
"J'étais dans un état de fatigue" : la nourrice est emprisonnée après avoir cassé le bras à un bébé de 5 mois
Une nourrice s'était fâchée contre l'enfant de cinq mois dont elle avait la charge juste parce qu'elle était fatiguée. Son jugement a été prononcé ce lundi 25 mars par le tribunal correctionnel de Rennes.
Un père de famille ne pensait pas que son fils de cinq mois serait amené à l'urgence pédiatrique quelques heures après l'avoir confié à sa nounou.
Alors qu'elle le sortait de son douillet, la nourrice a entendu un bruit de craquement au bras de l'enfant. Cela s'est passé à Melesse, au nord de Rennes, le 2 juillet 2014.
Le personnel médical est resté bouche bée devant son explication. Elle a cumulé les différentes versions en garde à vue, mais elle fait toujours référence à un accident.
Elle a choisi de prendre ses responsabilités ce lundi 25 mars, devant le tribunal correctionnel de Rennes.
"J’étais dans un état d’énervement. J’ai retourné l’enfant et j’ai joint les deux bras fortement dans son dos. Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête. J’étais dans un état de fatigue.",
a-t-elle expliqué.

Pieds de bébé | Photo : Pixabay
"Je pensais aux enfants que je gardais et aux parents qui auraient été en difficulté",
se justifie-t-elle. Mais les parents se sont déjà plaints de sa conduite sans pour autant la poursuivre en justice.
"À cet âge-là, des pleurs ne sont pas un caprice. On peut entendre qu’on monte le ton mais pas qu’on s’en prenne à lui physiquement, au point de lui fracturer le bras... Il était de sa responsabilité de faire appel à l’aide.",
a
la procureur de la République.
La nourrice est passible d'une peine d'emprisonnement de trente mois avec sursis et probation.
"Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête. J’étais dans un état de fatigue."
Me Camille Delva à la défense l'a bien souligné.
"On parle d’un syndrome dépressif aigu. Elle était incapable, à l’époque, de demander de l’aide. Il faut prendre en compte cette altération du discernement",
a-t-elle dit.

Pieds de bébé | Photo : Pixabay
La prévenue a présenté des excuses aux parents de l'enfant. Elle a finalement écopé d'une peine de deux ans de prison avec sursis et mise à l'épreuve, puis il lui a été enlever le droit d'exercer une profession dans la petite enfance.
Quant au bébé maltraité, il n'a pas gardé des séquelles de cette fracture.
L'IRRESPONSABILITÉ D'UNE NOUNOU
De nombreux parents emploient des nourrices pour garder leurs enfants pendant leurs absences. Pour cela, une nourrice doit bien assurer la garde de ces enfants.
Dans cet autre article, ces parents ont confié leur bébé à une nounou. Celle-ci a laissé le bébé seul pendant deux heures environ, et quand elle est revenue, elle a fait face à une tragédie.