L'entretien de la mère de Kévin, mort à Mourmelon
La jeune femme de 18 ans, qui aurait assassiné Kévin à Mourmelon-le-Grand un an plus tôt, a bénéficié d'un vice de procédure judiciaire qui lui a permis d'être remise en liberté jeudi 13 juin. Une nouvelle qui a sidéré la mère du défunt.
Ils étaient deux à être placés en détention provisoire un an plus tôt : un jeune homme de 17 ans et une jeune femme de 18 ans. Dans le but de décider si oui ou non cette détention peut être prolongée pour six mois, après douze mois d'incarcération, un juge des libertés et de la détention les a entendus, accompagnés de leurs avocats.
Une audience au cours de laquelle le juge a opté pour la prolongation de la détention provisoire des deux mis en examen. Cependant, étant donné que les avocats n'ont pas eu accès à une copie de l'intégralité du dossier d'instruction lors de l'audience en en visioconférence, la décision de prolongation de la détention provisoire des deux mis en examen a été annulée.
LA JEUNE FEMME DE 18 ANS LIBÉRÉE PROVISOIREMENT
Par conséquent, la représentante judiciaire de la jeune femme a requis que la chambre d'instruction de la cour d'appel de Reims libère sa cliente jeudi 13 juin. Un recours en nullité qui a été agréé par la cour. Selon l'avocate de la jeune fille, cette situation est le fruit de "l'application des droits de la défense".
Quant à l'avocat du jeune homme, mis en examen pour assassinat, il n'a pas fait cette demande donc, il restera en prison. Toutefois, il faut rappeler que l'instruction, se poursuivant toujours dans cette affaire, signifie qu'un procès se tiendra quand.
LES PARENTS DE KÉVIN RAGENT
Concernant les parents de l'adolescent de 17 ans, tué de 21 coups de couteau à Mourmelon dans la Marne il y a an, ces derniers se sont indignés en apprenant la remise en liberté sous contrôle judiciaire en raison de cette erreur de procédure pénale, de la complice présumée du meurtre de leur Kévin. Selon la mère de la victime, cette situation est incompréhensible.
Après la libération du suspect, elle a déclaré aux journalistes que cette décision, qui replonge la famille "un an en arrière", est un coup dur à supporter. Mais, elle tient à mener la bataille jusqu'au bout :
"Je vais me battre. Ils finiront par payer, ça c'est sûr, et le plus cher possible. Même si elle est sortie aujourd'hui, c'est reculer pour mieux sauter. Comme disait l'avocat général ce matin, elle ne voulait pas perdre quinze ans de sa vie, mais c'est la perpétuité qui l'attend. Et ça, je vais me battre jusqu'au bout pour qu'elle l'ait."
UN ACTE PRÉMÉDITÉ
Le samedi 2 juin 2018, Kévin, 17 ans, était poignardé à mort dans un parc public de Mourmelon-le-Grand (Marne). Ce qui a conduit à la garde à vue de sa petite amie et un autre adolescent de 17 ans, dès le surlendemain.
Au cours de l'enquête, les indices ont pointé vers la piste d'un traquenard. Selon les enquêteurs, la jeune femme en aurait eu assez d'être congédiée par Kévin et aurait planifié de se venger de lui, en sollicitant l'aide du meurtrier présumé. Ensemble, ils auraient prémédité l'assassinat environ une semaine avant le drame, qui a conduit directement à leur mise en examen pour assassinat et leur emprisonnement provisoire, le 6 juin 2018.
Une tragédie qui rappelle celle d'Alexia Daval à Gray en Haute-Saône, en octobre 2017, et dont les détails sur sa mort mystérieuse peuvent être retracés chronologiquement dans cet article. Souhaitons que pour Kevin et Alexia, justice soit rendue !
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