Chantal Jouanno justifie sa nouvelle augmentation de salaire, qui a provoqué de sérieuses discussions
Chantal Jouanno donne des explications sur son salaire annuelle de 176 000 euros qui suscite la polémique.
Ce lundi 7 janvier, est intervenue sur le plateau de France Info, afin de donner des réponses à la polémique sur son salaire mensuel qui s'élève à 14 666 euros en 2019, pour le poste de présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP).
Une rémunération qui ne laisse pas insensible le peuple français, car son salaire brut est juste en dessous de celui perçu chaque mois par le chef de l'Etat.
Face au tollé que cette information a provoqué, Chantal Jouanno a pris la parole au micro de France Info pour essayer de calmer les tensions et justifier sa paye.
Fixé par les autorités
L'ex-sénatrice s'est expliquée sur le sujet en déclarant comprendre la frustration de la majorité. Pourtant, elle déclare que cela ne dépend point d'elle car ça a été déterminé par les autorités en question.
"C'est le salaire fixé par les autorités [pour] les présidents de la CNDP, quels qu'ils soient (...) Cela ne dépend pas de moi et ça n'est pas lié au grand débat national", a-t-elle confié au micro de France Info avant d'ajouter "Je pense que c'est important que les gens disent (...) en quoi ça les choque. À la limite, s'ils veulent faire une proposition pour réviser ce salaire, ils en sont totalement libres."
Toutefois, la présidente de la CNDP a aussi tenu à clarifier que cette rémunération est fixée par rapport à ses missions, en tant que présidente de la CNDP qu'elle considère "plus larges que le grand débat national" sur son compte Twitter.
Ce mardi matin, sur Europe 1, le ministre de la Transition écologique, en l'occurrence François de Rugy, a pris la parole pour défendre le salaire fixé pour Chantal Jouanno, en affirmant qu'il n'est pas favorable à ce que tout le monde gagne le même chose. Car selon lui, « exercer des responsabilités politiques » ne peut pas être inclus dans la catégorie de salaire minimum car il faut respecter "l'échelle de valeur dans les responsabilités".
Mission avortée
Si la présidente de la CNDP a fait lumières sur sa rémunération et considère « parfaitement légitimes » la polémique qui en découle, tout en justifiant le montant, elle a opté pour son retrait de la mission qui lui a été confiée pour ne pas alimenter le feu qui anime les gilets jaunes dans leur mouvement.
"J'ai décidé de me retirer du pilotage de ce débat", a déclaré l'ex-championne de karaté qui révèle que les conditions nécessaires pour le déroulement serein du débat du 15 janvier prochain n'étaient pas réunies.