Le combat de Nathalie Baye contre les préjugés à l’encontre de la schizophrénie
Nathalie Baye veut briser les tabous sur la schizophrénie : “On a diabolisé cette maladie”, “il ne faut pas avoir peur “.
Changer la perception des gens sur cette maladie, en finir avec les préjugés, telle est la devise de la célèbre actrice. Ce trouble touche en effet quelques 670 000 personnes, actuellement, en France.
La talentueuse actrice, dans un interview accordé au Parisien, parle de son fervent engagement dans le combat contre la stigmatisation des personnes atteintes de la schizophrénie.
La schizophrénie est un trouble mental sévère et chronique classé comme trouble psychotique. Cette maladie se manifeste généralement au début de l'âge adulte, de 15 à 25 ans.
Comme les autres psychoses, la schizophrénie débute par une perte de contact avec la réalité. Les symptômes se traduisent par une altération du processus cognitif, sensoriel et social, ce qui engendre les délires, les hallucinations et les dysfonctionnement de la pensée.
La schizophrénie est traitée par la prise de médicaments antipsychotiques et plus de quarante pourcent des personnes atteintes parviennent à bien s'intégrer dans la communauté après traitement, tant sur le plan professionnel que social.
Seule une petite minorité, présente un risque de comportement dangereux envers autrui.
Questionnée sur les raisons de son engagement, l'actrice aux multiples oscars cite le nom de Bénédicte Chenu, une amie qui lui est très proche dont le fils, Charles, a été déclaré schizophrène à l'âge de 17 ans et qui vient récemment de sortir un livre intitulé « Des lumières sur le ciel », relatant sa vie quotidienne avec la maladie de son fils.
“J'ai vraiment découvert cette maladie à travers l'histoire de Bénédicte. Ce qui m'a donné envie d'écrire la préface de son livre, c'est le combat d'une mère pour son enfant et cette manière de ne jamais abandonner.”
“Je suis toujours très émue par les personnes qui s'engagent pour quelqu'un qui leur est cher et qui ne lâchent rien”
Par ailleurs, la maman de Laura Smet a confié au journaliste qu’elle a été confronté à une situation similaire il y a quelques années .
“Lorsqu'on est passé par des épreuves aussi difficiles, on est d'autant plus touchés par le combat d'autres parents. Les gens ne se rendent pas compte à quel point ça peut être usant”
au micro de notre confrère, l’actrice dénonce la diabolisation de la maladie, l’exclusion dont sont victimes les schizophrènes, et elle veut briser ces tabous.
“On a aussi diabolisé cette maladie comme si elle était moins noble qu'une autre. Le cancer suscite de la compassion, la schizophrénie, de la méfiance. Mais j'ai envie de dire, il ne faut pas avoir peur, surtout lorsqu'il y a un enfant en jeu”
En concluant son interview, l’ex compagne de Johnny Hallyday a émis le souhait de pouvoir changer la perception de tout un chacun sur la schizophrénie et de témoigner de plus de tolérance et de bienveillance envers les patients.
“Je pense qu'il faut d'abord changer son regard. Avant de juger, il faut se renseigner et faire preuve de bienveillance.
Les enfants, comme Charles, qui souffrent de schizophrénie, ne doivent pas être rejetés mais entourés de beaucoup d'amour. Si l'entourage a peur, il faut lui parler, lui expliquer, même si c'est difficile. La gentillesse est la réaction la plus intelligente que l'on peut avoir”
Laura Smet rend un hommage touchant à Nathalie Baye, à travers une vidéo Rock'n'roll.