logo
AccueilDivertissement

Les nouvelles révélations de Murielle Bolle sur le meurtre du petit Grégoire ont assommé un ex-gendarme

Guerry Naissant
07 nov. 2018
20:08

Murielle Bolle, l’un des personnages clés de cette énigme criminelle, clame son innocence. 34 ans après avoir accusé son beau-frère, Bernard Laroche, d’avoir enlevé le petit Grégory, elle sort de son silence.

Annonces

Murielle Bolle qui a subi, comme tous les acteurs de l’affaire Grégory, les excès de la presse de l’époque, voulait sortir de son silence. Eh bien, elle l'a fait!

"Briser le silence", qui sort la semaine prochaine, est un livre qui lui permet de faire ce que le titre décrit lui-même. Tout au long de cet ouvrage très personnel où elle livre beaucoup d’elle-même, Murielle Bolle crie son innocence.

D'après son entrevue parue dans un numéro du Parisien, paru le 3 novembre dernier, elle a écrit ce livre pour dire qu'elle n'est pas le monstre que l’on décrit, bien qu'elle admette porter la culpabilité de la mort du petit Gregory.

Credit : YouTube/Le Parisien

Credit : YouTube/Le Parisien

Toutefois elle maintient que c'est sa parole contre celle des gendarmes. Selon elle cette affaire a eu un impact dévastateur sur sa vie.

Annonces

"[Cette affaire] a brisé ma vie. J’ai subi la plus longue garde à vue de l’histoire : elle a débuté en 1984 pour s’achever 33 ans plus tard [...] On m’a fait passer pour une moins que rien, une menteuse, explique-t-elle au Parisien. Ma famille a été tellement salie”.

Credit : YouTube/Le Parisien

Credit : YouTube/Le Parisien

“Briser le silence” est un ouvrage publié ce jeudi 8 novembre, après 34 ans d’investigations. Dans cet ouvrage, l'auteure Murielle Bolle fait part de sa vérité sur la plus célèbre enquête criminelle française non-résolue.

Un ancien gendarme scandalisé

Lors d’une garde à vue, en 1984, l’adolescente incrimine son beau-frère Bernard Laroche. Elle se rétractera plus tard, assurant avoir parlé sous la contrainte par peur des gendarmes. S’estimant piégée, elle rapporte également des menaces de placement en maison de correction.

Annonces

Une affirmation qui déplaît beaucoup un ancien gendarme: “Je suis scandalisé, c’est insupportable”, confie à L’Essor le colonel (ER) Etienne Sesmat, commandant la compagnie d’Epinal au moment de l’affaire Grégory. “Les gendarmes de 1984 sont présentés comme des manipulateurs, des enquêteurs qui font pression”, rétorque-t-il.

Selon l'ex-militaire, bien que l'accusation ne soit pas nouvelle, est toujours aussi vivement considérée comme un affront puisqu’il existe déjà une vérité judiciaire sur cette garde à vue.

“Ce livre a été écrit pour faire pression sur le Conseil constitutionnel“, déclare Etienne Sesmat qui ajoute ensuite “Ce sont des négationnistes de l’histoire judiciaire. Petit à petit, ils arrivent à transformer les faits. Bientôt, cette audition de Murielle Bolle n’aura peut-être jamais eu lieu.”

Annonces

“Ce livre est malhonnête d’un point de vue moral et d’un point de vue intellectuel. Il faut que les lecteurs ne soient pas dupés. Le livre est en parfaite contradiction avec des décisions de justice. Je suis agacé de voir que, malgré les années qui passent, la vérité est encore piétinée par certaines personnes”, dira plus tard Thierry Moser, qui semble se ranger du point de vue de l'ex-colonel.

L’enquête sur la mort du petit garçon a rebondi l’année dernière grâce au logiciel Anacrim. Si Bernard Laroche a été tué par le père de Grégory, Jean-Marie Villemin, en 1985, les gendarmes de la section de recherches de Dijon ne désespèrent pas de trouver le ou les coupables de cette affaire criminelle.

Après sa sortie de prison, Murielle Bolle tente de se ressaisir et mener une vie «normale» en compagnie de sa petite-fille et son plus jeune fils.

Une autre confession venant également de la jeune femme dans son livre est que la musique de Johnny Halliday l’aide à surmonter ces périodes sombres.

Annonces
Annonces
Articles connexes