Conflans : Samuel Paty a été dénoncé par ses élèves pour un prix de 150 euros
L'enquête sur le meurtre de Samuel Paty, décapité le 16 octobre 2020, continue. La police a arrêté l’assassin et l’interrogation se poursuit afin de réunir le plus de preuves possible.
Samuel Paty a rendu l'âme parce qu’il avait montré à ses élèves deux caricatures du prophète Mahomet publiées par Charlie Hebdo. Il a été décapité par un jeune homme, Abdoullakh Anzorov, tout juste âgé de 18 ans.
Avant de commettre l’acte, ce dernier s’est longuement renseigné sur le professeur et d’après les informations, il est allé jusqu’à payer des élèves pour en connaître plus amplement sur sa cible.
QUI ÉTAIT LA VICTIME ?
Samuel Paty était vu comme étant gentil, serviable et un peu timide. Le quadragénaire a enseigné l’histoire-géographie et ses élèves l’ont beaucoup admiré. Côté vie privée, Samuel Paty était père d’un petit garçon. Ce dernier était seulement âgé de 5 ans quand il a perdu son père.
L’homme était discret, passionné par son métier et ne voulait de mal à personne. Très investi avec ses élèves, il organise des débats et les éduque à sa manière. Il leur enseigne la liberté d’expression aussi, et c’est d’ailleurs à cause de cela qu’il a été victime d’assassinat.
En effet, Samuel Paty avait montré à ses élèves deux caricatures du prophète Mahomet publiées par Charlie Hebdo, et ce qui semblait être un cours normal a viré en bain de sang.
LE MEURTRIER A IDENTIFIÉ SAMUEL PATY
La vidéo du cours a circulé sur les réseaux sociaux. C’est de cette manière même qu’Abdoullakh Anzorov a eu connaissance de l’existence de Samuel Paty. Abdoullakh, le supposé meurtrier n’a pas aimé que le professeur ait montré les caricatures de Mahomet.
D’après les proches du jeune garçon, il a changé de comportement peu à peu et a passé beaucoup de temps sur les réseaux sociaux. Sans oublier qu’il a fréquemment évoqué la vidéo publiée par un parent d’élève du nom de Brahim.
Celui-ci a été mis en garde à vue, parce qu’il est à l’origine de la polémique, mais selon les dires de Brahim, il n’a pas voulu la mort de Samuel Paty. Face à cela, les autorités ont déjà pris des mesures nécessaires pour mettre la lumière sur l’affaire.
IL AURAIT DONNÉ DE L’ARGENT AUX COLLÉGIENS
Abdoullakh Anzorov a tout fait pour tuer le professeur. Le matin du meurtre, le jeune homme est même allé au collège de Conflans-Saint-Honorine pour voir à quoi ressemble l’homme qu’il va abattre de sang-froid.
N’ayant pas de permis, il a été emmené par un ami depuis Evreux jusque devant le collège. Et là, Abdoullakh a abordé au moins deux collégiens, leur a proposé de l’argent pour lui donner des informations sur Samuel Paty.
Toutefois, les élèves qui ont reçu l’argent en question n’étaient pas en mesure de savoir les intentions malveillantes d’Abdoullakh Anzorov.
L’un des mineurs a été mis en garde à vue, soupçonné d’avoir été payé par le meurtrier. L’adolescent de 15 ans a rapporté qu’il a partagé l’argent avec quatre autres collégiens. Pour avoir reçu une récompense, les jeunes auraient désigné l’enseignant à la sortie du cours.
L’un des mineurs qui a été mis en garde à vue a été relâché, en attente que sa version des fait soit vérifiée.
UN CAS SIMILAIRE EN 2015
Samuel Paty est la deuxième personne décapitée en France depuis ces dernières années. En 2015, un homme a perdu la vie de la même manière, assassiné et égorgé affreusement. Il s’agit d’Hervé Cornara, le frère de Didier Cornara.
Le décès de Samuel Paty a éveillé en ce dernier un mauvais souvenir. Il est sorti du silence en manifestant sa colère durant une entrevue.