Impressionnants clichés de l'invasion de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière : que s'est-il réellement passé ?
Ce mercredi 1er Mai, une manifestation a eu lieu dans la capitale parisienne. Environs 40 000 personnes ont manifesté ce jour-là, et la plupart ont fait irruption à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière.
Environ 30 personnes ont été placées en garde à vue après avoir pénétré dans les locaux.
D'après Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur, il s'agissait d'une attaque. Cependant, il ressort de plusieurs témoignages que les manifestants ont essayé de se protéger des gaz lacrymogènes.
Sur Twitter, les images et les témoignages diffusés par le journaliste indépendant David Dufresne, montrent entre autres le fait que les manifestants se sont retrouvés bousculés par une colonne des CRS, qui les ont repoussés dans l’enceinte de l’hôpital pour y tenter de se ranger.
"J’ai vu ces manifestants à l’entrée de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui voulaient se réfugier parce que une colonne de CRS arrivait par le haut du boulevard puis la commissaire a repéré ces gens à l’entrée, elle ordonne à ses policiers de rentrer et de les dégager, et c’est là où la vidéo commence"
a-t-il écrit comme légende de la vidéo.
De plus, d'autres vidéos montrent bien une foule encombrée dans la panique et qui s'est réfugiée à l'hôpital. Entre autres, Yasin du média indépendant Civicio a filmé la scène et l'a ensuite rediffusée sur Twitter à travers plusieurs screenshots.
D'autres témoignages se sont enchaînés sur Twitter et sur le blog médiapart où on peut lire :
"Des milliers de manifestants de tous âges restaient à la merci des centaines de bombes lacrymogènes envoyées sur la foule.
Car, après avoir barré l’accès à la place d’Italie sur le boulevard de l’Hôpital, les forces de l’ordre avaient décidé de gazer et d’utiliser les canons à eau pour faire refluer les milliers de manifestants présents vers le Boulevard Saint-Marcel."
La personne a également précisé que si la foule se retrouvait à l'intérieur de l’enceinte de l’hôpital, c'est sûrement parce qu'elle voulait se réfugier.
"Désorientés, paniqués et suffocants, cherchant une issue comme des milliers de manifestants, ils croient se mettre à l’abri en franchissant un portail ouvert. Il sont dans l’enceinte l’hôpital de la Salpêtrière au pied de l’un de ses bâtiments",
a ajouté l'individu
Une version bien différente de celle du ministre qui a considéré la situation comme une attaque.
Les événements du 1er mai ont été très intenses. Il y a eu des débordements le long du boulevard du Montparnasse. Ce sont des policiers et des journalistes qui ont été la cible de cette manifestation.