"Le seul responsable, c'est moi" Emmanuel Macron brise enfin le silence sur l'affaire Benalla
Le président assistait au pot de fin de session de La République en marche et du MoDem.
Ce mardi 24 juillet, Emmanuel Macron était présent au pot de fin de session de la république en marche et du MoDem, lors duquel il a tenu un discours surprise où il s'est enfin exprimé sur l'affaire Benalla, sur laquelle il avait jusqu'ici gardé le silence.
"Ce qui s'est passé le 1er mai a été pour moi une trahison. La République exemplaire n'empêche pas les erreurs. S'ils cherchent un responsable, il est devant vous. Le seul responsable, c'est moi et moi seul. Qu'ils viennent me chercher. Je réponds au peuple français.
"C'est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla, c'est moi qui ai confirmé la sanction"
Aurore Bergé, députée, et Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes, ont toutes les deux rapporté les mots d'Emmanuel Macron sur Twitter, avant de faire le récit de son discours sur les plateaux de télé.
Emmanuel Macron a assuré que personne dans son cabinet n'avait été soustrait aux lois de la République. Son discours a duré une bonne demi heure.
Concernant Alexandre Benalla, Emmanuel Macron a déclaré qu'il n'oubliait pas "qu'il a été un militant très engagé pendant la campagne", mais a dit avoir "ressenti les actes du 1er Mai comme une déception et une trahison".
Son discours, Emmanuel Macron s'en est aussi servi pour s'en prendre à la presse. "Nous avons une presse qui ne cherche plus la vérité."
"Je vois un pouvoir médiatique qui veut devenir un pouvoir judiciaire, qui a décidé qu'il n'y avait plus de présomption d'innocence dans la République et qu'il fallait fouler aux pieds un homme et avec lui toute la République."
Le président a démenti certaines rumeurs, notamment celle qui dit qu'Alexandre Benalla aurait reçu des codes nucléaires, qu'il vivrait dans un 300 m² à l'Alma, qu'il gagnerait 10 000 € et même qu'il aurait été l'amant d'Emmanuel Macron.
Son silence avait beaucoup fait parler de lui aussi, et Emmanuel Macron justifie à présent son choix de ne pas prendre la parole plus tôt :
"Beaucoup se disaient: pourquoi le président de la République ne parle pas? J'ai plutôt pris ce pli de choisir le moment où je parle et ne pas me le faire dicter. Et je continuerai à procéder de la sorte. Quand on est président de la République, on ne parle pas quand il y a une garde à vue (...) et quand les esprits s'embrasent (...) et pour être un des participants d'une mêlée."
"Parfois, nous nous sommes trompés à trop surligner nos différences (...) Je n'ai jamais cru aux disciplines de parti, mais je préfère le 'en même temps' symphonique au 'en même temps' cacophonique"