
Besançon: après avoir été renvoyée chez elle suite à son passage aux urgences, une femme fait une fausse couche chez elle
Une femme de Besançon s'est rendue aux urgences mais a été renvoyée chez elle où elle a malheureusement fait une fausse couche.
L'Est Républicain partage avec nous la tragique histoire de Magdalena Cocatrix qui a malheureusement fait une fausse couche chez elle après s'être rendue aux urgences car elle avait perdu beaucoup de sang.
C'est le 17 août que Magdalena Cocatrix et Alain Thierret, son compagnon, se sont rendus aux urgences gynéco-obstétricales de l’hôpital de Besançon. Mais malheureusement, ils n'ont pas reçu l'aide qu'ils espéraient.
"Deux violentes douleurs au ventre m’ont réveillée dans la nuit du 16 au 17 août. Elles sont passées et je me suis rendormie. Au petit matin, j’ai constaté que mon lit était trempé de sang. Impossible d’attendre ma prochaine visite de contrôle prévue le 23 août (ce jeudi). C’était trop grave. J’ai attendu que l’hémorragie cesse et je me suis rendue, par mes propres moyens, au CHU Minjoz. J’y suis arrivée vers 8 h 20," raconte Magdalena.
Mais quand elle est arrivée, elle a été obligée de patienter environ trois heures bien qu'elle ait eu de nombreux problèmes similaires au cours du dernier mois.
Cependant, les médecins semblaient considérer son était comme n'étant pas suffisament urgent pour qu'elle soit prise en charge plus tôt. Malheureusement, après une échographie réalisée par une interne, elle apprend que son foetus est décédé et qu'elle a fait uen fausse couche.
Sans obtenir plus d'informations sur les raisons de ses saignements ou bien sur ce qui va suivre, on la congédie avec une simple ordonnance pour des antidouleurs.
"Le personnel m’a précisé que je pouvais rentrer chez moi et que le fœtus sortirait tout seul petit à petit," explique Magdalena. Mais dès qu'elle est montée dans le tram, les contractions ont commencé et la douleur était tout simplement insupportable.
La pauvre Magdalena a dû expulser son bébé seule dans sa baignoire, malgré la douleur, et la détresse émotionnelle évidente qu'elle ressentait. Elle avait aussi très peur de faire une hémorragie massive ou bien d'avoir une infection.
Son compagnon, Alain Thierret, a tenu à rappeler les urgences devant l'ampleur de la situation. Mais au départ il n'est pas pris au sérieux et est même très mal reçu. Mais il ne se laisse pas démonter et finit par se faire entendre. Il a demandé si lui et Magdalena pouvaient revenir pour qu'elle soit prise en charge et qu'ils prennent le foetus. Mais il essuie un refus.
" La personne au bout du fil m’a dit que l’hôpital n’en ferait rien et que nous n’avions qu’à le mettre à la poubelle ! Comment peut-on dire une chose pareille ? Comment peut-on abandonner une maman en détresse ? J’aimerais bien le savoir," s'insurge Alain.
C'est auprès de leur médecin généraliste que le couple a dû chercher de l'aide. Mais le traumatisme reste très présent pour Magdalena: "Pourquoi ne m’ont-ils pas gardée à l’hôpital, proposé une solution pour accélérer le processus ou un curetage, et donné un soutien psychologique ?"
Une fausse couche est extrêmement dur à vivre et un soutien psychologique est très important. Cette femme a pour sa part commencé à voir un fantôme après sa fausse couche.