Jean-Claude Romand se voit bientôt être libéré conditionnellement
Il y a une vingtaine d'années, le père de famille a tué tous les membres de sa famille. Il sort maintenant de prison.
À l'aube du 11 janvier 1993, le pompiers ont fait la macabre découverte des corps des membres de la famille de Jean-Claude Romand.
Sa femme âgée de 37 ans, et ses deux enfants âgés de 5 et 7 ans ont été tués. Le lendemain, le tueur, qui n'était autre que Jean-Claude, s'est attaqué à ses parents retrouvés morts par balles dans leur domicile.
Jean-Claude Romand était un mari idéal et un père exemplaire, il menait d'ailleurs une brillante carrière auprès de l'OMS (Organisation mondiale de la santé).
Il avait vite reconnu les faits, après avoir commis l'irréparable. Il aurait tué les membres de sa famille parce que depuis dix-huit ans, il leur mentait, et qu'ils étaient sur le point de découvrir la vérité. Il n'était pas médecin à l'OMS comme sa famille le pensait, il vivait en escroquant ses proches.
L'histoire dramatique de Jean-Claude Romand a même été adaptée en film intitulé "Faux docteur", après la sortie du livre "L'adversaire" de Emmanuel Carrère qui est inspiré de sa vie.
La justice a prononcé une condamnation à réclusion criminelle à perpétuité, avec une peine de sûreté de 22 ans, pour homicides, tentative d'assassinat, incendie volontaire et abus de confiance à l'encontre du "faux médecin".
Jean-Claude Romand avait déjà fait une demande pour libération conditionnelle, refusée en première instance le mois de février 2019. En effet, il était autorisé à faire cette demande depuis 2015.
"Les éléments du projet présenté et de sa personnalité ne permettent pas, en l’état, d’assurer un juste équilibre entre le respect des intérêts de la société, des droits des victimes et de la réinsertion du condamné",
a expliqué le tribunal d’application des peines de Châteauroux.
Le 3 avril 2019, il a une fois plaidé sa cause pour une libération conditionnelle, et la demande a été validée ce jeudi 25 avril 2019 par la cour d'appel de Bourges (Cher).
"C’est désastreux pour eux et c’est extrêmement troublant quand on connaît l’ambiguïté du personnage",
estime l’avocate des parties civiles, qui représente les frères de l'épouse assassinée, auprès de 20 minutes.
Le dossier de réinsertion sociale de Jean-Claude Romand a reçu un avis favorable. L'intéressé a fait la promesse de rester discret, et d'un emploi et hébergement stable. Il serait toutefois équipé d'un bracelet électronique.
Selon un communiqué de presse du parquet général de Bourges, la libération serait mise à exécution avant le 28 juin 2019.
PLUS DE DÉTAILS SUR L'AFFAIRE ROMAND
Il a été confirmé que Jean-Claude Romand ne présentait aucun problème psychiatrique.
Après le meurtre commis en 1993 dans le Jura et dans l'Ain, il a mis feu à sa maison et a tenté de se donner la mort. Sa tentative de suicide a échoué puisque les pompiers ont eu le temps de le sauver.