Un an sans Charles Aznavour : enquête sur ses tournées à l’étranger à cause des impôts
Depuis 2011, Charles Aznavour est soupçonné de fraude fiscale. Une enquête a été ouverte contre l’artiste qui n’aurait pas déclaré une grande partie des revenus provenant des spectacles qu’il a donné à l’étranger.
Même mort, Charles Aznavour est toujours poursuivi par le fisc. Le chanteur qui s’est éteint le 1er octobre 2018 a été soupçonné à maintes reprises de montage financier.
En 1975, le chanteur de “For Me Formidable” s’était exilé en Suisse après une accusation de fraude fiscale. Il a été blanchi quelques années plus tard et a toujours clamé son innocence dans ses interviews.
"Moi, un évadé fiscal ? Qu'on vienne me le dire en face !",
avait-il même déclaré dans Midi Libre.
Mais force à croire que sa réputation de fraudeur l’a poursuivi. D’après le Journal La lettre A, une enquête aurait été ouverte depuis de nombreuses années contre le papa de six enfants.
Tout a commencé en 2011, quand deux des musiciens de l’artiste lui ont porté plainte pour "travail dissimulé" et "rupture abusive de contrat de travail".
En effet, le bassiste Tony Bonfils et le guitariste Jean-Jacques Carmiers ont informé le fisc de France qui aurait découvert que le chanteur avait donné plusieurs concerts sans déclaration. Les revenus générés par les shows par une société panaméenne dénommée Adanarts International.
Les deux musiciens auraient confirmé cette version en affirmant avoir donné des concerts hors de la France. Plusieurs échanges de mails démontrent effectivement des visas et billets d’avion gérés par Musarm.
Quatre mois avant que les musiciens ne déposent leur plainte, Charles Aznavour et la société avaient toutefois négocié un contrat avec eux, afin qu’ils gardent l’affaire confidentielle. Cependant, le fisc n’a pas lâché l’affaire et est bien déterminé à découvrir la vérité.
L’enquête reste en cours, même après le décès du chanteur, même si son avocat Stéphane Hasbanian assure ne pas être informé du contrôle du fisc sur les shows à l’étranger. Jean-Luc Reichmann rend un nouvel hommage à son héros Charles Aznavour.