Paul ("Les 12 Coups de midi"): "Ce n'est pas une maladie, mais un handicap"
Paul, l’un des plus grands champions des “12 coups de midi”, vient de sortir un livre autobiographique. En pleine promotion de cet ouvrage, le jeune homme s'est laissé aller à des confidences et notamment sur le syndrome d’Asperger dont il est atteint.
Ayant fait des merveilles dans le célèbre jeu télévisé de TF1, Paul est devenu un personnage emblématique de l’émission, et ce, même s’il s'est fait éliminer depuis octobre 2019. Le jeune homme a ébloui les téléspectateurs aussi bien par ses connaissances que par sa manière d'être.
Cela est d'autant plus impressionnant puisqu’il a réussi à accomplir cet exploit bien qu’il soit atteint du syndrome d’Asperger. Ce dernier a d'ailleurs largement évoqué le sujet au cours de son entretien avec Purepeople.
UN JEUNE HOMME ÉPATANT
La vie de Paul a connu un tournant décisif grâce à sa participation aux “12 coups de midi”. Tout au long de son aventure, il n’a pas cessé d’épater l’assistance avec son incroyable connaissance générale.
Celui qui a hérité du surnom de Wiki Paul a d’ailleurs 153 participations et près de 700 000 euros de gains, à son actif. Après avoir passé pas moins de 6 mois à l’antenne, le jeune homme de 21 ans a acquis la sympathie du public ainsi que celle de Jean-Luc Reichmann, l’animateur vedette de l’émission.
Il va de soi qu'après ses exploits, Paul s’est vu offrir plusieurs opportunités. Étant un grand amoureux des livres, il n’a pas hésité une seconde lorsqu'on lui a proposé de sortir un ouvrage racontant son histoire.
Il faut savoir qu'il a aussi accepté pour pouvoir parler du syndrome d’Asperger dont il est atteint et aussi de sensibiliser davantage les Français vis-à-vis de ce handicap, qui selon lui, est encore trop méconnu.
UN DIAGNOSTIC TARDIF
Si la forme légère d’autisme dont il souffre a fait grand bruit lorsqu'il était encore dans l'émission, le syndrome d'Asperger a été décelé tardivement en 2015, alors qu'il avait déjà 15 ans.
Selon les dires du jeune homme, durant des années, ils ont consulté en vain sans que l’on découvre l’origine du mal dont il souffre. À chaque fois, le diagnostic était plutôt orienté vers la névrose ou la psychose.
Par la suite, une vidéo envoyée à sa grand-mère lui a permis de s’orienter vers le véritable diagnostic.
Depuis, il a enfin pu mettre un nom sur le handicap dont il souffre. Les raisons qui font qu’il ait une perception singulière, apparaissent désormais très clairement.
Au cours de cette fameuse interview, il a d'ailleurs affirmé :
"J'ai l'impression que, dans cette société, les choses qui me semblent les plus folles sont considérées comme les plus normales."
“CE N'EST PAS UNE MALADIE, MAIS UN HANDICAP.”
Bien évidemment, le syndrome d'Asperger impacte énormément le quotidien du jeune homme. Cela dit, il a pu en faire une force, dans le sens où il a une très bonne mémoire et une excellente analyse de ce qui l’entoure.
D’un autre côté, Paul est conscient que cela peut constituer une faiblesse, dans le sens où, il a du mal à s’adapter socialement.
Selon ses dires, il lui a toujours été difficile d'établir une relation de confiance et d’amitié avec autrui. D’autant qu’à l’évocation du mot autisme, les gens, à commencer par son père, ont en tête une image plutôt alarmiste.
Pour cette raison, son père a eu du mal à accepter le fait que son fils souffre d'un quelconque autisme. Paul s’est donc employé à changer la perception que ses proches avaient vis-à-vis du syndrome d'Asperger :
“On n'est pas atteint mentalement par une grave pathologie. Il faut se faire à cette société-là (...) Il n'y aura pas d'affection cognitive, ce n'est pas une maladie, mais un handicap.”
De toute évidence, ce handicap ne l'a pas empêché d'accomplir de grandes choses comme ses exploits dans les “12 coups de midi” ou même la sortie de son autobiographie intitulée “Ma 153e victoire”.
CONSTAMMENT RECONNU DANS LA RUE
Le fait d'avoir participé au célèbre jeu télévisé de TF1 a indéniablement changé la vie de Paul. Ce dernier a énormément gagné en notoriété. Il a même avoué que lorsqu’il sort dans la rue, au moins une personne le reconnaît.