France : Un 1er mai apocalyptique plane sur Paris
Ce 1er mai risque d'être une journée plus mouvementée que d'autres. Un appel a été fait par certains manifestants pour transformer Paris en "capitale de l'émeute".
La tension est désormais à son comble pour les forces de l'ordre depuis que cette invitation à un mercredi "noir et jaune" plane sur Paris.
Le défilé du 1er mai marquera, selon les appels lancés par les "gilets jaunes" et les "black blocs", la transformation de tout Paris en un lieu de chaos. Ces derniers comptent en effet frapper fort dans la capitale.
Depuis l'arrivée du nouveau préfet de police Didier Lallement, les manifestations parisiennes de Gilets jaunes sont encadrées par un maintien de l'ordre se voulant plus efficace, et pourtant, la sécurité dans la ville sera tout de même mise à rude épreuve lors du défilé qui aura lieu ce début du mois de mai.
Bien que cela puisse paraître invraisemblable, il y a eu une "baisse d'intérêt pour l'acte XXIV au profit du 1er mai", selon une source policière. Mais rien n'est sûr. Ce n'est que passé ce jour qu'on saura si la date du 1er mai marquera la "journée de l'apocalypse" ou pas.
La police se prépare toutefois à toute éventualité pour ne pas être prise au dépourvue au cas où un Armageddon se profilerait à l'horizon. Elle a, en effet, en sa possession des matériels et équipements qui lui permettraient d'intervenir efficacement en cas de conflits avec les manifestants.
Une méthode qui semble déjà avoir fait ses preuves.
"Quand les flics commencent à lancer des lacrymos, [les black blocs] veulent rentrer dans le cortège. Mais certains sont repérés, et les CRS viennent les chercher. Sans faire dans la demi-mesure",
dit un syndicaliste sous couvert de l'anonymat.
"On sait bien que les ultras violents, ultragauche, mais aussi des ultras jaunes viendront pour casser sur Paris et pas seulement sur Paris",
a déclaré vendredi Christophe Castaner sur Franceinfo.
Il n'est pas à exclure que la situation puisse dégénérer et que des manifestations sauvages aient lieu durant le défilé. En effet, le trajet du défilé frôle au moins deux symboles macronistes, détails qui pourrait éveiller l'âme du guerrier qui sommeille dans certains Gilets jaunes.
Aucune possibilité n'est donc à exclure, que cela soit de la part des black blocs ou encore des ultras Gilets jaunes.
Et pourtant, il y a à peine quelques mois de cela, en décembre de l'année dernière pour être plus précis, un soupçon de paix semblait se profiler à l'horizon. Il apparaît de toute évidence que cela n'a été que très bref.