Franck Dubosc : un discours touchant à propos de son père décédé
Franck Dubosc a toujours eu une relation compliquée avec son père, une chose qu'il a regretté tout au long de sa vie.
L'humoriste qui traite généralement de tout avec humour fait actuellement sa tournée à travers la France pour son nouveau spectacle intitulé "Fifty Fifty". Au cours d'un entretien accordé à GQ, il a accepté de revenir sur des sujets très sensibles comme notamment sa relation avec son père.
Tout le monde connaît le côté public de Franck Dubosc, cet homme qui prend la vie avec humour et qui a réussi à devenir l'un des comédiens français les plus incontournables.
Cependant, derrière cet air débonnaire se cache de profondes blessures et des regrets qui hantent toujours le père de famille âgé de 55 ans. On pense notamment à sa relation difficile avec son père qui est malheureusement décédé.
Les deux hommes se sont peu à peu éloignés, et un véritable sentiment d'incompréhension a crée une distance infranchissable entre eux. C'est le père du comédien notamment qui reprochait à son fils de ne plus le comprendre.
"Au fond, sans doute me reprochait-il d’avoir réussi à m’extraire, à m’échapper, là où lui avait échoué. Il est resté là où il est né, là où il a grandi, là où il a travaillé, dans la même boîte de 14 à 54 ans. Peut-être m’en a-t-il voulu de m’être montré plus ambitieux que lui. À 17 ans, j’avais déjà quitté la maison. La rupture a vraiment été consommée le jour où j’ai pris un comptable et cessé de lui demander de calculer mes impôts"
Le seul moyen qu'il a trouvé pour exorciser cette relation déchirante est d'en parler à travers ses sketchs et dans ses spectacles quand il monte sur scène.
"J'y fais allusion sur scène. J’essaie de n’avoir ni regrets ni remords, mais j’ai ce regret-là. Il sera d’ailleurs question d’un père dans mon prochain film… Mais j’ai besoin de digérer les événements avant de m’autoriser à les transposer, sans avoir la sensation de voler quelqu’un ou quelque chose. Ceci dit, mon père était trop intelligent pour croire que je ne l’aimais pas. Nous étions en conflit permanent, mais nous nous aimions sans vouloir, ou pouvoir, nous le dire"
Malheureusement, il lui aura fallu attendre que son père rende l'âme en 2002, emporté par la maladie de Charcot, pour qu'il sache ce qu'il ressentait vraiment pour lui.
"C’est seulement à sa mort que j’ai appris qu’il était fier de moi"