Pitié-Salpêtrière : les opposants accusent Castaner de "menteur", demandent sa démission
Des politiciens ont demandé la démission du ministre de l'Intérieur en raison de ses propos sur la présumée intrusion de manifestants dans l'hôpital parisien, mercredi dernier.
Dans un premier temps, la surprise a été ressentie dans son ensemble. Les doutes se sont ensuite progressivement levés avant de voir la tendance politique entièrement retournée.
France Insoumise est le premier parti politique à avoir remis en cause, dès jeudi matin la thèse officielle de l'"attaque" qui aurait eu lieu la veille à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.
Concernant cela, Jean-Luc Mélenchon, le chef de file des Insoumis, a posté un message via Twitter.
"Prudence. Dans quelques heures, on découvrira que la soi-disant attaque de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière est une manipulation du système"
a-t-il écrit avant d'accuser le ministre d'intérieur de menteur.
"Il y a un an: les mensonges de Benalla. Cette année: le mensonge de Castaner sur la pseudo-attaque de la Pitié-Salpêtrière. La vérité, première victime des hommes de main de Macron"
a-t-il poursuivi.
Cela n'a pas laissé d'autres Insoumis indifférents. Manuel Bompard, second sur la liste LFI en Europe et proche de Jean-Luc Mélenchon a appuyé le fait que "Castaner ment comme il respire".
Pour sa part, Éric Coquerel, le député LFI de Seine-Saint-Denis a laissé quelques mots.
"Plus les témoignages tombent, plus les déclarations de Christophe Castaner ressemblent à un gros mensonge d’État (ou fake news si vous préférez). À suivre"
a-t-il écrit.
Quant à son collègue Alexis Corbière, il poussa le bouchon encore plus loin.
"Castaner menteur, Castaner démission!"
a-t-il posté sur Twitter.
Selon le fondateur de "Génération.s", Benoît Hamon, "s’il s’agit d’un mensonge délibéré dans le seul et unique but de disqualifier et salir une mobilisation sociale, le ministre de l’Intérieur doit être démis de ses fonctions sans délai.
Au mieux Castaner s’est emballé en qualifiant d’attaque la présence de manifestants à la Pitié Salpêtrière, au pire il s’agirait d’une manipulation scandaleuse.
Que le gouvernement produise les preuves de ce qu’il affirme"
Cette polémique se propageait vers l'extrême droite ce jeudi dans la soirée, peu après la publication par quelques médias de vidéos qui présentaient des scènes moins agressives que ce que l'exécutif avait décrites.
D'après Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR,
"le ministre de l’Intérieur doit cesser de mettre de l’huile sur le feu et doit maintenant s’expliquer sur ses déclarations démenties par les faits".
En effet, bien que les réactions politiques étaient initialement centrées sur les prétendues exactions commises à La Pitié, la communication gouvernementale fait l'objet de critiques de l'opposition.
Celle-ci accuse le Ministre de l'intérieur de mentir et lui demande de s'expliquer.
"Je n'aurais pas dû employer le mot attaque"
Pour sa défense, ce vendredi 3 mai, Christophe Castaner s'explique dans une conférence de presse.
Le ministre de l'intérieur a déclaré qu’il n’aurait "pas dû employer le terme "attaque"" à propos de cette incident.
LE TÉMOIGNAGE D'UN JOURNALISTE
Suite aux manifestations qui ont eu lieu dans la capitale parisienne ce 1er Mai dernier, le journaliste indépendant David Dufresne a publié sur Twitter, des images et des témoignages montrant ce qui s'est passé réellement ce jour là.