Coluche : il y a 39 ans, il se lançait dans la course à l’Élysée
Il y a 39 ans, Coluche s’est lancé dans la course présidentielle. Les références au célèbre comédien se multiplient dans les pages Facebook des Gilets jaunes depuis le début du mouvement.
Son combat pour les plus démunis, sa défiance et son discours anti-élite ont résonné dans les réclamations des Français, lancés dans le mouvement des le 17 novembre 2018.
D’ailleurs, il est devenu un emblème de la contestation. Les Gilets jaunes ont incité certains journalistes à revenir sur la course de Coluche vers l’Elysée.
Au départ, il envisageait sa candidature à l’élection présidentielle comme une simple plaisanterie.
En 1980, elle devient plus sérieuse quand il atteint le cap des 16% d’intentions de vote. Elle vise à convaincre les abstentionnistes à rendre la parole à ceux qui l’avaient perdu.
Son slogan de campagne:
“Jusqu’à présent la France est coupée en deux, avec moi elle sera pliée en quatre !”
C’est en revenant sur cet épisode que Le Monde a révélé une lettre inédite expédiée par Coluche à Romain Goupil (cinéaste et directeur de campagne).
L’humoriste décédé en 1986 lui explique qu’il abandonne cette campagne présidentielle, quatre mois après son démarrage.
Le cinéaste est contre le rapprochement entre Coluche et Gérard Nicoud, qualifié par les médias de poujadiste.
Le cinéaste désapprouve le rapprochement du candidat avec Gérard Nicoud, défendant les artisans et commerçants et qualifié de poujadiste dans les médias.
“J’espère qu’un jour la France aura un gouvernement qui s’occupe des Français”.
“J’arrête. Je ne suis plus candidat”,
débute ainsi la lettre.
Coluche déplore le traitement des médias à son égard et la crainte des élus :
“Je suis interdit à la radio, à la télé, tous ceux qui ont essayé de me soutenir se sont fait virer, la grande presse fait le silence.”
Le comédien poursuit :
“J’espère qu’un jour la France aura un gouvernement qui s’occupe des Français plus que des intérêts de sa famille et de ses copains. J’espère qu’un jour les jeunes pourront se promener dans les rues sans que la police ne les agresse”,
détaille-t-il dans ce message.
Aussi, Coluche parle des menaces de mort qui lui ont été adressées et conclut en disant “amusez-vous bien mais sans moi.” Mort de Coluche, découvrez Albert Ardisson, le conducteur qui a percuté et tué le comédien.