Affaire Fiona : les enquêteurs ont pu démasquer la mère et le beau-père de Fiona
Les enquêteurs ont pu démasquer la mère et le beau-père de Fiona. La petite est décédée des suites d'une maltraitance et d'une infanticide de la part de ses parents.
Comment les policiers-enquêteurs ont-ils fait pour être venus à suspecter Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf après leur coup de théâtre sur la disparition de leur petite fille de 5 ans ? La mère reconnaît le décès fortuit de la petite Fiona sous les coups de Berkane, son beau-père.
Victime de maltraitance et infanticide par sa mère Cécile Bourgeon et son beau-père Berkane Makhlouf, à Clermont-Ferrand (France), Fiona était une petite fille âgée de 5 ans seulement. C’est le 12 mai 2013 que la petite Fiona fut déclarée disparue par sa mère.
La mère et son mari faisaient croire à un kidnapping. Mais quelques mois plus tard, la femme a admis avoir battu à mort la fille avant de l’inhumer.
Jusqu'à aujourd'hui, le corps de la fillette reste introuvable. Le couple prétendait qu’il ne se souvient plus du lieu de l'enterrement.
Avant, il était plutôt difficile pour les enquêteurs de suspecter la maman de Fiona, car c’est elle qui a averti la disparition de Fiona, le 12 mai 2013.
Elle indiquait qu’elle avait perdu toute trace de la petite alors qu’elle était sur les hauteurs de Clermont-Ferrand, dans le parc de Montjuzet, voilà donc une mise en scène bien planifiée.
Les enquêteurs attentifs voient ses déclarations très crédibles pour que l'affaire soit vite déclarée comme urgente.
“Il n'y a pas de raison de mettre en cause la parole de la mère”,
déclarait le procureur de la République de Clermont-Ferrand le lendemain du signalement.
Deux jours après la déclaration du procureur, une alerte de Kidnapping de la petite fille âgée de 5 ans a été publiée.
Mais depuis le début, l’attitude du couple attire l’attention des enquêteurs. Ces derniers se concentraient sur deux pistes : celle “d’un prédateur “ et possible celle de la “voie familiale”.
Certains racontent que Cécile, la mère de Fiona, était manifestement bouleversée, conduisait d’une manière téméraire aux abords de son immeuble. De plus, des riverains attestaient qu’elle se comporte aussi de façon inhabituelle.
Une pensée qui est partagée par les enquêteurs qui font des écoutes téléphoniques sur Cécile et son mari Berkane Maklouf et même sur leurs proches.
Le couple consommait de la drogue en emportant avec eux la petite Fiona ainsi que sa petite sœur qui avait de deux ans seulement lors des évènements de 2013.
Ainsi, le doute s'installe dans l'esprit des enquêteurs voyant les agissements des parents de Fiona. Mais pendant ce temps, Cécile était à son septième mois de grossesse.
Donc, il était préférable d’attendre son accouchement (attendu fin août 2013) même s’ils ont déjà envisagé d’interpeller le couple en mois de juin.
C’est finalement le 24 septembre 2013 que les parents de Fiona ont été interpellés. Cette fois, pour faire avouer les couples, les enquêteurs avaient utilisé les mêmes techniques que pendant les auditions appliqués aux parents de Typhaine lors de l’affaire Typhaine Taton, en 2009.
Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot, mère et beau-père de Typhaine, ont été condamnés à 30 ans de prison pour avoir assassiné Typhaine, leur petite fille de 5 ans.
Et pour résoudre cette affaire, la collaboration des psycho-criminologues de l'Office central pour la répression des violences faites aux personne a été d'une très grande aide pour les enquêteurs.
La mère de Fiona a vite avoué qu’avant la mort de la petite Fiona, elle était prise de nausées, de vomissements et de douleurs abdominales. Après cette déclaration, l’expert-légiste confirme que : “l'enfant était victime de maltraitances”.
Cécile Bourgeon est maintenant enceinte de son quatrième enfant. Son quatrième procès était prévu pour janvier 2020, mais à cause de sa grossesse, le procès a été reporté pour juin 2020.
“Nous avons été prévenus aujourd'hui. Le procès est officiellement reporté du 26 mai au 12 juin 2020. Mais nous restons sereins. La cour n'a sûrement pas voulu prendre le risque.”,
confirmait l’avocat du père de la petite Fiona.