Selon Guy Carlier, "Dire 'ça va Manu ?' quand on a 15 ans, ce n'est pas vulgaire"
Dans "Rien ne s'oppose à midi", Guy Carlier revient sur le recadrage d'un adolescent par Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron était présent à la commémoration de l'appel du 18 juin qui a eu lieu au Mont Valérien. Alors qu'il passait parmi la foule afin de serrer quelques mains, il s'est retrouvé face à plusieurs collégiens.
Dans ce petit groupe, un jeune garçon s'est montré assez familier avec le président. Quand ce dernier est arrivé devant lui, l'adolescent a commencé par fredonner L'Internationale, le célèbre chant révolutionnaire, avant de dire : "Je déconnais, ça va Manu ?"
Et de toute évidence, cette familiarité n'a pas du tout plu à Emmanuel Macron, qui n'a pas hésité à le recadrer. Il a commencé par lui dire "Non, non, non, non. Tu es là, dans une cérémonie officielle, tu te comportes comme il faut (...) Tu m'appelles monsieur le président de la République ou Monsieur"
"Le jour où tu veux faire la révolution, tu apprends d'abord à avoir un diplôme, et à te nourrir toi-même. Et à ce moment là t'iras donner des leçons aux autres."
Et cela a eu l'air d'inspirer Guy Carlier, qui s'est exprimé sur le sujet dans une chronique de l'émission Rien ne s'oppose à midi, sur Europe 1. Selon lui, l'intervention du président relevait plus d'un "One man show", "humiliante".
"Sa phrase ne voulait rien dire, mais il s'en fout, l'important c'est qu'on entende "Marseillaise, chant des partisans, diplôme, nourrir toi-même"
"Alors Jorys (le nom de l'adolescent NDLR), je voudrais à mon tour te donner une leçon : Dire 'ça va Manu ?' quand on a 15 ans, ce n'est pas vulgaire. Mais instrumentaliser le sacrifice d'un colonel pour critiquer ceux qui protestent contre la baisse de 50€ des APL, c'est vulgaire. Dire "Les bateaux ramènent pas de poisson mais du comorien", c'est vulgaire. Dire qu'on croise dans les gares ceux qui ne sont rien, c'est très vulgaire."
"Alors voilà Jorys, tu peux passer ton brevet tranquille. Hier le président t'a fait réviser tout le programme."