Samuel Paty : le meurtrier échangeait des messages avec un parent d’élève avant l’attaque
L’enquête sur la mort de Samuel Paty, le professeur d’histoire assassiné dans les Yvelines, se poursuit. Le père de famille qui s’était indigné des caricatures dans une vidéo aurait échangé des messages avec le terroriste quelques jours avant qu’il ne passe à l’acte.
C’est une avancée déterminante dans l’enquête. Selon BFMTV, le terroriste qui a ôté la vie à Samuel Paty serait entré en contact avec le père de famille qui s’est indigné du cours du professeur. Les deux hommes ont échangé des messages sur WhatsApp les jours qui ont précédé l’attentat.
UN PARENT D’ÉLÈVE SERAIT IMPLIQUÉ
Bien que les forces de l’ordre ignorent toujours le contenu de ces messages, le père de famille mis en examen a déjà reconnu sa culpabilité. En plus de se plaindre auprès de la principale du collège, il a porté plainte et avait publié une vidéo sur les réseaux sociaux où il disait clairement le nom du professeur.
Dans cette vidéo, il avait partagé son numéro de téléphone et appelait à la contestation contre Samuel Paty à cause de son cours sur la liberté d’expression. Pour rappel, il est le parent d’une élève de la classe de 4e qui, semble-t-il n’avait pas assisté à ce cours.
La première vidéo avait été suivie par une autre diffusée le 12 octobre 2020 sur Youtube. Dans cette dernière, il était accompagné d’Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste. Ils sont tous les deux en garde à vue avec 14 autres personnes, parmi lesquels cinq collégiens.
LA RADICALISATION RAPIDE DE L’ASSAILLANT
Si les enquêteurs ne connaissent pas encore la teneur de la discussion entre le parent de l’élève et le terroriste, ils ont retracé le passé de ce dernier.
Abdoulakh Anzorov vivait à moins de 100 km du lieu du drame, dans la ville d’Evreux. Il s’agit d’un radicalisé qui serait un loup solitaire et dont l’action se concentrait sur les réseaux sociaux. Selon sa famille, il avait changé depuis quelques mois, et préférait s’isoler.
Marche blanche en mémoire du professeur décapité à Paris. | Photo : Getty Images
Bien qu’il s’attirait quelques problèmes au quotidien, rien ne laissait présager qu’il se livrerait à un tel attentat. Le comportement de ce jeune tchétchène de 18 ans n’inquiétait pas plus son entourage.
SAMUEL PATY DÉNONCÉ PAR SES ÉLÈVES POUR 150 EUROS
Tandis que l'enquête se poursuit, les enquêteurs cherchent à retracer le déroulement de l'histoire qui a conduit à la décapitation du professeur Samuel Paty. Selon les premiers résultats de l'enquête, le professeur aurait tristement été dénoncé par ses élèves pour une somme de 150 euros.