Qui est Penelope Fillon, épouse de François Fillon ?
Penelope Fillon, née Clarke est l'épouse de l'homme politique François Fillon. Mère de famille de nature plutôt discrète, elle a fait parler d'elle en 2017 lors du scandale sur l'affaire des supposées emplois fictif révélé par Le Canard enchaîné.
Penelope Fillon, née Clarke, en 1956, au Pays de Galles, d'un père avocat et d'une mère galloise. Elle est issue d'une fratrie de cinq enfants dont elle est l'aînée. Penelope avait grandi dans un petit village gallois.
Après avoir fréquenté les bancs du collège King Henry VIII, elle suit des études universitaires qui la mènera dans l'hexagone où elle croisera le chemin de François Fillon, dans les années 1970.
François Fillon, et son épouse Penelope au Parc des Expositions Porte de Versailles à Paris. | Photo : GettyImage
Penelope et François Fillon se sont marié le 28 juin 1980, dans le village natal de Penelope, au Pays de Galles. Après ses études, Penelope se consacre à sa vie de famille afin de prendre soin de ses cinq : Marie (1982), Charles (1984), Antoine (1985), Edouard (1989) et Arnaud (2001).
Malgré le choix de carrière de son mari, qui implique d'être souvent sous les feux des projecteurs, Penelope s'est toujours voulu discrète, préférant la campagne à l'agitation de la ville.
À partir de 2002, elle choisit de faire une exception afin de rejoindre son mari qui fut nommé ministre des Affaires sociales, du travail et de la solidarité, à Paris. Puis déménage à Matignon en mai 2007. Elle 2014, elle décide de se lancer dans une carrière politique en se présentant aux municipales de Solesme, la commune où leur famille habite. Elle était alors élue conseillère municipale.
Au mois de novembre de l'année 2016, malgré sa nature discrète, Penelope Fillon multiplie les soutiens à son mari lors de la campagne de ce dernier pour les primaires de son parti politique.
Juste avant le premier tour des élections présidentiel, Le Canard enchaîné révèle dans son numéro daté du 25 janvier 2017 et du 1er février que Penelope Fillon a été rémunérée comme attachée parlementaire et comme collaboratrice d'une revue littéraire sans traces d'un travail concrète.
Selon le journal, l'épouse de François Fillon aurait reçu plusieurs centaines de milliers d'euros en huit ans pour un emploi d'assistante parlementaire de son mari, de 1998 à 2002, puis de son suppléant, Marc Joulaud, de 2002 à 2007.
Après des débuts fracassants au début de l'année 2017, il aura fallu deux ans à la justice pour se prononcer sur l'affaire qui aura assombri l'élection présidentielle de cette année-là. Le couple Fillon est renvoyé devant le tribunal correctionnel dans cette histoire d'emplois fictifs.
Épouse de l'ancien Premier ministre français Penelope Fillon à Paris. | Photo : GettyImage
Selon Le Figaro, l'ordonnance dudit renvoi qui a été signé au mois d'avril 2019, reprenaient les chefs d'accusation suivants : "détournement de fonds publics, complicité, recel de détournement de fonds publics et d’abus de biens sociaux ainsi que des manquements aux obligations déclaratives". Dans cette affaire, Marc Joulaud, l'ancien suppléant de François Fillon au palais Bourbon, fait aussi partie des renvoyé.
L'un des défenseurs du couple Maître Pierre Cornut-Gentille, n'a pas manqué de soulever les anomalies du dossier.
"Tout est anormal dans ce dossier. J’apprends et je lis des extraits d’une ordonnance de renvoi par la presse. Cette dernière n’est arrivée à mon cabinet qu’il y a une trentaine de minutes et je n’ai pas encore eu le temps d’en prendre connaissance, c’est parfaitement anormal. Tout comme sont parfaitement anormaux les délais d'audiencement.
On évoque un procès avant la fin de l’année alors que ce type d’affaires est audiencé dans un délai d’un an voire un an et demi, comme le prouvent les affaires Tapie ou Balkany"
souligne-t-il.
Mais sur le fond, la défense reste sur ses positions. Considérant qu'il s'agit ici d'un problème dû à des dysfonctionnements institutionnels, elle se refuse à tout recours.
"Nous continuons à défendre que la séparation des pouvoirs parlementaires et judiciaires n’a pas été respectée. Et nous continuons à soutenir que Penelope Fillon a bien rempli des fonctions d’assistante parlementaire pour lesquelles elle était rémunérée"
soutiens la défense.