Ma grand-mère de 70 ans a reçu une carte de Saint-Valentin de son amour perdu depuis longtemps, mais elle avait trop peur de le rencontrer, alors je suis intervenue — Histoire du jour

Ma grand-mère de 70 ans a reçu une carte de Saint-Valentin de la part du seul homme qu'elle ait jamais vraiment aimé, un amour qu'elle a perdu il y a cinquante ans. Cependant, elle a refusé de le revoir, de peur de ce que le passé pourrait apporter. J'ai alors su que je devais intervenir. Serais-je capable de les réunir après tout ce temps, ou l'amour était-il destiné à rester dans le passé ?

Quand vous êtes en couple, la Saint-Valentin est une fête magique : le romantisme est partout, les couples sont amoureux et le bonheur est omniprésent.

En revanche, quand vous êtes célibataire, la Saint-Valentin n'est rien de plus qu'une plaisanterie cruelle, un rappel de votre tristesse : de l'amour partout, des couples d'amoureux agaçants, et tdu fait que tout le monde est heureux sauf vous.

Ce n'est pas seulement la fête en elle-même, c'est tout ce qui la précède. J'avais l'impression que l'univers se moquait de moi.

Étant célibataire, je ne supportais plus de voir tous ces cœurs, ces peluches et ces fleurs.

Pour échapper à tout cela, j'ai décidé de rendre visite à ma grand-mère. Elle vivait dans une petite ville où les choses vont plus lentement et où les fêtes ne sont pas aussi stressantes.

Il restait encore trois jours avant la Saint-Valentin et je les ai comptés, en attendant qu'ils se terminent.

Je voulais juste que la vie revienne à la normale, sans me rappeler constamment à quel point j'étais seule.

Soudain, la voix de ma grand-mère a retenti dans l'autre pièce.

"Natalie !" Sa voix était aiguë, pressante.

"Oui ?" ai-je demandé en entrant dans la pièce.

Elle était assise sur sa chaise près de la fenêtre, une lettre à la main. Elle leva l'enveloppe en fronçant les sourcils. "Je ne trouve pas mes lunettes. De qui vient cette lettre ?"

Je lui ai pris l'enveloppe et j'ai jeté un coup d'œil à l'écriture. Elle était soignée, attentive, peu familière.

Je l'ai retournée et j'ai vu un nom griffonné au dos. "C'est de la part de quelqu'un qui s'appelle Todd", ai-je dit.

Son expression a changé. "Todd ?" a-t-elle répété, sa voix dépassant à peine un murmure. "Ce... ce n'est pas possible."

Elle m'a arraché la lettre des mains avant que je ne puisse dire un mot de plus. Ses doigts tremblaient en la déchirant.

Une petite carte de la Saint-Valentin en est sortie, ainsi qu'une note pliée. Elle a ramassé les deux, les fixant comme s'ils allaient disparaître. Puis elle me les a tendues.

"Lis-la", a-t-elle dit.

J'ai déplié la carte de la Saint-Valentin en premier. La carte disait : "Je t'aime toujours". Ma poitrine s'est serrée. "C'est... vraiment gentil."

Elle n'a pas réagi. Ses yeux sont restés fixés sur la note. "Et la lettre ? Qu'est-ce qu'elle dit ?", a-t-elle insisté.

J'ai pris une inspiration et j'ai ouvert le papier. L'écriture était élégante, soignée, comme si quelqu'un avait pris son temps pour chaque mot. J'ai commencé à lire à voix haute.

"Ma très chère Mary, il y a cinquante ans, toi et moi n'avons passé qu'une seule nuit. Une nuit qui m'a changé pour toujours. Je ne t'ai jamais oubliée, mais je n'avais aucune idée de la façon de te retrouver. Tu n'es jamais venue à la gare à Paris ce jour-là, et tu as brisé mon cœur pour toujours."

J'ai dégluti difficilement et j'ai levé les yeux. Ma grand-mère était assise, figée, les mains jointes. J'ai poursuivis.

"Mais je t'ai retrouvée grâce aux réseaux sociaux de ta petite-fille. Si tu te souviens encore de moi, si cette nuit signifie quelque chose pour toi, retrouve-moi à la gare à New York la même nuit où nous nous sommes vus pour la dernière fois. À jamais, Todd."

Le silence a envahi la pièce. J'avais la gorge serrée. J'ai repoussé mes larmes, mais ma grand-mère n'a même pas essayé de retenir les siennes.

"Qui est Todd ?" ai-je demandé doucement.

Elle s'est essuyé le visage avec sa manche et a pris une respiration tremblante. "Le seul homme que j'ai jamais vraiment aimé", a-t-elle murmuré.

Je l'ai regardée fixement. "Quoi ? Et grand-père ?"

Elle baissa les yeux vers la lettre posée sur ses genoux. "J'ai aimé ton grand-père", a-t-elle dit. "Mais j'ai aimé Todd avec le genre d'amour sur lequel on écrit des poèmes et des chansons. Même si nous n'avons passé qu'une nuit ensemble, il me comprenait mieux que quiconque."

"C'est arrivé à Paris ?" ai-je demandé.

Elle hocha la tête, un petit sourire se dessinant sur ses lèvres. "J'étais là-bas en tant que touriste. Todd était étudiant. Nous nous sommes rencontrés dans le métro. Nous avons passé toute la nuit à nous promener dans la ville, à parler..."

"Le lendemain matin, je devais prendre l'avion pour rentrer chez moi. Todd m'a emmenée à la gare pour que je puisse aller à l'aéroport, et nous avons convenu de nous retrouver un an plus tard, le même jour, à la même gare."

"Et que s'est-il passé ?"

Son sourire s'est effacé. Elle a dégluti difficilement. "Ma mère est morte. Son enterrement a eu lieu le jour même où je devais prendre l'avion pour Paris afin de rencontrer Todd."

J'ai expiré lentement. "Tu lui as dit ?"

"Comment ?" m'a-t-elle demandé en secouant la tête. "Je n'avais pas son adresse. Il n'y avait pas de téléphones portables à l'époque."

"Alors tu ne l'as jamais revu ?"

Elle secoua la tête.

"Quel jour était-ce ?"

Sa voix était à peine audible. "Le 14 février."

J'ai soupiré, en fixant la lettre. "Le jour le plus romantique de l'année, dans la ville la plus romantique de la planète".

Un sourire triste a effleuré ses lèvres.

"Tu dois aller le rencontrer", ai-je dit.

Son visage s'est durci. "Non. Absolument pas."

"Pourquoi ?"

"Je l'ai laissé tomber ce jour-là. Qui sait comment nos vies auraient tourné si j'y étais allée ?"

"Mais il veut te voir maintenant !" ai-je argumenté.

Ses mains ont serré la lettre avec force. "Non. Fin de la discussion."

Ma grand-mère est une femme têtue. Quand elle prend une décision, il n'y a pas moyen de la faire changer d'avis.

Je savais qu'elle n'accepterait pas de rencontrer Todd, même si je la suppliais. Je devais donc prendre les choses en main.

Un peu de ruse n'a jamais fait de mal à personne, surtout quand c'est pour une bonne cause.

Le 14 février, j'ai enfilé mon manteau et attrapé les clés de la voiture. "Grand-mère, j'ai une course à faire. Viens avec moi", ai-je dit avec désinvolture.

Elle était assise dans son fauteuil, en train de tricoter, levant à peine les yeux. "Quel genre de course ?"

"Ce sera rapide", ai-je dit. "Je ne veux pas y aller seule."

Elle soupira et posa son tricot. "Très bien, très bien. Laisse-moi prendre mon manteau."

Nous sommes montées dans la voiture et j'ai commencé à conduire. Les premières minutes ont été calmes, juste le bruit de la route sous les pneus. Puis elle jeta un coup d'œil par la fenêtre et fronça les sourcils.

"Natalie", a-t-elle dit lentement. "Où allons-nous exactement ?"

J'ai resserré ma prise sur le volant. "À la gare", ai-je dit.

Elle leva un sourcil. "Quelle gare ?"

Je me suis raclée la gorge. "New York".

Elle pencha la tête vers moi. "Quoi ?!"

"Il faut que tu rencontres Todd", ai-je dit. "Il s'est souvenu de toi même après toutes ces années."

Son visage devint rouge. "Pas question ! Fais demi-tour !"

"Non", ai-je dit fermement.

Elle croisa les bras et souffla. "Alors je ne te parle plus". Elle tourna son visage vers la fenêtre, ses lèvres pressées en une fine ligne.

Le reste du trajet s'est déroulé dans le silence. Elle refusait de me regarder. Je savais qu'elle était bouleversée, mais je savais aussi qu'elle avait besoin de ça.

Lorsque nous sommes finalement arrivées à la gare, j'ai garé la voiture et je me suis tournée vers elle. "Viens", lui ai-je dit.

Elle n'a pas bougé.

"Grand-mère".

Toujours rien.

J'ai soupiré. "Tu es peut-être têtue, mais moi aussi", ai-je dit.

Elle se retourna, plissa les yeux, puis sortit lentement de la voiture. Je lui ai alors pris le bras et l'ai guidée à l'intérieur.

La gare était animée, remplie de gens qui se précipitaient dans différentes directions. J'ai balayé la foule du regard, à la recherche d'un homme d'environ soixante-dix ans. Mon cœur battait la chamade.

Mais je n'ai vu personne.

Ma grand-mère laissa échapper une grande respiration. "Il ne viendra pas", a-t-elle dit. "Il voulait sans doute se venger de moi pour ne pas être venu il y a toutes ces années".

Je ne voulais pas le croire, mais plus nous restions là sans voir Todd, plus je commençais à douter de sa venue.

Mais c'est alors qu'un homme d'à peu près mon âge s'est dirigé vers nous. Il avait l'air nerveux, déplaçant son poids d'un pied à l'autre.

"Êtes-vous Mary ?" a-t-il demandé.

Ma grand-mère s'est redressée. "Oui. Qui êtes-vous, jeune homme ?"

"Je m'appelle Justin. Je suis le petit-fils de Todd", a-t-il dit. "Je vous ai envoyé la lettre."

Ma bouche s'est ouverte. "Quoi ?! Est-ce que Todd est au moins au courant ?"

Justin hésita. "Non", a-t-il admis. "Mais il m'a raconté l'histoire. Il m'a dit qu'il avait passé toute sa vie à regretter de ne jamais t'avoir trouvée. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Alors je t'ai trouvée, Natalie, et ensuite j'ai trouvé Mary grâce à toi."

J'ai levé les bras au ciel. "Alors on a fait tout ce chemin pour rien ?!"

"Non", a dit rapidement Justin. "Mon grand-père veut voir Mary. Mais il a peur qu'elle ne veuille pas le voir."

Ma grand-mère secoua la tête. "Je t'ai dit que nous n'aurions pas dû venir." Elle s'est retournée pour partir.

"Attends", ai-je dit. "Comment puis-je savoir que Todd ne va pas simplement claquer la porte au nez de ma grand-mère ?"

Les yeux de Justin se sont adoucis. "Il ne le fera pas", a-t-il dit. "Chaque mot de cette lettre était le sien. Je l'ai juste écrit parce qu'il n'a pas eu le courage de le faire."

Ma grand-mère ricana. "S'il voulait vraiment cela, il l'aurait écrit lui-même".

J'ai croisé les bras. "Eh bien, tu n'es pas allée à Paris il y a cinquante ans, et tu as eu peur de venir ici aussi", ai-je dit. "Alors... tu veux voir Todd ou pas ?"

Elle n'a pas répondu.

"S'il te plaît", a dit Justin. "Je veux juste rendre mon grand-père heureux".

J'ai repris mon souffle. "Nous irons le voir", ai-je dit. "Quelqu'un devrait pouvoir être amoureux le jour de la Saint-Valentin".

Justin a souri. "Oh, je ne te le fais pas dire !"

Nous sommes arrivés à l'immeuble de Todd. Justin nous conduisit à l'appartement et frappa à la porte.

"Grand-père, c'est moi !", a-t-il dit.

Une voix s'est fait entendre de l'intérieur. "J'arrive !"

Justin s'est tourné vers moi et m'a éloignée. Ma grand-mère se tenait seule devant la porte.

La poignée tourna. La porte s'ouverit.

Un homme en est sorti. Ses cheveux étaient gris, sa posture légèrement voûtée. Son visage a changé dès qu'il l'a vue.

"Mary...", a-t-il chuchoté.

J'ai sursauté et j'ai couvert ma bouche avec ma main. Même Justin avait l'air stupéfait.

"Tu te souviens de moi", a dit doucement ma grand-mère.

Les yeux de Todd se sont remplis d'émotion. "Comment pourrais-je oublier ?"

Ils sont restés figés, se regardant l'un l'autre. Aucun des deux n'a parlé.

Puis Todd s'est avancé et a pris ma grand-mère dans ses bras. Elle a laissé échapper un petit sanglot en s'accrochant à lui.

Justin s'est tourné vers moi. "On s'est bien débrouillés", a-t-il dit. "Tu as convaincu Mary de venir, n'est-ce pas ?"

"Oui", ai-je répondu.

"Nous formons une bonne équipe", a-t-il dit en souriant. "Peut-être qu'on devrait fêter ça autour d'un dîner ?"

J'ai souri. "Nous verrons bien."

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Cette histoire est inspirée de la vie quotidienne de nos lecteurs et rédigée par un écrivain professionnel. Toute ressemblance avec de véritables noms ou lieux est une pure coïncidence. Toutes les images sont utilisées uniquement à des fins d'illustration. Partagez votre histoire avec nous ; elle changera peut-être la vie de quelqu'un. Si vous souhaitez partager votre histoire, envoyez-nous un mail à info@amomama.com.