Le choix difficile d'un père : seule l'une de ses jumelles siamoises peut vivre
La vie d'un enfant est la chose la plus importante pour un parent et il serait capable de tout faire pour la protéger. Mais que faire lorsque la vie d'un enfant dépend d'un autre ? C'est ce qui arrive à Ibrahima Ndiaye, le père des siamoises.
Les filles sont jumelles et siamoises. À trois ans, elles sont joyeuses, et, comme chaque individu dans le monde, elles ont aussi des personnalités différentes. À propos de ses filles, Ibrahima révèle à The Guardian que :
"Ndeye est le feu et Marieme est la glace".
Ndeye aime l'attention et est très vivante, dit le père tandis que l'autre petite fille est plus calme. Elles partagent des caractéristiques typiques des sœurs jumelles mais aussi beaucoup plus que cela.
Bien que chacune d'elles ait un cerveau, un cœur et des poumons qui fonctionnent bien, leur corps est uni et elles partagent trois reins, une vessie et le même système digestif.
C'est là que la situation se complique. Avec une seule intervention chirurgicale, elles peuvent être séparées, mais une seule d'entre elles peut survivre après celle-ci. Le père s'est rendu du Sénégal en Angleterre, plus précisément à Londres, pour demander de l'aide médicale lorsque ses bébés avaient huit mois.
La réponse n'a pas été très encourageante. C'est un dilemme qui vous fait réfléchir profondément. Les médecins lui ont expliqué que Marieme ne survivrait pas à l'opération, mais que cela donnerait à sa petite sœur, Ndeye, une chance d'avoir une vie meilleure. Cependant, elles mourront probablement toutes les deux si la séparation n'était pas effectuée.
Les jumelles siamoises Marieme et Ndeye. | Photo:YouTube/BBC News
L'histoire émouvante est couverte dans un documentaire de la BBC intitulé "Siamese Twins : An Impossible Decision“. Le père a décidé de ne pas les séparer, car il ne serait pas tolérable pas de savoir qu'une des filles a survécu parce que sa sœur est morte.
La famille a demandé de l'aide à des hôpitaux dans différents pays, partout dans le monde, et tout le monde a refusé de les aider. Jusqu'à ce que ce centre de santé de Londres, appelé reat Ormond Street, leur propose de venir voir ce qu'ils peuvent faire.
Brahima Ndiaye joue avec ses filles siamoises. | Photo:YouTube/BBC News
Bien que ce même hôpital ait séparé plus de 30 paires de siamois, ils reconnaissent que, bien que la technologie ait progressé, au cours des 30 dernières années, il existe des procédures qu'ils ne peuvent suivre. Ou plutôt, ils ne devraient pas le faire pour le bien du patient. C'est là que le grand dilemme s'est posé.
C'est une question très difficile à répondre pour Ibrahima Ndiaye, qui a avoué qu'il doit répondre avec le cœur et non avec le cerveau, car quelle que soit sa décision, les deux résultats sont dévastateurs.
"Je sais qu'il viendra un moment où elles devront partir. Mais à ce stade, elles se débattent et me donnent une raison de vivre. Elles sont mon inspiration et je vais tout leur dédier. Je ne les laisserai jamais marcher seules ",
dit-il.
D'autres filles siamoises ont traversé des étapes difficiles dans leurs vies. Malgré tout, elles ont eu plus de chance que les petites sénégalaises, car leur opération chirurgicale leur a permis de vivre ensemble mais séparées.