteuse a fait son retour en accordant une interview à Anne-Élisabeth Lemoine. L’occasion pour elle de revenir sur les temps forts de sa carrière, mais aussi de briser le silence sur l’une de ses plus grandes douleurs : un trouble psychique profond qui a bouleversé sa vie.

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Ophélie Winter lors de l'émission de télévision "Les enfants du disco" dans les années 1990 en France I Source : Getty Images

Ophélie Winter lors de l'émission de télévision "Les enfants du disco" dans les années 1990 en France I Source : Getty Images

Sur les réseaux sociaux, c’est avant tout l’apparence physique d’Ophélie Winter qui a retenu l’attention. De nombreux internautes, parfois sans retenue, ont commenté son nouveau visage, allant jusqu’à la qualifier de "méconnaissable". Certains se sont même permis des remarques cruelles, soulignant à quel point elle était belle, avant, selon eux, qu’elle ne cède à la tentation de la chirurgie esthétique.

Capture d'écran I Source : Facebook Gala

Capture d'écran I Source : Facebook Gala

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Capture d'écran I Source : Facebook Gala

Capture d'écran I Source : Facebook Gala

Capture d'écran I Source : Facebook Gala

Capture d'écran I Source : Facebook Gala

Ce flot de critiques a occulté l’essentiel : derrière ce visage transformé se cache une femme marquée physiquement et psychologiquement par une agression violente, et atteinte d’un trouble psychique grave qui fausse profondément la perception qu’elle a d’elle-même. Depuis cinq ans, la chanteuse a, rappelons-le, choisi de s’éloigner de l’agitation parisienne pour s’installer à La Réunion. Un choix en partie motivé par ce traumatisme. Victime d’un violent cambriolage, elle a confié, il y a de cela deux ans, ne plus supporter son reflet dans le miroir.

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La chanteuse Ophélie Winter lors d'une soirée le 3 mai 1995 à Monaco I Source : Getty Images

La chanteuse Ophélie Winter lors d'une soirée le 3 mai 1995 à Monaco I Source : Getty Images

Pour réparer les séquelles physiques de son agression et tenter de reconstruire son nez, Ophélie Winter a eu recours à la chirurgie esthétique. Mais l’intervention ne s’est pas déroulée comme elle l’espérait. Revenant sur cet incident, elle a rappelé sur le plateau de C à vous avoir été «défigurée». Elle a également précisé qu’elle souffrait depuis sa jeunesse de dysmorphophobie. «J’ai un caractère très garçon, plus que nana même, ce qui est très bizarre. Et dans ce corps hyper féminin être aussi masculine était très particulier», a-t-elle indiqué pour expliquer le profond décalage entre son image extérieure et son ressenti intérieur.

Portrait d'Ophélie Winter I Source : Getty Images

Portrait d'Ophélie Winter I Source : Getty Images

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"Je me trouve horrible depuis la jeunesse et maintenant que j’ai été vraiment défigurée pendant le cambriolage et que je n’ai plus de nez (…) je me sens mieux dans mes baskets parce que je n’ai plus de miroir chez moi (…) je ne me regarde plus et le problème est réglé", a-t-elle ajouté.

Capture d'écran d'Ophélie Winter I Source : X (Twitter) C à Vous

Capture d'écran d'Ophélie Winter I Source : X (Twitter) C à Vous

La dysmorphophobie, ou trouble dysmorphique corporel (TDC), est une affection mentale qui pousse la personne à se focaliser de manière excessive et obsessionnelle sur un ou plusieurs aspects de son apparence, souvent imaginaires ou perçus de façon déformée. La personne concernée peut être convaincue qu’elle a un nez trop gros, une peau irrégulière, un visage asymétrique, ou toute autre caractéristique perçue comme un "défaut", alors que cela passe inaperçu pour son entourage.

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Capture d'écran d'Ophélie Winter I Source : X (Twitter) C à Vous

Capture d'écran d'Ophélie Winter I Source : X (Twitter) C à Vous

Ce trouble s’accompagne d’une souffrance psychologique profonde, d’une perte d’estime de soi, d’anxiété sociale, voire de dépression. Dans certains cas, il peut mener à l’isolement, au repli sur soi, à des comportements compulsifs (comme se regarder dans le miroir ou se cacher) et à un recours répété à la chirurgie esthétique. Le paradoxe est cruel : malgré les interventions, la personne continue de se voir "laide" ou "déformée".

Capture d'écran d'Ophélie Winter I Source : X (Twitter) C à Vous

Capture d'écran d'Ophélie Winter I Source : X (Twitter) C à Vous

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Ce trouble toucherait environ 2,4% de la population générale, mais cette proportion grimpe à 15 à 25% dans les cabinets de chirurgie esthétique. L’influence des réseaux sociaux et des filtres numériques aggrave ce phénomène, poussant certains à consulter pour ressembler à leur image retouchée — un phénomène désigné sous le nom de Snapchat Dysmorphia.

En brisant le silence autour de ce trouble, Ophélie Winter rappelle que l’apparence n’est jamais toute l’histoire — et que sous les traits changés d’une célébrité se cachent parfois des cicatrices invisibles que le regard des autres ne fait qu’approfondir.

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