Marion, 33 ans, ne supporte pas la lourdeur administrative et hospitalière de ses 3 cancers
Marion, est une jeune mère de famille qui a décidé de raconter son histoire au site Huffington. Elle fait partie de ces jeunes malades mais pas pris en compte parce qu’ils ne sont “pas assez âgés” pour être atteints d’un cancer.
Marion n’était qu’une jeune de 25 ans quand on lui a diagnostiqué son premier cancer. Après un mauvais diagnostic, on lui a enfin révélé qu’elle a un cancer de thyroïde déjà en phase 4, en 2011.
“J’ai déjà pu constater que le chemin s’annonçait compliqué, quand, à mon retour d’arrêt de travail, suite à mes traitements, mon employeur m’a annoncé que mon poste n’était plus disponible. Il a fallu prendre une avocate, pour condamner l’impensable.”
Marion est une combattante qui pouvait compter sur le soutien de son compagnon. En 2013, le couple a accueilli leur premier enfant, Hugo.
Tout allait pour le mieux jusqu'en 2014, où on lui a diagnostiqué une tumeur thoracique. Il restait à savoir si elle était maligne ou bénigne. Les examens confirment que la tumeur était sans gravité.
“Suite à des arrêts de travail trop nombreux au goût de la sécurité sociale, je suis convoquée par un médecin conseil en 2014. Il me propose une pension d’invalidité de catégorie 1, je peux encore travailler mais mon état de santé ne me permet plus de le faire à 100%. On me dit alors que ma pension sera calculée sur mes dix meilleures années de salaires.”
Dix meilleures années de salaires ? Marion n’a été diplomée qu’en 2008 et était loin d’être en fin de carrière. Étant une jeune diplômée, ses six premières années de carrière étaient loin d’être mieux payée.
En 2016, Marion a donné naissance à son deuxième enfant, Malo, né en bonne santé. Un mois après l’arrivée de son petit, elle a pris un rendez-vous avec son oncologue pour lui montrer une boule apparue sur son corps lors de sa grossesse.
“Le 26 novembre 2016, nouveau coup de tonnerre dans notre vie, cancer de la parotide. On me rassure tout de suite, la chirurgie est suffisante, pas besoin de traitement complémentaire. C’est un “gentil cancer” comme me le dit mon ORL.”
En fin de l’année 2018, deux ganglions suspects sont apparus. Son ORL lui annonce qu’il faut procéder à une opération en cas de doute. Le 2 janvier 2019, le “gentil cancer” a engendré des métastases.
Il lui a fallu suivre une radiothérapie tous les jours, sauf le week-end, pendant sept semaines.
N’arrivant plus à s’occuper de ses enfants, le couple lance des démarches pour bénéficier d’une technicienne d’intervention sociale et familiale pour garder ses enfants de 5 et 3 ans tous les mercredis.
“La démarche est usante, il faut appeler, rappeler, relancer… Pour finalement m’entendre dire que mon cas n’est pas suffisamment grave pour être appuyé. Je fonds en larmes dans le bureau de l’assistante sociale. Nous embauchons une baby sitter à nos frais.”
Ses arrêts de travail lui ont causé des soucis avec la sécurité sociale. D’ailleurs la grille de référence pour bénéficient d’une pension d’invalidité ne prend en compte que quelques types de cancers seulement.
“Si vous n’êtes pas dans les cases alors tant pis pour vous, il ne fallait pas avoir un cancer ! Autre souci et pas des moindres: un manque d’empathie et de bienveillance a envahi les hôpitaux. Vous avez beau être polie, bien élevée et respectueuse vous êtes traitée comme de la merde par certains soignants, secrétaires, médecins”
La jeune mère de famille rappelle également que de nos jours, le cancer est une maladie chronique, touchant de plus en plus de jeunes et de femmes. Pourtant dans le cas des jeunes, le gouvernement n’y apporte pas beaucoup d’attentions.
“Être malade du cancer aujourd’hui c’est subir la double peine, notre vie est un parcours semé d’embûches.”
UNE AUTRE JEUNE MÈRE VICTIME DE CANCER
L’histoire d’Alisha, une jeune australienne âgée de 29 ans, mère de sept enfants et diagnostiquée avec un type de cancer agressif, a ému les internautes après que son ami Samir Taouk a lancé une campagne à Gofundme pour récolter des fonds afin de réaliser ses rêves avec sa grande famille.
Elle espère compléter une liste de choses à faire déchirante avant de mourir.