Affaire Grégory : le père de la victime parle pour la première fois après 15 ans
L’affaire Grégory Villemin a fait couler plein d’encres. Depuis le décès du petit de 4 ans, le 16 octobre 1984, les médias se sont intéressés à l’affaire à tel point qu’en peu de temps, la nouvelle a fait la une.
Des années ont passé depuis le drame et l’affaire n’est pas totalement bouclée. En décembre 2020 alors, la justice a repris sa quête de vérité en effectuant de nouvelles auditions. Si les enquêteurs ont leur mot à dire dans l’histoire, le père de Grégory Villemin n’est pas resté muet, lui aussi.
Pour la première fois depuis 2006, il a accepté de s’exprimer sur le meurtre dans la postface du livre “Parole d’avocat”, qui paraitra le 15 janvier 2021.
LE DÉCÈS DE GRÉGORY VILLEMIN
Le 16 octobre 1984, Grégory, le fils de quatre ans de Christine Villemin et de Jean-Marie Villemin, a disparu. La mère a ainsi signalé les autorités face à cela, et le même jour, le corps sans vie de l’enfant a été retrouvé dans la Vologne, une rivière des Vosges.
Les mains, la tête et les pieds de Grégory ont été liés par des cordelettes tandis que son visage a été rabattu avec un bonnet de laine. En voyant l’horreur, Christine et Jean-Marie Villemin ont été abattus. La mère de l’enfant a même fait un malaise au cimetière au moment d’enterrer son fils, qui n’avait juste que quatre ans.
“Un anéantissement total : voilà ce que Christine et moi ressentions après l’assassinat de notre petit Grégory”,
LE DÉSIR DE VENGEANCE DE JEAN-MARIE VILLEMIN
Après le meurtre, une enquête a été ouverte afin de savoir le ou la meurtrière de Grégory. Les enquêteurs étaient persuadés que le coupable se trouvait au sein de la famille, c’est pourquoi ils ont cherché des indices sur cette voie afin de déceler des comportements suspects.
Pendant des années, l’affaire n’a cessé de présenter des rebondissements. De leur côté, la mère et le père du défunt sont rongés par le désir de vengeance et l’envie de retrouver celui ou celle qui a tué leur fils.
Jean-Marie Villemin est même allé jusqu’à tuer son cousin germain Bernard Laroche, persuadé que celui-ci a assassiné Grégory. Bernard a déclaré qu’il n’a pas tué le fils de Jean-Marie Villemin, mais ce dernier a toujours pointé son fusil de chasse sur son cousin. Hélas, il a reçu une balle dans la poitrine et s’est écroulé.
“J’ai été voir Bernard Laroche pour qu’il avoue et je l’ai tué dans un moment d’aberration et de total désespoir”,
a déclaré le père de Grégory, dans la postface.
Jean-Marie Villemin a été incarcéré. Mais après 33 mois de détention, il a été libéré. Et même en étant libre, jamais ce père meurtri par la douleur d’avoir perdu son fils, a abandonné sa quête de mettre la main sur l’assassin.
“Nous voulons, aboutir à la totale découverte de la vérité”
Accompagnés par leurs conseils, Thierry Moser, Marie-Christine Chastant-Morand et Henri Garaud, le couple n’a pas tourné la page. Ils se sont voués à retrouver le meurtrier, pour le repos éternel de leur fils Grégory.
“Les choses auraient pu s’arrêter là mais nous voulons, Christine et moi, aboutir à la totale découverte de la vérité et nous demandons à Thierry Moser de nous aider à y parvenir”,
Le drame s’est déroulé en 1984, et des années après, l’affaire hante toujours l’esprit des Français, mais aussi celui de l’époux de Christine Villemin. Ce dernier s’est d’ailleurs exprimé pour la première fois depuis 2006, dans la postface du livre “Parole d’avocat” écrit par son conseil Thierry Moser.
LES GARDIENS DU SECRET POURRAIENT ÊTRE INCULPÉS
Les coupables du crime ne sont pas arrêtés plus de 30 ans après le drame. Les recherches continuent toujours et le public apprend que bientôt, il pourrait y avoir de nouvelles inculpations.