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Facebook/nataliya.farhat.kruchenyk
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Yuriy, battu à Paris : "Libération" lie sa mère à la "traite des êtres humains"

Mahatony Rajaofera
27 janv. 2021
16:20

Onze Ukrainiennes auraient travaillé illégalement pendant des années comme femmes de ménage pour une société de conciergerie à Paris. Selon une enquête menée pendant des mois par le journal Libération, leur patronne n'était autre que Nataliya Kruchenyk, la mère de Yuriy.

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Plusieurs de ses femmes victimes d'“exploitation” ont accepté de témoigner dans les colonnes de Libération. De son côté, la mère du petit Yuriy, battu par une bande de jeunes dans la rue de la XVe arrondissement de Paris le vendredi 15 janvier 2021, nie toutes les accusations portées contre elle.

LES TÉMOIGNAGES DES FEMMES DE MÉNAGE

En 2017, Oksana et ses dix collègues ont commencé à travailler pour V.I.P. Concierge Services, dont la présidente est Nataliya Kruchenyk. Il s'agit en fait d'une entreprise, sous-traitante de HostnFly, qui nettoie les appartements d'Airbnb.

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Selon le récit d’Ivana, une des 11 femmes de ménage recrutées à l’église ukrainienne de Saint-Germain-des-Prés et sur les réseaux sociaux :

“Au départ, on était embauchées seulement pour les fortes périodes touristiques comme Noël ou l’été. On arrivait pour la plupart avec un visa touristique.”

Une femme avec des larmes aux yeux. | Photo : Getty Images

Une femme avec des larmes aux yeux. | Photo : Getty Images

Marilyne Poulain, de la CGT, a expliqué que la gérante leur avait même promis un CDI, une régularisation et une aide à la recherche d'un logement, mais qu'en contrepartie elles devraient "travailler pour sa société".

Des conditions qui n’auraient pas été respectées car d’après leurs témoignages, leurs contrats n'ont pas été validés et leur travail n'a pas été déclaré. Il arrive même parfois que leur salaire était payé avec du retard ou pas payé tout court.

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Libération, qui enquête sur cette affaire depuis plusieurs mois, a pourtant indiqué que les tâches quotidiennes de ses femmes de ménage étaient des plus fatigantes.

Image illustrant une femme triste. | Photo : Getty Images

Image illustrant une femme triste. | Photo : Getty Images

Ainsi, Oksana, 55 ans, a déclaré qu'elles étaient payées 50 euros par jour et 75 euros le dimanche pour nettoyer 4 à 5 appartements la journée.

En plus de devoir transporter "tous les produits et le linge", elles faisant constamment des heures supplémentaires non rémunérées. Et le comble c'est qu'elles n'avaient même pas le droit de "prendre de pause".

Après des années de travail pour la société de conciergerie, certaines d’entre elles sont tombées malades tant les avait gagnées.

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Image illustrant une femme triste. | Photo : Getty Images

Image illustrant une femme triste. | Photo : Getty Images

Si la quinquagénaire s’est plainte d’avoir les mains abîmées à cause de l’utilisation de produits ménagers sans protection, d’autres ont confié avoir eu des douleurs au dos et aux jambes.

Cela n'a pas empêché que 31 décembre 2018, Oksana a été licenciée. Elle et trois de ses collègues ont décidé de se rendre à l'inspection du travail et ont réussi à obtenir un rendez-vous en mars 2020.

Mais ce n’est pas tout, les femmes ont décidé de porter plainte, auprès de la gendarmerie contre l’entreprise de conciergerie fin novembre 2020.

Image illustrant une femme triste. | Photo : Getty Images

Image illustrant une femme triste. | Photo : Getty Images

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Une enquête pour “travail dissimulé”, “travail illégal” et “traite des êtres humains” a alors été ouverte et celle-ci a été placée en “liquidation judiciaire”.

LA MÈRE DE YURIY NIE TOUT

Pour sa part, Nataliya Kruchenyk dit que toutes ces accusations sont “fausses”. Lors de son entretien téléphonique avec le journal Libération, elle a tenu à expliquer :

“J'ai donné tous les éléments. Le dernier rendez-vous que j’ai eu sur cette histoire a eu lieu hier (...) Ce qu’elles disent, ce sont des mensonges, j’ai déclaré tout le monde, les salariés racontent n’importe quoi”

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La directrice adjointe de V.I.P. Concierge Services s’est également exprimée à ce sujet et a déclaré que “tout le travail était déclaré” et assuré ne pas savoir pourquoi les anciennes employées ont porté plainte.

Pour l'instant, rien n'indique que cette affaire ait un rapport avec l'agression de Yuriy. Toutefois, selon des sources proches du dossier du petit garçon, rapportées par Le Figaro, le garçon âgé de 15 ans est "connu des services de police" pour avoir commis des actes de violence.

LES DIX AGRESSEURS DE YURIY

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Jusqu'à présent, les enquêteurs sont toujours à la recherche des dix agresseurs de Yuriy qui sont toujours en fuite. Si leur visage n'est pas encore connu, découvrez quelques détails à leur sujet.

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