Un étranger a flirté avec moi dans un avion pour découvrir qu'il était le fiancé de ma fille - Histoire du jour

J'ai rencontré un charmant inconnu sur un vol - il a flirté, m'a fait rire, et pour la première fois depuis des années, je me suis sentie vue. Mais quelques heures plus tard, lors du dîner de fiançailles de ma fille, je l'ai revu... debout à ses côtés.

J'étais épuisée. Une fois de plus, je revenais d'une visite à la mère de mon défunt mari, et à chaque fois, je me disais que ce serait la dernière.

Mais comment pouvais-je laisser une vieille femme toute seule alors que son fils unique était parti depuis longtemps ?

Ce voyage m'avait complètement vidée.

D'abord, le chauffeur de taxi s'est arrêté loin du terminal et est parti sans même m'aider à récupérer ma valise. À l'aéroport, un autre problème m'attendait. L'employé chargé de l'enregistrement m'a informée que ma valise dépassait de deux livres le poids autorisé.

"Vous devrez payer un supplément."

"Mais ce sont des cadeaux pour ma fille..."

"Soixante-quinze dollars ou vous devrez enlever quelque chose".

J'ai payé. Je n'avais plus la force d'argumenter. Lorsque j'ai atteint ma porte d'embarquement, espérant au moins me reposer avant le vol, j'ai entendu parler d'un changement de siège.

"Mais j'ai réservé mon siège à l'avance..."

"Désolé, madame. Votre nouveau siège est le 36C."

J'ai expiré de défaite en jetant un coup d'œil à la carte d'embarquement. Un siège près des toilettes. La fin parfaite d'une journée épouvantable.

Je me suis lentement enfoncée dans mon siège, j'ai passé une main sur mon visage fatigué et j'ai essayé de me préparer pour cinq heures insupportables dans les airs. Mais au moment où je fermais les yeux, un homme est apparu à côté de moi.

"Je m'appelle Léo. Je suis heureux de vous tenir compagnie si cela ne vous dérange pas", a-t-il dit en s'installant sur son siège.

Je me suis contentée de soupirer, trop vidée pour répondre. Mais il n'a pas abandonné. Au bout de quelques minutes, il a disparu et est revenu en me tendant une bouteille d'eau.

"Vous en avez probablement plus besoin que moi. Vous avez l'air d'être dans un film. Quel genre ?"

J'ai fait un sourire de travers, j'ai dévissé le bouchon et j'ai bu une grande gorgée.

"Tragédie."

"Alors ajoutons un peu de comédie", a-t-il fait un clin d'œil.

Léo était étonnamment facile à aborder. Bien qu'il ne soit pas toujours le plus spirituel, ses blagues parvenaient à apaiser certaines de mes tensions. Il remarquait les petites choses et m'apportait même une couverture quand il voyait que j'avais froid.

"Vous devez être épuisée. Voyager seul, s'occuper de tant de choses... Ça a l'air d'être beaucoup."

Je laisse échapper un petit rire fatigué. "C'est un euphémisme."

"Eh bien", sourit-il en se penchant en arrière, "si personne ne l'a dit aujourd'hui, vous êtes assez incroyable".

Je l'ai regardé d'un air sceptique. "De la flatterie ? Vraiment ?"

"Pas de la flatterie. Observation. Et si je n'étais pas complètement fauché, je dirais que vous méritez un dîner chic."

"Un dîner chic ?"

"Oui. Je veux dire, regardez-vous. Une femme comme vous ? Vous méritez qu'on s'occupe de vous aussi, et pas seulement de l'inverse."

J'ai ouvert la bouche pour répondre, mais quelque chose dans la façon dont il l'a dit, m'a fait faire une pause. Pour la première fois depuis longtemps, je me suis sentie... vue.

"Vous savez, je n'ai pas l'habitude de parler de ma vie à des étrangers, mais..."

"Mais ?"

Je me suis mordu la lèvre. "Mon mari est décédé. Depuis, il n'y a plus que moi et ma fille. Et... sa mère. Je lui rends visite, même si c'est épuisant. Elle n'a personne d'autre."

Léo a hoché la tête, écoutant.

"Et puis il y a son entreprise. Il m'a fait promettre de ne pas la vendre, mais je n'ai aucune idée de comment la gérer." J'ai soupiré en me frottant la tempe. "Chaque fois que j'essaie, j'ai l'impression de me noyer."

"Vous n'êtes pas la seule à ressentir cela."

"Oh ? Vous vous noyez aussi ?"

"Quelque chose comme ça." Il a hésité, puis a ajouté : "Ma mère... elle est vraiment malade. Et le traitement n'est pas donné."

"Je suis désolée."

"Oui. Je travaille pour quelqu'un qui... disons que ce n'est pas le meilleur des hommes. Mais le salaire est assez bon pour garder ma mère en vie."

"Quel genre de travail ?"

Léo a détourné le regard pendant une seconde, sa mâchoire se serrant. "Vous ne voulez pas savoir."

"Léo."

Il s'est retourné vers moi, soutenant mon regard.

"J'ai dû... réclamer de l'argent à une vieille femme qui ne pouvait pas payer sa dette".

"Et vous faites ça ?"

"Ma mère représente tout pour moi. Que puis-je faire d'autre ?"

Pour la première fois, sa confiance a vacillé. Il y avait quelque chose de cassé là-dessous. J'ai dégluti et j'ai fouillé dans mon sac. Ma main a trouvé mon chéquier.

Je n'ai pas réfléchi. J'ai juste écrit. Quand j'ai arraché le chèque du carnet, je l'ai tendu vers lui. Les yeux de Léo se sont écarquillés.

"Qu'est-ce que c'est ?"

"Utilise-le à bon escient".

"Merci, ça compte beaucoup pour moi... Vous savez," murmura-t-il en rangeant le chèque dans sa poche, "l'offre de dîner tient toujours. Mais d'abord, il faut que j'arrange ma vie."

À ce moment-là, je n'avais aucune idée de ce dans quoi je m'étais embarquée.

***

Le lendemain soir, je suis allée au restaurant pour rencontrer ma fille Sofia et son fiancé.

Je pensais encore à Léo, me demandant s'il avait pris l'argent et changé de vie. Ou peut-être allait-il bientôt réapparaître dans ma vie, et nous...

Est-ce que j'envisagerais vraiment d'aller à un rendez-vous ?

Mais quand j'ai vu Léo debout à côté de ma fille, mes lunettes roses imaginées se sont brisées en morceaux.

Oh mon Dieu! Léo est son fiancé !

Oui, cet escroc se tenait juste à côté de Sofia. Vêtu d'un costume coûteux, avec des cheveux parfaitement coiffés et un air de totale confiance, comme si sa vie avait toujours été idéalement ordonnée.

"Madame Green, c'est un honneur de vous rencontrer", dit-il en me tendant la main.

J'ai failli m'étouffer avec mon eau. Il faisait semblant de ne pas me connaître. Ses yeux n'ont pas vacillé. Son sourire était sincère. J'ai rapidement retrouvé mon calme. J'ai décidé de jouer le jeu.

"Oui, très heureuse de vous rencontrer", ai-je dit. Il n'a même pas bronché.

"Sofia m'a dit que vous étiez un homme d'affaires ?"

"Oui, j'ai plusieurs projets", a-t-il répondu en douceur, en s'asseyant à côté de ma fille.

"Oh ? Quel genre de projets ?"

"Des investissements."

"Intéressant. Où investissez-vous exactement ?"

Il a levé son verre comme s'il essayait de gagner du temps. "Une variété de secteurs..."

"Oh, c'est merveilleux. Et où votre société est-elle enregistrée ?"

"Dans différents endroits..."

"Par exemple ?"

Son visage s'est crispé pendant une fraction de seconde. "Vous êtes très curieuse, Mme Green."

"C'est juste ma nature", ai-je souri en maintenant le contact visuel.

Sofia soupire. "Maman, on dirait un interrogatoire".

"Je suis juste curieuse d'en savoir plus sur le futur mari de ma fille".

Le sourire de Léo est resté composé, mais je pouvais voir la tension dans ses épaules. Et puis, soudain, il s'est levé.

"Excusez-moi, je dois sortir un instant. Appel important."

Je savais qu'il voulait juste s'échapper. Au moment où il a disparu, Sofia s'est tournée vers moi avec du feu dans les yeux.

"Pourquoi tu fais ça ?!"

"Parce que c'est un menteur."

"Quoi ?!"

"Hier, nous étions sur le même vol. Il était assis en classe économique, vêtu d'un survêtement. Il m'a dit que sa mère était mourante, qu'il travaillait pour un patron épouvantable et qu'il rackettait les personnes âgées pour de l'argent. Et pour couronner le tout, il m'a demandé de sortir avec lui."

Les yeux de Sofia s'écarquillent sous le choc. "Tu... tu inventes tout ça !"

"Sofia..."

"Non ! C'est juste que tu ne veux pas me laisser partir !"

Et juste à ce moment-là, Léo est revenu. Sofia se lève immédiatement.

"Nous partons."

Alors qu'ils faisaient leurs adieux, je me suis penchée plus près de lui et j'ai murmuré : "Ce n'est pas fini."

Je devais prouver que Léo était un imposteur.

***

Le lendemain, je me suis assise sur mon canapé, fixant le chèque que j'avais fait pour Léo dans l'avion. Son nom était le seul indice que j'avais pour découvrir la vérité. J'ai pris une photo du chèque et je l'ai envoyée à un ami qui travaillait dans une banque.

"Je sais que c'est illégal", ai-je dit quand elle m'a rappelé, "mais s'il te plaît, dis-moi juste s'il a déjà encaissé ce chèque".

Un profond soupir est sorti de l'autre bout du fil. "Il a retiré l'argent hier."

"Et... peux-tu voir à quelle adresse le compte est enregistré ?"

"Officiellement, je n'ai rien vu", dit-elle prudemment, "mais SI je l'avais fait, l'adresse appartiendrait à une femme".

Je l'ai rapidement noté.

"Tu me sauves la vie."

"Ne me remercie pas. Et s'il te plaît, ne te mets pas dans le pétrin."

J'ai raccroché et j'ai immédiatement attrapé mon manteau. Une heure plus tard, je me trouvais devant une modeste maison de deux étages. J'ai hésité un instant avant de sonner à la porte. Une femme m'a répondu. Elle était mince et soignée, portait un gilet blanc et des lunettes. Elle m'a regardée avec curiosité.

"Oui ?"

"Désolée de vous déranger. Connaissez-vous un homme qui s'appelle Léo ?"

La femme a retiré ses lunettes, plissant légèrement les yeux. "C'est mon fils."

"Votre fils m'a dit que vous... étiez en phase terminale. Qu'il collectait de l'argent pour votre opération."

La femme s'est figée un instant, puis elle a ri. "Oh, ça, c'est nouveau ! Qu'est-ce qu'il a dit d'autre ?"

Je sentais mon sang monter à mon visage. "Il a dit qu'il voulait absolument vous sauver".

"C'est ce qu'il a fait toute sa vie. Il est toujours à la recherche de raccourcis. Il n'a jamais voulu travailler. Je lui ai donné une chance, puis une autre... et j'ai réalisé que c'était inutile."

"Alors, qu'avez-vous fait ?"

La femme a levé le menton. "Je l'ai retiré de mon testament."

"Et au lieu de travailler, il a décidé de se trouver une femme riche", ai-je murmuré.

La femme a souri.

"Ça me paraît tout à fait juste. Mais si vous êtes là, je suppose que son petit plan est en train de tomber à l'eau."

"Ma fille... elle va l'épouser. Elle ne me croit pas."

"Alors il est temps de lui donner une leçon. Et je sais exactement comment."

***

La fête de fiançailles battait son plein. Sofia ne voulait pas que j'y assiste après notre dernière dispute. Mais cela ne m'a pas arrêté. Je suis entrée quand même.

Et au moment où je l'ai fait, Léo m'a repérée. Un sourire lent et satisfait s'est dessiné sur ses lèvres et il s'est dirigé vers moi avec désinvolture.

"Mme Green. Je sais que les choses ont été tendues entre Sofia et vous, mais nous finirons par être une famille. Vous feriez mieux de vous y habituer."

Il a bu une gorgée de son verre en m'observant. Je sentais la rage bouillonner sous ma peau. Il pensait avoir gagné. Il pensait qu'il m'avait surpassée.

Et puis, sa mère est montée sur scène. Leo s'est figé. J'ai vu la couleur de son visage disparaître.

Sofia s'est retournée, confuse. "Qui est-ce ?"

"Ça, ma chérie, c'est sa mère".

Sofia a cligné des yeux. "... elle est..."

"Elle n'est pas mourante ?" J'ai terminé pour elle. "Non, elle est en bonne santé, en fait."

Léo s'est étranglé : "Maman ! Qu'est-ce que tu fais ici ?"

Bur elle prend déjà le micro et sourit aux invités.

"Mesdames et messieurs, je ne vais pas abuser de votre temps, mais je ne pouvais pas manquer les fiançailles de mon fils. Vous voyez, je n'ai pas été invitée."

Il y eut un murmure à travers la salle.

"Mais ce n'est pas surprenant," continua-t-elle, "étant donné que Léo a dit à tout le monde que j'étais en train de mourir juste pour extorquer de l'argent à une gentille femme."

Léo s'est avancé rapidement. "Maman, ne faisons pas..."

Elle a levé une main, le faisant taire sans effort.

"Et ce qui est encore plus intéressant, ajouta-t-elle en regardant droit dans les yeux Sofia, c'est qu'il n'a pas de véritables investissements ni d'entreprise. La seule chose dans laquelle il a investi, c'est dans la recherche d'une femme riche à épouser."

"Dis-moi que ce n'est pas vrai", murmure Sofia.

Léo a ouvert la bouche, mais rien n'est sorti.

"Tu m'as menti", s'étouffe Sofia.

"On dirait que tu n'as pas de chance, fiston", a dit la mère de Léo.

Mais au lieu de s'enfuir, Léo s'est mis à rire.

"Tu as raison", a-t-il admis, en regardant directement Sofia. "J'ai menti. J'ai menti sur tout parce que je voulais que tu croies en moi."

Léo se passa une main dans les cheveux et expira en tremblant.

"J'ai grandi en sachant que je ne serais jamais assez bien", poursuit-il en jetant un coup d'œil à sa mère. "Elle a eu raison de me couper les vivres. J'ai perdu des années à courir après l'argent facile parce que je pensais que j'échouerais quand même si je travaillais dur."

Sa mère a plissé les yeux mais n'a pas parlé.

"Et puis je t'ai rencontrée. Et après ce dîner avec ta mère... j'ai réalisé que j'étais sur le point de perdre la seule vraie chose que j'ai jamais eue."

Le silence s'étendit entre eux.

"L'argent de ta mère, je ne l'ai pas gaspillé dans une escroquerie. Je l'ai utilisé pour m'inscrire à un cours de commerce. Je l'ai utilisé pour ouvrir une petite boulangerie en ville. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est à moi. Je voulais construire quelque chose de réel avant de te dire la vérité."

Je fronce les sourcils, l'étudiant attentivement.

Est-ce une autre ruse ? Une autre tentative désespérée de sauver ce qui était déjà perdu ?

Les doigts de Sofia tremblent autour de la bague qu'elle porte à la main.

"Je te jure", dit Léo en faisant un pas prudent vers elle, "je rembourserai ta mère jusqu'au dernier centime. Je prouverai que je peux me débrouiller seul. Plus de mensonges."

Sofia a fait glisser la bague de fiançailles de son doigt et l'a placée dans sa paume.

"Si tu le penses vraiment, alors prouve-le. Mérite-le. En attendant... Pas de fiançailles. Pas de promesses."

"Je le ferai. J'arrangerai les choses."

Peut-être que, pour la première fois, Léo deviendrait enfin l'homme qu'il prétendait être.

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Cette histoire est inspirée de la vie quotidienne de nos lecteurs et rédigée par un écrivain professionnel. Toute ressemblance avec de véritables noms ou lieux est une pure coïncidence. Toutes les images sont utilisées uniquement à des fins d'illustration. Partagez votre histoire avec nous ; elle changera peut-être la vie de quelqu'un. Si vous souhaitez partager votre histoire, envoyez-nous un mail à info@amomama.com.