Françoise Hardy : Quelle a été la jeunesse de cette grande chanteuse française ?
Françoise Hardy fait partie des grands noms de la chanson française, une artiste au talent incontestable qui a laissé sa marque dans l'industrie musicale.
Mais avant de s'épanouir grâce à son art, Françoise Hardy a vécu des moments difficiles dans son enfance bien que sa mère qui l'aimait tendrement ait fait de son mieux pour la soutenir et la protéger.
UN PÈRE ABSENT
La chanteuse a grandi à Paris auprès de sa mère, Madeleine Hardy, qui travaillait en tant qu'aide-comptable et de sa petite-sœur qui a un an et demi de moins qu'elle. Une petite famille heureuse à laquelle il manque pourtant un membre.
La chanteuse Françoise Hardy en 1963. l Source : Getty Images
En effet, les parents de Françoise Hardy se sont séparés quand elle a atteint l'âge de trois ans et son père, directeur d'une fabrique de calculatrices et membre de la bourgeoisie de Blois n'a jamais vraiment fait partie de sa vie. Elle ne le voyait que très rarement, à peine trois fois par an, et lui envoyait parfois des lettres qu'elle ne pouvait même pas signer.
Comme elle l'a expliqué au cours d'un entretien avec Thierry Ardisson, le fait que sa mère soit issue d'une caste si différente de celle de sa mère a fait d'elle et de sa sœur des filles "clandestines" que son père ne pouvait pas assumer. Une situation difficile qui a quelque peu changer quand elle est devenue célèbre comme elle le raconte :
Françoise Hardy à Milan en 1963. l Source : Getty Images
"Parce que mon père avait sa vie de son côté, la relation à ma mère était quand même clandestine et donc ma sœur et moi nous étions des enfants clandestines [...] J'ai su qu'il ne se cachait plus d'être mon père le jour où j'ai été un petit peu connue."
Mais sa relation avec son père n'a pas été la seule à être compliquée. En effet, sa grand-mère maternelle a eu un impact extrêmement négatif sur elle et son enfance.
SA GRAND-MÈRE
Au cours de la même interview, sa grand-mère maternelle a été évoquée et immédiatement, on sent que la chanteuse n'a pas beaucoup d'affection pour elle, la qualifiant de "névrosée" et d'hystérique. Mais si Françoise Hardy a tant d'animosité pour sa grand-mère ce n'est pas sans raison.
Françoise Hardy en 1969 à Amsterdam. l Source : Wikipedia
En effet, d'après les anecdotes qu'elle raconte, cette dernière semblait particulièrement aigrie et méchante :
"Elle n'avait pas beaucoup d'amour à donner et en ça elle était très... nuisible pour son entourage."
Non contente de ne pas être aimante, elle se montrait extrêmement critique envers la jeune Françoise, faisant notamment des remarques sur son poids et sur son ventre qu'elle qualifiait constamment de "gros", créant de véritables complexes chez la chanteuse qui sont encore présents aujourd'hui :
"Je pense que beaucoup des problèmes que j'ai pu avoir et dont j'ai forcément encore des séquelles assez importantes viennent du déséquilibre de ma grand-mère."
Françoise Hardy en 1963 avec la Princesse Margriet. l Source : Wikipedia
L'IMPRESSION DE NE PAS ÊTRE À SA PLACE
Pour finir, Françoise Hardy a fait sa scolarité dans une école privé et catholique, La Bruyère, dans laquelle elle se sentait en décalage avec ses camarades. Ils étaient tous issus de familles plutôt aisées et avaient leurs deux parents tandis que Françoise et sa sœur étaient élevées par leur mère qui avait parfois du mal à joindre les deux bouts.
Ce sentiment de ne pas appartenir au monde dans lequel elle évoluait, elle l'a malheureusement ressenti à de nombreuses reprises au cours de son enfance, que ça soit dans sa relation à son père qui ne voulait pas les reconnaître ou bien par rapport à ses camarades.
L'incontournable chanteuse Françoise Hardy. l Source : Getty Images
Mais elle a réussi à sublimer ce sentiment pour devenir l'une des plus grandes artistes du paysage musical français, une chanteuse incontournable à la carrière impressionnante.