Une femme découvre une lettre scellée dans le grenier de sa mère, qui lui interdit de l'ouvrir - Histoire du jour

Chloé rendait visite à sa mère malade chaque semaine. Un jour, elle décide de nettoyer le grenier, où personne ne semblait être entré depuis des années. Les lettres qu'elle y a trouva pourraient contenir la réponse à la plus grande question de sa vie - pourquoi son père l'a quittée. Mais la dernière lettre n'a même pas été ouverte.

Chloé, une femme de 34 ans, rendait visite à sa mère, Helen, plus souvent que jamais ces derniers temps. La santé d'Helen déclinait rapidement, la laissant alitée et faible.

Chloé n'arrivait pas à se débarrasser du sentiment que chaque visite pouvait être la dernière, et cette crainte pesait lourdement sur son cœur.

Elle s'est retrouvée à passer toutes les semaines. Sacs de provisions à la main, prête à cuisiner pour sa mère et à s'occuper des choses qu'Helen ne pouvait plus faire elle-même.

Il était difficile de voir sa mère, autrefois forte, devenir fragile, mais Chloé savait qu'il était important d'être là, même si c'était dur.

Par un après-midi glacial, Chloé se tenait dans la cuisine, touillant une marmite de soupe.

L'odeur familière du poulet et des herbes remplissait la pièce, et le doux bouillonnement du bouillon était le seul son.

Mais la paix fut bientôt rompue par la voix tranchante d'Helen, qui venait du salon.

"Tu sais, à ton âge, je t'avais déjà eue", lança Helen, le ton irrité.

"Quand vas-tu avoir des enfants ?"

Chloé se crispa, serrant la cuillère plus fort. Le commentaire n'était pas nouveau de la part de sa mère, mais il était tout de même blessant.

Helen était devenue de plus en plus grincheuse et critique avec l'âge.

Qu'il s'agisse du fait qu'elle n'ait pas eu d'enfants, de ses choix de carrière ou de sa relation, Helen avait toujours quelque chose à lui reprocher. Chloé essayait de ne pas se laisser abattre, mais parfois, c'était exaspérant.

"Peut-être un jour, maman", répondit Chloé en maintenant la voix douce.

Elle ne voulait pas déclencher une dispute, surtout qu'Helen n'était pas en état de le supporter.

Le silence s'abattît à nouveau, mais Chloé pouvait encore sentir le poids de la déception inexprimée de sa mère.

Après avoir servi sa soupe à Helen et s'être assurée qu'elle était à l'aise, Chloé commença à ranger la cuisine.

La maison était en désordre depuis que la maladie de sa mère s'était aggravée, et il y avait toujours beaucoup à faire.

Chloé balaya le sol et essuya les plans de travail, tout en écoutant le bruit régulier de la respiration de sa mère qui s'assoupissait dans son fauteuil.

Quand Helen s'est enfin endormie, Chloé décida de s'attaquer à un projet plus important : le grenier. Il avait été négligé pendant des années et personne ne semblait y monter.

La poussière et le désordre s'y étaient sûrement accumulés. Il était grand temps de le nettoyer.

Elle saisit un balai et se dirigea vers les escaliers grinçants, prête à voir quels souvenirs - ou quels mystères - l'attendaient dans cet espace oublié.

Le grenier était exactement comme Chloé l'avait imaginé - faiblement éclairé, avec des couches de poussière épaisses recouvrant tout comme un souvenir oublié.

Des toiles d'araignée s'accrochaient aux coins du plafond, se balançant légèrement dans le courant d'air. L'air était chargé de l'odeur de moisi du vieux bois et du papier défraîchi par le temps et le manque d'air frais.

Alors qu'elle déplaçait les cartons et triait les affaires oubliées, quelque chose attira son attention dans l'un des cartons.

Chloé se pencha et, avec un petit soupire, elle ramassa sa vieille poupée d'enfance, Mme Cutie.

Chloé sourit en se rappelant les innombrables heures qu'elle avait passées à jouer avec Mrs. Cutie, à créer des aventures pour sa poupée et à utiliser son imagination pour s'évader dans son propre petit monde.

Chloé mit la poupée de côté avec précaution, se sentant réconfortée par cet objet familier.

Alors qu'elle continuait à débarrasser le grenier, l'attention de Chloé fut attirée par une petite boîte fermée, rangée dans un coin sombre.

Curieuse, elle la sortit et la porta jusqu'au milieu du grenier, où la lumière était meilleure. La boîte était lourde et lorsque Chloé essaya de l'ouvrir, elle s'aperçut qu'elle était fermée à clé.

Déterminée à voir ce qu'il y avait à l'intérieur, Chloé fouilla dans une vieille boîte à outils qu'elle avait trouvée plus tôt.

Elle s'empara d'un marteau et tapa doucement sur la serrure rouillée jusqu'à ce qu'elle s'ouvrit avec un claquement sec.

Des dizaines de vieilles lettres étaient soigneusement empilées, jaunies par l'âge mais toujours intactes. La respiration de Chloé se bloqua dans sa gorge lorsqu'elle en prit une avec précaution et la déplia.

Ses yeux parcoururent l'écriture, réalisant qu'il s'agissait de lettres d'amour, chacune adressée à sa mère par son père - l'homme que Chloé n'avait jamais connu.

Ses mains tremblèrent lorsqu'elle commença à lire les mots écrits il y a tant d'années.

Ils étaient remplis de passion, de déclarations d'amour et de promesses de revenir bientôt. Son père était un acteur qui voyageait de ville en ville avec une troupe de théâtre.

Dans ces lettres, il envoyait de l'argent à Helen et disait combien elle lui manquait. Chaque mot semblait dépeindre un homme profondément amoureux de sa mère.

Chloé s'assit, complètement absorbée par les lettres, découvrant une histoire d'amour qu'on ne lui avait jamais racontée.

Elle lut lettre après lettre, reconstituant lentement la vie que ses parents avaient partagée - une vie qui était restée un mystère pour elle.

Atteignant le fond de la boîte, une dernière lettre attira son attention.

Elle était encore scellée, intacte, comme si elle avait attendu toutes ces années.

Son cœur s'emballa. Pourquoi sa mère n'a-t-elle pas ouvert cette lettre ? Que pouvait-elle contenir ? Chloé fixa l'enveloppe scellée, ses doigts avaient envie de l'ouvrir.

Cela pourrait être la réponse à toutes les questions qu'elle se posait sur son père - pourquoi avait-il disparu ? Pourquoi n'avait-il jamais fait partie de sa vie ?

Mais quelque chose l'arrêta. Cette lettre était adressée à sa mère, et Chloé savait qu'elle ne pouvait pas l'ouvrir sans sa permission.

Peu importe à quel point elle voulait connaître la vérité, ce n'était pas à elle de décider.

Chloé entra discrètement dans la chambre de sa mère et remarqua qu'Helen était déjà réveillée après sa sieste.

Hélène était adossée à ses coussins, les yeux à moitié fixés sur la fenêtre. Dès qu'elle vit Chloé, son visage s'illumina un peu.

"Allume la télé, tu veux bien ? Mon émission va commencer", dit Helen, la voix un peu rauque.

Chloé jeta un coup d'œil à la télécommande, mais elle avait quelque chose de plus pressant à faire.

La lettre dans sa poche donnait l'impression d'y creuser un trou, et elle ne pouvait pas attendre plus longtemps pour demander.

"Maman, il faut qu'on parle", dit Chloé, la voix incertaine. Elle hésita un instant, sachant que cela risquait de contrarier sa mère.

"Je nettoyais le grenier aujourd'hui, et j'ai trouvé une boîte. Elle contenait de vieilles lettres. De papa."

La pièce semblait s'être figée. Les yeux d'Helen se rétrécirent immédiatement, tout son corps se raidit.

"Qu'est-ce que tu faisais à fouiller dans mes affaires ?", s'emporta-t-elle, la voix soudainement tranchante et sur la défensive.

"Je faisais juste le ménage", dit rapidement Chloé, en essayant de calmer sa mère.

"Mais il y a une lettre, une lettre que tu n'as jamais ouverte. Pourquoi ne l'as-tu pas ouverte ? Elle vient de papa, après tout."

Le visage d'Helen rougit de colère, ses mains tremblaient légèrement. "Brûle-les !" aboya-t-elle.

"Je ne veux plus jamais voir ces lettres ! Celle-là en particulier, je ne l'ai jamais ouverte pour une bonne raison. Tant que je vivrai, tu ne liras jamais cette lettre ! Jure-le !"

Chloé resta là, abasourdie par la réaction de sa mère.

"Mais maman, n'ai-je pas le droit de savoir ? C'est mon père, et je n'ai jamais rien su de lui. S'il te plaît..."

La colère d'Helen s'est calmée, remplacée par l'épuisement. Elle poussa un profond soupir et se détourna, mettant fin à cette conversation.

Chloé, déçue, quitta la pièce, serrant fort la lettre encore scellée.

Chloé s'assit dans le salon faiblement éclairé, ses mains tremblantes alors qu'elle tenait l'enveloppe scellée.

Le silence autour d'elle était pesant, et son cœur s'emballait tandis qu'elle fixait la lettre.

Ce petit bout de papier, intact depuis tant d'années, pourrait bien répondre aux questions qui la hantaient depuis longtemps.

Pourquoi son père est-il parti ? Pourquoi n'a-t-il jamais fait partie de sa vie ? Cette lettre, après tout ce temps, pourrait-elle enfin révéler la vérité ?

Pendant ce qui lui a sembla être une éternité, Chloé est restée figée, pesant ses options. Une partie d'elle ne voulait pas l'ouvrir.

Et si elle ne contenait pas les réponses qu'elle cherchait ? Et si la vérité était encore pire que le mystère ?

Mais elle devait savoir pourquoi son père avait disparu. Après une longue pause, Chloé prit une grande inspiration et déchira le sceau avec précaution.

Ses mains tremblèrent lorsqu'elle déplia la lettre. Son cœur se serra.

La lettre était carbonisée, comme si quelqu'un avait essayé de la brûler. Sur le morceau de papier à peine lisible se trouvaient des mots chaleureux :

"Ma chère et bien-aimée Hélène. Je serai bientôt avec toi, je te le promets. Quand tout cela sera terminé, je ne te quitterai plus jamais, toi et notre bébé. Tout ce que je veux, c'est que notre future fille sache que son papa vous aime toutes les deux, plus que tout au monde. Si je ne peux pas le lui dire moi-même, promets-moi que..."

La lettre s'arrêtait là, mais derrière, il y en avait une autre, parfaitement intacte, qui venait de quelqu'un d'autre. Chloé essuya ses larmes et la déplia.

"Helen, je suis le meilleur ami de ton mari... enfin, je l'étais. Je veux que tu saches que Jim est mort en héros, en sauvant des gens d'un incendie. Ses derniers mots ont été ton nom. Il craignait surtout de ne plus être avec toi. Prends soin de toi et de ton bébé. Si tu as besoin d'aide, tu peux compter sur moi.

Je suis désolée de ne pas avoir pu le protéger."

Elle retourna en coup de vent dans la chambre de sa mère, serrant la lettre dans sa main.

"Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?" dit Chloé, la voix tremblante sous le coup de l'émotion. "Pourquoi ne m'as-tu jamais parlé de papa ? Il t'aimait - il nous aimait !"

"Il m'aimait, et il t'aimait. Mais il aimait encore plus son travail. Il y a eu un incendie pendant l'une de ses représentations. Il est resté pour aider et sauver les gens". - dit Helen.

La respiration de Chloé se bloqua dans sa gorge. "Il est mort... en héros ?"

Helen ouvrit les yeux, sa douleur était évidente. "Il m'a laissée seule, enceinte de toi. Malgré le nombre de fois où je l'ai supplié de quitter le théâtre et de rester avec nous, il n' pas pu. Il ne pouvait pas abandonner. Quand son ami m'a apporté cette dernière lettre, je n'ai pas pu me résoudre à la lire. Je voulais oublier."

Chloé s'assit, assommée par le poids des mots de sa mère. "Mais tu ne l'as pas fait", dit-elle à voix basse.

La voix d'Helen tremblait alors qu'elle répondait : "Pas un seul jour."

Chloé regarda une nouvelle fois la lettre qu'elle tenait dans sa main. "Veux-tu que je te la lise ?" demanda-t-elle doucement.

Helen hésita, puis sourit au travers ses larmes. "J'adorerais ça", murmura-t-elle.

Prenant une profonde inspiration, Chloé commença à lire la dernière lettre à haute voix, laissant les mots d'amour et de souvenir de son père envahir la pièce.

Helen n'avait plus peur de ce bout de papier et pouvait enfin embrasser à nouveau son jeune amour.

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Cette histoire est inspirée de la vie quotidienne de nos lecteurs et rédigée par un écrivain professionnel. Toute ressemblance avec de véritables noms ou lieux est une pure coïncidence. Toutes les images sont utilisées uniquement à des fins d'illustration. Partagez votre histoire avec nous ; elle changera peut-être la vie de quelqu'un. Si vous souhaitez partager votre histoire, envoyez-nous un mail à info@amomama.com .