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Pixabay/cherylholt
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Saybie, le plus petit bébé du monde, est saine est sauve

Guerry Naissant
30 mai 2019
18:18

À sa naissance, qui a eu lieu en seulement 23 semaine et trois jours de gestation, le pronostic de survie de la petite Saybie était d'une heure. Miraculeusement, elle a survécu à ce présage et est aujourd'hui en parfaite santé, cinq mois plus tard.

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Lorsqu’elle est née, elle ne pesait que 245 grammes, ce qui a fait d'elle le plus petit bébé à venir au monde en vie. Le personnel de l’hôpital Sharp Mary Birch de San Diego, en Californie, aux États-Unis, l'a surnommée Saybie. Elle est un véritable miracle, comme l'a annoncé l'hôpital dans un tweet :

"Aujourd'hui, nous sommes fiers d'annoncer la naissance de #lenfantlepluspetitaumonde qui aura jamais survécu. Ne pesant que 8,6 onces, Saybie est née à l’hôpital Sharp Mary Birch en 23 semaines de gestation et a été renvoyée chez elle ce mois-ci. Apprenez encore plus."

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UNE VÉRITABLE ÉPREUVE POUR SES PARENTS

Saybie était venue prématurément au monde en décembre dernier, après une césarienne en urgence, pratiquée suite à certaines complications qui menaçaient la sante et la vie de la mère. À sa naissance, la petite fille mesurait moins de 23 cm de long. Elle était tellement petite que les soignants pouvaient la tenir confortablement dans une main.

"On pouvait à peine la voir dans son berceau",

se souvient Emma Wiest, une infirmière.

Aussi, les médecins avaient alerté son père qu’elle ne survivrait pas plus d'une heure. Une heure qui s'est mutée en deux, qui se sont à leur tour multipliées pour devenir une journée, "qui s’est transformée en semaine", comme l'explique la maman de Saybie dans une vidéo diffusée par l’hôpital.

"Cela a été le jour le plus effrayant de ma vie. Je ne me sentais pas bien, et je pensais que c’était peut-être normal quand on est enceinte. Ils m’ont dit que je souffrais de pré-éclampsie (une forme d’hypertension artérielle, cause majeure de mortalité maternelle). Ils ont dû la mettre au monde vraiment vite, et je leur répétais qu’elle ne survivrait pas, qu’elle n’avait que 23 semaines",

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se remémore la mère.

UNE VRAIE MIRACULÉE

Saybie a défié tous les pronostics et s'est sortie saine et sauve en dépit du fait qu'une grossesse dure 40 semaines environ et un fœtus est généralement considéré comme viable entre 24 et 26 semaines, en moyenne.

En effet, a la surprise générale, elle n'a quasiment même pas connu "aucun des problèmes généralement associés aux très grands prématurés (moins de 28 semaines de grossesse, NDLR) comme des hémorragies cérébrales ou des problème pulmonaires et cardiaques", selon un rapport de l'hôpital.

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Kim Norby, l’une des infirmières qui a pris soin de la petite durant toute sa récupération, estime même que Saybie est certainement "miraculée".

UN NOUVEAU RECORD MONDIAL

Mais l'enfant n'est pas seulement un enfant issu d’un miracle car, après sa venue au monde, selon un registre tenu par l’université américaine de l’Iowa, Saybie est devenue la détentrice du nouveau record mondial des plus petits bébés au monde. Un record qui était précédemment détenu par un enfant né en 2015 en Allemagne. Ce dernier pesait seulement 7 grammes de plus qu’elle.

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Quant à sa maman, elle a affirmé qu'elle s'apprête à commémorer chaque année la date de sa sortie de l’hôpital.

"Je me sens bénie. C’est le plus petit bébé au monde et c’est le mien !",

a-t-elle conclu.

UN "BEL ANGE"

Cette histoire de Saybie rappelle celle d'un autre bébé prématuré, appelé Gisèle, qui avait été hospitalisée à l'Hôpital Franciscain pour Enfants du Massachusetts pendant cinq mois. Durant son séjour a l'hôpital, Gisèle n'a reçu aucune visite. Un fait qui a attiré l'attention de Liz Smith, la directrice des soins infirmiers de l'hôpital, qui l'a comparée à un "bel ange".

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Née avec un poids de 900 grammes seulement et atteinte du syndrome d'abstinence néonatale dû à l'usage d'héroïne par sa mère, Gisèle ne pouvait se nourrir que par un tube. Qui pis est, elle avait besoin de soins spécialisés pour ses poumons en défaillance. Smith, qui a été mise au courant de l'isolement prolongé de la jeune fille, a eu le cœur brisé et a décidé de l'adopter.

Un fait qui a été officialisé quelques semaines plus tard, lorsque Smith a été acceptée comme mère nourricière de Gisèle et l'a ramenée chez elle, à condition que l'État réunisse le bébé avec ses parents biologiques s'ils le souhaitaient.

Mais, après quelques séances de visite hebdomadaire des parents biologiques de Gisèle, l'État les a finalement jugés incapables de s'occuper du bébé. Ce qui fut une période très amère pour Liz, qui a gagné une fille aux dépens des parents biologiques de cette dernière, elle qui voulait toujours avoir ses propres enfants, mais n'en avait pas pu à cause de difficultés rencontrées jusqu'à ce jour à l'hôpital en 2017.

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