Le propriétaire d'un restaurant de luxe apprend qu'un mendiant y a cuisiné à la place du chef - Histoire du jour

Jared était un chef cuisinier prodige très brillant, doté d'un ego malsain. Après avoir rencontré un sans-abri qui en savait beaucoup plus sur lui qu'il ne l'aurait voulu, le chef de classe mondiale a eu droit à une douce leçon d'humilité.

"La plupart d'entre vous savent déjà pourquoi je suis ici. Mais pour ceux qui ne le savent pas, laissez-moi vous expliquer... Je vais bientôt ouvrir un nouveau restaurant. Et je vais choisir le meilleur d'entre vous pour le diriger".

Alex l'annonça devant son équipe de serveurs, de chefs et de responsables administratifs dans le restaurant de luxe vide. Tous les employés regardaient leur patron avec impatience.

Tous sauf un. Jared, le prodige culinaire, était adossé au mur avec un sourire suffisant.

"J'ai déjà choisi mon meilleur chef, Jared, pour diriger le nouvel établissement. Alors s'il vous plaît, applaudissons-le comme il se doit", poursuivit Alex.

"J'ai toujours su que tu deviendrais un grand chef. Ma seule inquiétude était de savoir si tu deviendrais une bonne personne."

Le personnel applaudit Jared avec des sourires feints de ressentiment dissimulé. Jared regarda autour de lui avec le même air suffisant - il savait déjà qu'il obtiendrait le poste.

Plus tard dans la soirée, Alex organisa une fête au restaurant en l'honneur de Jared. Si cela n'avait tenu qu'à eux, la plupart des membres du personnel ne seraient jamais venus sur le terrain. L'équipe ne s'entendait pas avec Jared parce qu'il était narcissique et qu'il avait une confiance en lui qui frisait l'arrogance.

Malheureusement pour eux, personne ne pouvait mettre en doute ses compétences et ses capacités en cuisine. Jared avait un don pour la cuisine et tout le monde raffolait de ses plats. Il est sorti premier de sa classe à l'école culinaire, surpassant tous ceux qui l'avaient précédé. Cela lui a permis d'obtenir un stage dans un restaurant en France. Le reste, comme on dit, appartient à l'histoire.

"À Jared !", lança Alex.

"À Jared !", clamèrent les membres du personnel en trinquant avec leurs coupes de champagne.

Jared n'a jamais ignoré le ressentiment de son équipe ou les chuchotements dans la cuisine. Il pensait simplement que cela allait de soi. N'ayant jamais douté de lui-même, il estimait qu'il avait le droit d'être fier de ses réalisations.

Mais parfois, cette exclusion subtile l'atteignait et lui donnait l'impression d'être seul. La soirée avançant, Jared commença à se sentir à nouveau isolé par ses collègues et décida de sortir prendre l'air.

Alors qu'il se tenait appuyé sur la porte arrière du restaurant, un sans-abri vêtu d'un sweat à capuche en lambeaux et d'un foulard en loques sur le visage s'est soudain approché de Jared depuis la ruelle.

"Bonjour, monsieur. J'espérais que vous pourriez m'aider à trouver un peu de nourriture dans votre cuisine. J'ai à peine mangé de la journée", plaida l'homme.

Jared éclate de rire. "Écoutez. C'est difficile pour nous tous. Il faut y mettre du sien, vous savez ! Mais je vais vous dire une chose. Je peux peut-être vous trouver des boyaux de saucisses. Gratuitement. Qu'en dites-vous ?" dit Jared en se moquant.

Jared s'attendait à ce que le clochard se retourne et s'en aille. Au lieu de cela, l'homme se rapprocha de Jared, l'inspectant. "J'ai toujours su que tu deviendrais un grand chef. Mon seul souci était de savoir si tu deviendrais quelqu'un de bien", dit l'homme avec un petit rire traînant.

"Attention à ce que vous dites, vieil homme. Je crois que vous m'avez confondu avec quelqu'un d'autre", dit Jared en se reculant, mal à l'aise.

"Non, c'est bien toi. Tu te souviens de ton dernier plat pendant l'examen à l'école culinaire ?" demanda l'homme.

"Quoi ? Qui êtes-vous ?" demanda Jared, essayant de mieux voir l'homme. Mais ses multiples ecchymoses, son sweat à capuche et l'écharpe qu'il portait sur le visage rendaient la tâche presque impossible, surtout dans la rue faiblement éclairée.

"Je m'en souviens très bien", poursuivit l'homme. "Tu as peut-être oublié, ou peut-être que tu ne le savais même pas. Mais pour le dernier plat de ton examen, tu as oublié d'ajouter du safran à la sauce de la cuisse de canard", dit l'homme, dévoilant enfin son visage en retirant son écharpe. Jared le reconnut immédiatement.

"Monsieur Maurice ?!", dit Jared, choqué.

"Ah ! Maintenant tu te souviens de moi. C'était mon visage ou le cafouillage avec l'examen ?", demanda M. Maurice en souriant.

"C'est absurde !" Jared railla. "Mon plat n'avait rien d'anormal ! Vous êtes juste jaloux parce que j'ai fini par travailler dans un restaurant gastronomique alors que vous avez fini par mendier des restes à l'extérieur !" dit Jared froidement avant de se précipiter à l'intérieur.

Plus tard dans la nuit, Jared s'allongea dans son lit et se retourna en se remémorant sa rencontre avec son ancien professeur. Une partie de lui se sentait coupable de la façon dont il avait traité l'homme. M. Maurice avait toujours encouragé Jared et pensait qu'il avait un avenir prometteur.

"Oui, mais le chancelier ne vous a pas raconté toute l'histoire. M. Maurice a été mis à la porte par le chancelier à cause d'un conflit que l'académie a essayé de passer sous silence."

Voir l'homme autrefois très respecté qu'il admirait mendier à la sortie d'un restaurant ne lui plaisait pas non plus. Mais Jared ne pouvait pas accepter les propos de M. Maurice. Il avait mis tout son sang, sa sueur et ses larmes pour réussir cet examen il y a quelques années.

Le lendemain, Jared s'est rendu à son ancienne école de cuisine pour enquêter sur ce qui s'était passé avec M. Maurice. Il est allé voir le chancelier (c'est le titre honorifique attribué à un dirigeant officiel d'une université britannique), qui était ravi de voir revenir son ancien élève le plus brillant.

"Ah ! Jared ! Quel plaisir !", dit le chancelier en serrant la main de Jared.

"C'est aussi un plaisir de vous voir, chancelier Stevens", répondit Jared.

"J'ai entendu dire que vous étiez en train de continuer à nous rendre fiers", a répondu joyeusement le chancelier, en faisant signe à Jared de s'asseoir.

"Qu'est-ce que je peux dire ? C'est mon métier !", dit Jared en haussant les épaules. "Mais en fait, je suis ici pour m'enquérir de monsieur Maurice", poursuit-il.

"Oh...lui", remarqua le chancelier, dont le comportement n'était soudainement plus aussi joyeux.

"Euh... Oui. Je l'ai vu hier. Il avait l'air plutôt mal en point. Puis-je vous demander ce qui lui est arrivé ?", dit Jared.

Le chancelier soupira profondément, puis expliqua : "Ecoutez, normalement je n'aime pas parler de ça. Mais puisqu'il s'agit de vous... ", il marqua une pause, contemplant Jared d'un œil suspicieux. Il poursuivit finalement :

"M. Maurice a été renvoyé de l'académie il y a quelque temps. Il s'est endetté, a commencé à boire et s'est retrouvé à la rue."

"Juste comme ça ?", demanda Jared, pas tout à fait convaincu.

"Oui ! Que voulez-vous que je vous dise ? C'est la vie. Ce sont des choses qui arrivent", conclut le chancelier en haussant les épaules.

"Oh... d'accord. Eh bien, merci, chancelier", dit Jared, remarquant que le chancelier consultait impatiemment sa montre, comme s'il lui faisait signe de partir. "J'aimerais discuter plus longuement avec vous, mais je sais que vous êtes un homme très occupé, et j'ai moi aussi beaucoup à faire", conclut Jared en serrant la main du chancelier et en partant.

Jared sortait de l'enceinte de l'école et se dirigeait vers sa voiture lorsqu'il entendit une voix l'appeler.

"Jared !"

Jared se retourna et vit la secrétaire du chancelier Steven, Linda, s'approcher de lui.

"Je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre votre conversation avec le chancelier. Vous avez posé des questions sur M. Maurice, n'est-ce pas ?" ,demanda Linda.

"Oui, madame", répondit Jared.

"Le chancelier ne vous a pas raconté toute l'histoire. M. Maurice a été expulsé par le chancelier à cause d'un conflit que l'académie a essayé de garder sous silence", expliqua Linda à voix basse.

"Qu'est-ce qui s'est passé ?", demanda Jared.

"M. Maurice a été licencié pour avoir aidé un élève à réussir un examen qu'il était sûr d'échouer. Cet élève est devenu l'un des diplômés les plus célèbres de l'académie, de sorte que sa certification n'a pas été révoquée afin de préserver l'intégrité de l'académie. Vous voyez où je veux en venir, Jared ?", demanda Linda discrètement.

"Je ne suis pas sûr de comprendre", dit Jared, en refusant d'admettre que les points commençaient à se connecter.

"Je pense que vous comprenez, Jared. Sinon, vous ne seriez pas ici. Mais si vous voulez que je vous l'explique : M. Maurice s'est fait virer en essayant d'assurer votre avenir !", dit Linda.

"Au revoir, Jared", conclut-elle, laissant Jared profondément perplexe.

Jared n'en revenait pas. Il devait tout ce qu'il était à l'homme qu'il avait traité de façon inhumaine la veille. Jared eut honte et se mit immédiatement à la recherche de M. Maurice.

Il l'a finalement trouvé endormi près d'une benne à ordures dans une ruelle proche du restaurant où Jared travaillait. M. Maurice se réveilla et trouva Jared agenouillé à ses côtés, un sac de fast-food à la main.

"Je suis désolé, M. Maurice. Je ne savais pas. Mais je vous promets de faire ce qu'il faut pour vous trouver un emploi", dit Jared en lui tendant la nourriture. M. Maurice l'accepte avec un sourire amical.

Jared emmena M. Maurice au centre commercial et le relooka complètement. Il lui a offert une coupe de cheveux et de nouveaux vêtements, puis l'a emmené au restaurant. Jared présenta M. Maurice aux chefs et leur annonça qu'il allait se joindre à eux en tant que nouvelle recrue.

Certains membres du personnel ont reconnu M. Maurice comme étant le sans-abri qui restait dans les parages. Cependant, ils n'ont pas remis en question la décision de Jared. Au contraire, pour la première fois, ils ont regardé Jared avec un respect sincère.

Plus tard dans la journée, Alex est venu au restaurant pour dîner avec quelques-uns de ses partenaires commerciaux. En examinant le menu, il a été choqué de voir un plat qu'il ne connaissait pas. Il s'est dit que c'était Jared, qui expérimentait souvent dans la cuisine.

Confiant dans son chef, il l'a commandé pour toute la table. Le serveur leur a apporté le plat et, dès la première bouchée, Alex et ses partenaires ont été subjugués.

"Je ne veux pas me vanter, mais je n'ai jamais rien mangé d'aussi savoureux !", déclara Alex.

"Moi aussi ! C'est spectaculaire, Alex !", s'exclama son associé.

"Il faut que je félicite tout de suite notre chef !", dit Alex en se levant et en se dirigeant vers la cuisine.

"Jared, mon garçon !" dit Alex en faisant irruption dans la cuisine. "Tu t'es surpassé avec ce nouveau plat ! La sauce était exquise !" s'exclama-t-il en donnant un baiser à son chef.

"Euh... Monsieur, je n'ai pas fait le plat", dit Jared.

"Oh ? Tu ne l'as pas fait ?", remarqua Alex, confus.

"Non..." commença Jared en faisant un geste vers M. Maurice. "C'est en fait notre nouvelle recrue, M. Maurice. Je l'ai engagé aujourd'hui, et vu que vous avez apprécié le plat, j'ai l'intention d'en faire l'assistant du chef cuisinier", dit Jared avec un sourire confiant et fier.

Alex se rapprocha, inspectant M. Maurice avec une grimace de dégoût. "Je le connais", dit doucement Alex avant de se lancer dans une diatribe désordonnée. "C'EST LE SANS-ABRI QUI DORT PRÈS DES BENNES À ORDURES DU RESTAURANT ! TU EMBAUCHES DES SANS-ABRI POUR TRAVAILLER DANS MON RESTAURANT ?", hurla Alex, furieux, sous le regard médusé de tout le monde.

"Non, monsieur... Vous ne comprenez pas. M. Maurice est une personne qualifiée..." commença Jared avant d'être interrompu par une Alex enragée.

"Vous ! Je veux que vous sortiez de ma cuisine tout de suite !" aboya Alex à M. Maurice.

Soudain, une serveuse se précipita dans la cuisine, paniquée. "Désolé, monsieur. M. Lancet, le célèbre critique, est ici", dit la serveuse dans un bégaiement nerveux.

" Quoi ? Pourquoi est-ce que j'en entends parler seulement maintenant ? Qu'a-t-il commandé ?" demanda Alex avec anxiété.

"Euh... Je... Je ne savais pas que c'était lui jusqu'à maintenant. Il a commandé le nouveau plat. Je suis désolée, monsieur", expliqua nerveusement la serveuse.

"Oh, c'est pas vrai !" dit M. Maurice en se rappelant soudainement de quelque chose. "J'ai oublié de mettre le safran !" s'exclama-t-il en se tenant la tête de frustration. Jared lui saisit l'épaule avec assurance, un sourire en coin inopportun et calme sur le visage.

"Espèce d'abruti de sans-abri ! Tu vas faire couler mon commerce !", Alex s'en prit à M. Maurice.

Le critique débarqua soudain dans la cuisine. "Veuillez excuser mon intrusion. Mais j'aimerais bien rencontrer le chef qui a fait ça", expliqua-t-il. Jared désigna M. Maurice, qui baissait la tête de honte.

"Vous êtes un génie", dit le critique à la surprise de M. Maurice. "Je veux écrire un article sur ce restaurant et sur votre plat", ajouta-t-il avec enthousiasme.

"Malheureusement, je ne travaille plus ici. Je viens d'être licencié", expliqua M. Maurice.

"Alors je ferai tout mon possible pour que vous travailliez dans le meilleur restaurant de la ville", promit le critique.

Alex n'en croyait pas ses oreilles. Il venait de rater l'une des plus grandes opportunités qui aurait pu faire passer son restaurant à la vitesse supérieure. Pour une fois, Alex est resté sans voix, ce qui n'est pas dans ses habitudes.

Quelques semaines plus tard, M. Maurice a invité Jared à dîner dans le nouveau restaurant exotique cinq étoiles où il travaillait désormais. Ils ont discuté pendant des heures jusqu'à ce que l'établissement ferme ses portes.

Jared a dit à M. Maurice combien Alex était embarrassé d'avoir perdu l'un des meilleurs chefs du coin. Il a expliqué à M. Maurice qu'il avait fini par nouer des relations solides avec ses employés après qu'ils aient vu comment il traitait M. Maurice.

M. Maurice l'a informé de la façon dont il gérait l'un des plus grands restaurants de la ville. Ils ont même évoqué le passé, stupéfaits par le chemin parcouru. Deux génies culinaires, deux générations, autour d'une même table.

"Merci, Jared", dit M. Maurice tandis que le personnel nettoyait autour d'eux.

"Pour quoi ?", demanda Jared.

"Je sais que tu as mis le safran dans le plat. Je ne sais pas comment ni quand tu l'as fait, mais je sais que tu l'as fait", dit M. Maurice.

"C'était votre premier jour et vous aviez beaucoup à faire. Je ne faisais que mon travail de chef cuisinier et je veillais à ce que tout se passe bien. Je ne peux que remercier Dieu que ce soit le cas", répondit Jared.

"Je pense que nous sommes quittes maintenant", dit M. Maurice en levant son verre pour porter un toast.

"Je suppose que oui", dit Jared en portant un toast joyeux.

Que pouvons-nous apprendre de cette histoire ?

• Nous devons être reconnaissants envers nos enseignants ; ils doivent recevoir ce qu'ils méritent. Sans l'acte de gentillesse de M. Maurice, il y a des années, Jared ne serait jamais devenu un chef cuisinier prospère.
• Ne jugez pas une personne sur son apparence ! Alex et Jared ont tous deux jugé M. Maurice injustement parce qu'il était sans-abri, avant de découvrir plus tard qu'il était l'un des meilleurs chefs cuisiniers du coin.

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Cette histoire est inspirée de la vie quotidienne de nos lecteurs et rédigée par un écrivain professionnel. Toute ressemblance avec des noms ou des lieux réels est une pure coïncidence. Toutes les images sont uniquement destinées à l'illustration. Partagez votre histoire avec nous ; elle changera peut-être la vie de quelqu'un. Si vous souhaitez partager votre histoire, veuillez l'envoyer à info@amomama.com.

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