Une première boutique de cannabis légal ouvre à Paris : certains locaux sont en colère
Une toute nouvelle boutique de cannabis a ouvert ses portes à Paris, et ce, en toute légalité.
Si cette boutique est légale, c'est car le cannabis vendu ne contient que 0,2% de THC (Tétrahydrocannabinol, principale molécule du cannabis), soit exactement la limite permise par la loi.
La boutique se nomme Cofyshop, et est située 140 rue Amelot, dans le XIe arrondissement de Paris. Depuis son ouverture, mardi dernier, elle ne désemplit pas. Des dizaines de personnes ont fait la queue toute la journée. Certaines ont attendu une heure.
Le jour de l'ouverture, l'établissement a dû fermer plus tôt que l'heure prévue, car les stocks étaient épuisés.
"Nous avons épuisé le stock du jour, nous fermons donc pour la fin de journée, désolé à ceux que l’on a pas pu servir, réapprovisionnons pour demain, ouverture 10h30", pouvait-on lire sur la page Facebook du commerce.
Joaquim Lousquy est le créateur de cette nouvelle boutique. L'entrepreneur de 29 ans possède aussi Xdolls, un "bordel de poupées sexuelles" dans le quartier Pernety (XIVe) où l'on peut louer des poupées en silicone, grandeur nature, pour satisfaire ses besoins au prix de 89 euros de l’heure.
"Les produits que l’on vend ont un taux de THC inférieur au seuil imposé par la loi. Et c’est du bio, sans engrais"
Avec un taux de THC aussi bas, les effets psychotropes de la drogues sont neutralisés, et il n'en reste que les effets relaxants.
Sur Twitter, les réactions ne se sont pas faites attendre "Ca vaut le coup. Je n'aime pas être high... Là ça apaise avec une bonne odeur et dans la bonne humeur. Les 0,2% de THC c'est parfait"
"Cofyshop, ou marchant de cannabis legal. Est-ce que ça serait le début de la légalisation?" demande un autre internaute.
Seulement voilà, l'arrivée de cette boutique est loin de faire l'unanimité, et certaines personnes ne la voient pas d'un bon oeil du tout. "Ça sent le haschich dans la rue. Ça remonte chez nous !" s'est plainte une des voisines.
Était également présent sur les lieux Pacôme Rupin, député (LREM). "Il y a eu un changement de loi. Ce monsieur s’est engouffré dans la brèche, mais on va regarder cela de près"