Un mari n'est pas autorisé à entrer dans la chambre de sa femme malade, quelques jours plus tard, elle entend sa voix à la radio - Histoire du jour

Doris était sur son lit de mort et ne savait pas pourquoi son mari Carl n'était pas autorisé à la voir dans le service. Un jour, elle se réveilla lentement en entendant un bruit déformant près de son lit. Elle ouvrit les yeux et entendit la voix de Carl à la radio.

"Je suis désolée, monsieur, mais vous n'êtes pas autorisé à entrer dans le service", dit l'infirmière à Carl. Il fut obligé de sortir de l'unité de soins où se trouvait sa femme malade. Il jeta un coup d'œil à travers la vitre ronde transparente de la porte, en récitant à la hâte toutes les prières qu'il connaissait.

"Oh mon Dieu, ne me l'enlevez pas", hurlait-il. Il implora les médecins de lui permettre de rencontrer sa femme, mais n'y parvint pas. Quelques jours plus tard, Carl était épuisé. Il réalisa qu'il devait faire quelque chose pour aider sa femme à se rétablir. Ayant trouvé un vieux roman sur le lit, il conçut un plan.

Carl avait fait la connaissance de Doris 40 ans auparavant, lorsqu'ils n'étaient qu'au collège. Malgré leur jeune âge, ils avaient su qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Ils n'avaient qu'un désir, celui de se marier et fonder une famille.Mais la vie idyllique qu'ils s'étaient construite, avait tourné au cauchemar. Et pour cause, Doris est tombée malade et ses enfants n'avaient jamais trouver le temps pour s'occuper d'elle.

"S'il vous plaît, essayez de comprendre. Peut-être que ça lui sauvera la vie", supplia Carl.

Le vieux homme était assis à côté de leur lit vide, les larmes aux yeux. Ses pensées étaient tournés vers le passé. La douleur l'assaillait. Plus il pensait à Doris, plus il souhaitait avoir le pouvoir de voyager dans le temps et changer les trois derniers jours de sa vie.

"Comme je souhaite... comme je souhaite que cela ne soit pas arrivé", murmurait-il en regardant la photo de Doris. Il était hanté par un incident.

Doris et Carl ont eu trois enfants et sept petits-enfants. Bien que leurs enfants leur rendent visite une fois par an, leur style de vie chargé les éloigne la plupart du temps. Ils n'étaient jamais là pour s'occuper de leurs parents, et ils supposaient qu'ils allaient bien.

Mais dernièrement, la santé de Doris s'était détériorée et elle ne pouvait plus faire plus de cinq pas. Croyant qu'elle était devenue un fardeau, Doris avait essayé à plusieurs reprises de convaincre Carl de la placer dans une maison de retraite.

"Je suis sûre qu'il y a beaucoup de professionnels pour m'offrir les meilleurs soins, chéri", lui disait-elle. Mais Carl ne prenait jamais sa suggestion au sérieux, il la balayait du revers de la main.

Parfois, il se moquait même de Doris pour avoir eu une telle idée. "Avant de t'y mettre, je dois me faire examiner et me faire embaucher pour être ton infirmier !" plaisantait-il.

Bien que Carl ait un grand sens de l'humour, il n'était pas très heureux à cause de ses enfants et du fait qu'ils s'étaient grandement éloignés de Doris.

"Oh, papa, je te l'ai dit, non ? Le temps est épouvantable ici, et je ne pense pas que nous puissions voyager en toute sécurité avec des enfants", lui avait dit son fils Thomas lors d'un appel.

Carl était blessé, ses deux autres enfants avaient aussi de vagues raisons pour ne pas rendre visite à leur mère. Après un certain temps, il avait renoncé à les appeler. Il s'était simplement mis à espérer que Doris connaîtrait bientôt des jours meilleurs.

De son côté, Doris essayait de calmer le jeu. Elle ne cessait d'expliquer à Carl que les enfants avaient pu avoir un empêchement. Mais derrière cette façade subsistait un profond chagrin. De jour en jour, la santé de la vieille dame se détériorait.

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Un jour, Carl lisait un roman à Doris. Il le faisait souvent depuis que la vue de Doris était devenue trouble, et elle n'aimait pas porter de lunettes. Carl aimait lire des livres. Il avait même refusé lorsque ses enfants s'étaient efforcés d'apprendre à Doris à utiliser des livres audio.

"Rien ne peut égaler la sensation d'écouter l'être aimé vous lire à voix haute. Elle n'a pas besoin d'un ordinateur robotisé parlant un langage machine", disait Carl à ses enfants.

En tournant les pages, il découvrit Doris dans une position immobile. Au début, il pensa qu'elle s'était endormie trop tôt. Il s'était penché pour replacer les cheveux de Doris derrière ses oreilles. Ce faisant, il avait touché son visage, mais il avait constaté qu'elle ne réagissait pas. Ses yeux étaient fermés, et elle ne bougeait plus.

"Non non non ... s'il te plaît, réveille-toi. Ce n'est pas possible... Je ne peux pas vivre sans...", sanglotait Carl. Il avait posé sa tête sur la poitrine de Doris. En entendant les battements de son cœur, il a immédiatement appelé une ambulance.

"Oui, son cœur bat encore. S'il vous plaît, venez ici. S'il vous plaît, sauvez-la", suppliait-il au téléphone en donnant son adresse au personnel de l'hôpital. Quelques minutes plus tard, une ambulance se garait devant la maison de Carl. Après avoir examiné Doris, le médecin avait informé Carl qu'il fallait la conduire aux urgences rapidement.

"Nous ferons de notre mieux, monsieur", dit le médecin à Carl. Alors qu'il tenait la main de Doris, le vieil homme était effondré tandis que l'ambulance fonçait vers l'hôpital. "Je ne laisserai rien t'arriver", avait-il marmonné.

Quelques minutes plus tard, Doris était conduite en urgence aux soins intensifs. "Je suis désolé, monsieur. Mais vous devez rentrer chez vous ou attendre dehors", avait conseillé l'infirmière. "Vous pourrez peut-être lui rendre visite plus tard car son état est critique."

Carl avait le cœur brisé, mais il s'était résolu à rentrer chez lui. Cette nuit-là, il a été incapable de dormir. Son lit vide lui rappelait à quel point Doris lui manquait. Il était agité, il avait à peine dormi cinq minutes que les rayons intenses du soleil filtraient déjà à travers les rideaux.

"Je dois y aller... je dois me préparer et la voir immédiatement", s'était-il dit en se levant. Après s'être rendu à l'hôpital, il s'était précipité dans le service où Doris était internée. Mais il n'avait pas pu y accéder qu'un infirmier l'en avait empêché en lui tenant l'épaule par derrière.

"Je suis désolé, monsieur, mais vous n'êtes pas autorisé à entrer dans cette pièce", dit l'homme à Carl. Bien que ce dernier ait essayé de convaincre l'infirmier de le laisser entrer dans la salle, il n'y était pas parvenu.

"Monsieur, même si vous aviez une permission spéciale, vous n'y seriez toujours pas autorisé, car il y a de nombreux malades en soins intensifs à l'intérieur", avait expliqué l'infirmière.

Carl était bouleversé de ne pas pouvoir être avec Doris ou d'être rassuré sur son état. Il resta seul dehors pendant quelques minutes puis quitta l'hôpital très rapidement. Il ne pouvait plus supporter cette séparation, et quelque part dans son cœur, il sentait que Doris allait bientôt rentrer à la maison.

Les deux jours suivants, Carl n'a cessé d'appeler l'hôpital pour demander des nouvelles de Doris. "Est-ce qu'elle va bien ? A-t-elle demandé de mes nouvelles ? Pourrai-je la voir aujourd'hui ?" demandait-il à la réceptionniste.

Mais à chaque fois, il obtenait la même réponse monotone. "Euh, je ne pense pas, monsieur. Nous vous appellerons pour vous dire si c'est le bon moment pour venir", entendait dire Carl au hasard.

Carl n'avait jamais été aussi anxieux. Il continuait à marcher dans la chambre, vérifiant son téléphone toutes les deux minutes. Il s'était ensuite dirigé vers le lit vide de Doris et avait trouvé le roman qu'il lui lisait. En le regardant, il eut une idée. "Voyons comment ils m'arrêtent maintenant", avait-il marmonné.

Il avait appelé son fils Thomas pour lui demander s'il savait où il avait mis sa radio, mais ce dernier lui avait répondu de manière ironique : "Tu te moques de moi ? Tu vas écouter de la musique sur cette satanée radio alors que maman se bat pour sa vie ?"

Thomas avait fini par indiquer qu'elle se trouvait dans la grange. Sans tarder, Carl s'y était rendu et avait mis l'endroit sens dessus dessous afin de trouver ce qu'il cherchait. C'était une vieille radio portable qu'il utilisait à l'époque où il était dans un club radio.

Le lendemain, dès l'aube, il s'était rendu à l'hôpital. Il avait attendu devant le service de Doris pour voir qui pourrait l'aider. C'est à ce moment-là qu'il avait vu une infirmière nommée Sophie.

"Non, monsieur, je crains de ne pas pouvoir faire cela pour vous", dit Sophie à Carl tandis qu'il la suppliait d'apporter la radio dans la chambre de Doris et de l'installer près de son lit.

"S'il vous plaît, essayez de comprendre. Peut-être que cela lui sauvera la vie", avait supplié Carl. L'infirmière était déconcertée par l'entêtement de Carl et son amour pour sa femme. Après une profonde réflexion, elle prit l'appareil à Carl et se rendit dans la salle. "J'espère que je n'aurai pas d'ennuis pour ça !", s'était-elle empressée de déclarer en refermant la porte sur Carl.

Ce soir-là, Doris avait commencé à cligner des yeux alors qu'elle était encore inconsciente. Sophie avait alors ajusté la distorsion audio et avait légèrement augmenté le volume de la radio, tout en s'assurant que les autres patients ne soient pas dérangés.

"...Et puis, elle l'a regardé dans ses yeux..."

La voix de Carl s'infiltrait dans le haut-parleur. Doris avait ouvert les yeux, s'était tournée sur le côté et avait vu la radio à son chevet. Doris avait souri et pleuré pendant que Carl lui lisait le roman à la radio. Comme Carl était à la maison, il ne pouvait pas interpréter le bonheur de Doris ce jour-là, mais il souhaitait fermement qu'elle se rétablisse rapidement.

"Oh, mon chéri ! Je t'aime tellement", chuchota Doris tandis que Sophie souriait et aidait la vieille dame à s'asseoir correctement sur le lit. Quelques minutes plus tard, Carl recevait un appel de l'hôpital.

"Bonjour monsieur, votre femme veut vous parler", lui dit la personne. "Oui, elle va bien maintenant." Carl était excité et n'arrivait pas à croire ce qu'il venait d'entendre !

Que pouvons-nous apprendre de cette histoire ?

• Ne laissez jamais vos proches seuls, surtout quand ils ont besoin de vous. Bien qu'ayant trois enfants, seul Carl s'est occupé de Doris, tandis que ses enfants avaient constamment des excuses pour ne pas rendre visite à leurs parents. Même lorsque Doris a été hospitalisée, les enfants n'ont pas pris la peine de la voir, et Carl est resté seul pour encourager Doris à se soigner.
• Même des actes simples peuvent aider une personne à surmonter ses difficultés. Après n'avoir pas été autorisé à rendre visite à Doris dans son service, Carl a demandé l'aide d'une infirmière pour installer sa vieille radio près de Doris afin de pouvoir lui lire un roman. Bien qu'il n'ait pas pu ressentir la joie de Doris ce jour-là, il savait que cela la réconforterait et améliorerait son état.

Cette histoire est inspirée par l'histoire d'un de nos lecteurs et écrite par un rédacteur professionnel. Toute ressemblance avec de véritables noms ou lieux est une pure coïncidence. Toutes les images sont utilisées uniquement à des fins d'illustration. Partagez votre histoire avec nous ; elle changera peut-être la vie de quelqu'un. Si vous souhaitez partager votre histoire, envoyez-nous un mail à info@amomama.com.

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