Décès de Nora Quoirin : le grand-père de l'adolescente témoigne avec douleur
Le corps de l’adolescente franco-irlandaise disparue dans la nuit du 3 au 4 août a été retrouvé mardi 13 août en Malaisie. Son grand-père, meurtri, s’exprime.
La jeune Nora Quoirin, une franco-irlandaise de 15 ans, avait disparu de la chambre qu’elle occupait dans un complexe hôtelier malaisien, le Dusun Resort, dans la nuit du 3 au 4 août. Elle venait tout juste d’arriver de Londres où elle résidait avec ses parents, son frère et sa soeur pour des vacances de deux semaines en famille.
La fenêtre de la chambre qu’elle partageait avec son petit frère de 8 ans et sa soeur de 12 ans avait été retrouvée ouverte le 4 août au matin. Ces derniers n’auraient rien entendu lors de la disparition de leur soeur. Ses parents ont dès lors prévenu les autorités, très inquiets de ne pas retrouver leur fille aînée.
D’important moyens de recherche ont été mis en oeuvre. Plusieurs centaines d’hommes ont ratissé pendant des jours la forêt tropicale et les cours d’eau aux abords de la station touristique, espérant retrouver la jeune fille saine et sauve. En vain. Après dix jours de recherches, le corps de Nora a été découvert ce mardi 13 août au matin à 2,5 kilomètres de son hôtel, dénudé, dans un ruisseau au fond d’un ravin. Les parents ont confirmé qu’il s’agissait bien du corps de leur fille lors de son identification à l’hôpital.
Depuis l’Yonne où il réside, son grand-père, Sylvain Quoirin, maire de la ville de Venizy, décrit sa petite-fille comme souffrant d’une légère déficience mentale, fragile et réservée.
"C'est une adolescente qui est timide, craintive, un petit peu réservée. Donc très fragile en fait. Très, très fragile. Les conditions de disparition sont curieuses",
a-t-il déclaré à France 3.
Même si, pour le moment, aucune hypothèse quant au décès de l’adolescente n’est privilégiée, il a toujours réfuté celle de la fugue. Nora n’était "absolument pas" habituée à fuguer, a-t-il confié. Selon la famille de la victime, il s’agirait plutôt d’un enlèvement.
L’avocat de la famille Quoirin, Maître Morel, a par ailleurs déclaré qu’une enquête avait été ouverte suite au dépôt de plainte contre X de la famille de la jeune fille pour "enlèvement et séquestration". Des empreintes retrouvées sur le cadre d’une des fenêtres du bungalow des Quoirin ont été analysées. La police malaisienne n’a pour l’instant pas révélé à qui elles appartenaient.
"Nous n'excluons aucune possibilité mais jusqu'à présent nous ne disposons d'aucune information, c'est pourquoi notre champ d'enquête est extrêmement large",
avait déclaré Che Zakaria Othman, chef adjoint de la police de Negeri Sembilan, quatre jour après la disparition de Nora. Aucun détail concernant l’enquête sur le décès de la jeune adolescente n’a pour le moment été officiellement communiqué par les autorités malaisiennes, ni par les polices de Grande-Bretagne, d’Irlande et de France qui ont apporté leur soutien à l’enquête.
Une autopsie doit être effectuée aujourd’hui pour en savoir plus sur les circonstances de sa mort.
Ce drame en rappelle un autre : celui du meurtre de la petite Maëlys, fin août 2017, à Pont-de-Beauvoisin, en Isère.