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Le mur de l'Atlantique : Bourvil a caché sa terrible maladie pendant le tournage

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12 juin 2018
14:16

Le Mur de l’Atlantique (France 3) : comment Bourvil a caché sa terrible maladie sur le tournage

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Le tournage de du film Le mur de l'Atlantique, diffusé ce soir dès 21h sur France 3, fut une terrible épreuve pour Bourvil, rongé par un cancer.

Comme rapporté par le site internet du magazine Télé Star, hier soir, la chaîne France 3 diffusait Le Mur de l'Atlantique, un filme de Marcel Camus.

Ce film se passe en 1944, et raconte l'histoire de Léon Duchemin, joué par Bourvil. Ce personnage est un paisible restaurateur qui se retrouve forcé de rejoindre la Résistance.

Le film a été tourné au printemps 1970. Lors du tournage, Bourvil vit sa propre tragédie, mais il ne montre rien. Alors qu'il n'a que 53 ans à ce moment là, il sait qu'il est condamné.

Deux ans plus tôt, il a appris soudainement qu'il était atteint d'un cancer de la moelle osseuse, la maladie de Kahler, ce qui ne lui laissait que deux ou trois ans à survivre.

Bourvil n'a informé que quelques uns de ses proches, dont son ami Georges Beller, à qui il confiera : "C'est injuste, je n'ai jamais fumé ni bu, ma femme m'a toujours soigné avec une cuisine saine."

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Bourvil décidera de cacher cette nouvelle à ses enfants et à son public. Il s'est battu dans l'ombre contre ce mal, a vu une quinzaine de médecins, a suivi des séances de chimiothérapie et de radiothérapie.

Mais rien ne stoppera la maladie. C'est pour cette raison que Bourvil a beaucoup hésité avant d'accepter le rôle qui lui proposait Marcel Camus. Il venait tout juste de boucler le tournage du cercle rouge, et ce tournage l'avait déjà épuisé.

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En effet, en tournant le Cercle rouge, Bourvil se faisait lui-même, en cachette, des piqûres de morphine pour supporter la douleur. Lui qui avait souffert le martyre pendant ce tournage était sûr d'y avoir mis ses dernières forces.

Marcel Camus sera mis dans la confidence de la maladie de Bourvil, et modifiera donc des scènes afin de limiter ses efforts. Entre deux prises, le 29 mai 1970, Bourvil est interviewé par le journal télévisé.

On le retrouve les traits creusés, le regard triste, mais son sourire est toujours là, et il fait bonne figure.

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Quand le journaliste lui demande s'il est heureux, il répond :

"J’ai une bonne santé, je fais un métier qui me plaît, j’ai deux enfants formidables, une femme qui est une mère extraordinaire… que voulez-vous de plus ? De l’argent, j’en ai assez pour vivre (…) Quand je serai vieux, je n’aurai rien à demander à personne. Si avec ça, je n’étais pas heureux, je serais à gifler !"

Bourvil ira au bout du tournage, avant de s'éteindre le 23 septembre 1970 chez lui, à Paris. Yves Montand le remplacera dans la comédie La Folie des grandeurs, que Gérard Oury rêvait de tourner avec lui et Louis de Funès.

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