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Gilets jaunes : Emmanuel macron a mis en garde contre l’émergence d’un "sentiment anti-État"

Guerry Naissant
04 avr. 2019
03:32

Le chef de l'État a garanti l'entame d'une nouvelle étape de décentralisation en la présence des maires de la Bretagne. Il a surtout mis en garde contre l’émergence "d’un sentiment anti-État".

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Selon Macron, il y a un sentiment anti-État qui a pris de l'expansion depuis le début de la crise des gilets jaunes et qui est "dangereux pour nous tous". C'est en tout cas, ce qu'il a dit en présence des maires bretons, ce mercredi 3 avril, dans une tentative de donner une réponse au malaise des maires bretons après avoir reconnu le manque de moyens nécessaires auquel font face les municipalités lorsqu'elles essayent de répondre aux demandes de leurs concitoyens

"Nous n’avons pas mis les compétences avec la responsabilité et la légitimité démocratique",

a affirmé le mari de Brigitte Macron en faisant référence à la "série d’ambiguïtés" autour de la décentralisation qui nourrit un "malheur français".

Devant les maires bretons, Emmanuel Macron promet d'engager une nouvelle étape de décentralisation. | Youtube/Le Huffington Post

Devant les maires bretons, Emmanuel Macron promet d'engager une nouvelle étape de décentralisation. | Youtube/Le Huffington Post

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LA DÉCENTRALISATION, À UNE CONDITION

Selon lui, la société a fait de l'État et ses représentants, les bouc-émissaire "des insatisfactions et refus de toutes les frustrations".

Cependant, si le président de la République s’affirme prêt à entamer une nouvelle phase de décentralisation et de déconcentration, il existe une condition d'après lui qui est primordiale pour cela : il faudrait que chaque maire, président de département et de région, prenne à son compte les succès ou les échecs.

"Cette décentralisation ira avec moi avec les compétences et les responsabilités, et des financement cohérents. C’est sur cette voie là que je suis prêt à m’engager",

a-t-il promis devant les maires. Promesse qui survient au moment où l’organisation de l’État est la cible principale de plusieurs recommandations, dérivant du grand débat et des cahiers de doléances, et qui risque d'être comprise dans le strict sens des mots par les élus corses qui demandent sans cesse et en vain de nouveaux transferts de compétences, surtout sur le plan fiscal.

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PAS DE SOUVERAINETÉ FISCALE

Quant à l'autonomie fiscale, Macron a tenté de justifier l'impopulaire suppression programmée de la taxe d’habitation qui est la principale ressource fiscale pour les municipalités en déclarant que "l’autonomie fiscale, c’est aussi l’égoïsme fiscale".

Une justification qui indiquerait qu'il veut garder son emprise sur la pression fiscale, afin d'empêcher les inégalités territoriales de s'agrandir.

L'INDIVIDUALISME, LE SIGNE DU DANGER

Dans sa première conclusion du grand débat devant des maires, Macron n'a pas hésité à pointer du doigt la corrélation entre ce "sentiment anti-État" et l’individualisme. Car, selon son point de vue, il ne peut pas y avoir 66 millions de réponses au grand débat.

C'est ainsi qu'il a lancé un appel à tous les Français afin qu'ils se rallient aux réponses que son gouvernement proposera et de s'éloigner de la montée des tendances populistes qui intimide les démocraties occidentales.

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VISITE HAUTEMENT SÉCURISÉE EN CORSE

Attendu ce jeudi 4 avril pour la dernière phase de ce discussion avec les élus insulaires dans le cadre du grand débat, à Cozzano, Emmanuel Macron devrait faire son déplacement sous haute sécurité et surveillance car, cette visite de sa part se fera dans une atmosphère appréhensive d’un regain de violences des suites des attentats qui se sont produits récemment contre des bâtiments des finances publiques à Bastia, et du plasticage de plusieurs résidences secondaires depuis le début mars.

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Pour la venue du président en Corse, un important dispositif de sécurité va être mis en place. Tout d'abord, l'annonce d'une mobilisation de plus de 400 gardes mobiles le jour venu.

Au cours de cet échange en Corse, ou le chef de l'État a décidé que se tiendra la dernière étape du grand débat qu'il a déjà entamé.

Emmanuel Macron envisage d'évoquer les sujets nationaux, la crise que la France traverse aujourd’hui, mais il entend aussi répondre directement aux questions liées sur les plans économiques, sociales et/ou politiques à la Corse.

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