Catherine Jourdan est décédée d'une embolie pulmonaire: retour sur sa vie et sa carrière

Février 2011, Catherine Jourdan décédait des suites d’une embolie pulmonaire. Depuis 10 ans ont passé. Redécouvrez la vie et la carrière de cette actrice avant-gardiste.

Elle n’avait que 62 ans quand la mort l’avait happé. Catherine Jourdan était allée rejoindre les étoiles laissant derrière elle une famille et des fans éplorés.

L’annonce de son décès avait été rapportée par l’AFP suite aux informations livrées par le cinéaste Alain Fleischer.

UNE ICÔNE DU CINÉMA

Catherine Jourdan avait bousculé les codes qui régnaient à son époque dans le monde du cinéma. Catherine Jordan avait vu le jour à Azay-le-Rideau le 12 octobre 1948. Jeune fille, elle rêvait de briller au firmament.

C’est ainsi que Catherine Jourdan avait débarqué à Paris pour faire ses débuts en tant que mannequin. En 1966, elle avait collaboré avec Alain Delon et Pierre Melville pour le tournage du film "Samouraï" dont il était le réalisateur.

En 1967, elle était à l’affiche de "Motocyclette" toujours en compagnie d’Alain Delon. Par la suite, elle s’était fait remarquer par le réalisateur Alain Robbe-Grillet.

Il lui avait permis de se faire connaître du grand public. Grâce à lui, elle avait figuré dans "L'Eden et après." Sa prestation lui avait ouvert les portes du cinéma et de la gloire. En effet, le film avait reçu un bon accueil au festival de Berlin.

À partir de 1974, Catherine Jourdan s’était essayée dans un genre burlesque avec "Les Quatre Charlots mousquetaires". Elle avait également été vue dans "Les Charlots en folie : À nous quatre Cardinal !".

Véritable touche-à-tout, l’actrice avait multiplié les genres cinématographiques. Elle aimait particulièrement les rôles torturés.

C’est ainsi qu’elle avait joué dans un film dramatique appelé "Le Mariage à ma mode". En 1982, elle figurait dans un film érotique avec à ses côtés Valérie Kaprisky. Des rôles libertins, elle en a eu plusieurs.

UNE VIE PRIVÉE DISCRÈTE

Dans les 1970, Catherine Jourdan avait fait la rencontre du photographe et réalisateur Alain Fleischer. La jeune femme était alors devenue sa muse et son modèle.

Alain Fleischer était complètement fasciné par Catherine Jourdan. Elle avait joué dans plusieurs de ses productions cinématographiques notamment "Les rendez-vous en forêt" en 1975. En 1978, c’est toujours dans un des films d’Alain Fleischer qu’elle figurait, "Zoo Zéro".

Hors des caméras, tous deux avaient eu une relation amoureuse. Dans son hommage rendu à Catherine Jourdain à sa mort, Alain Fleischer avait déclaré que l’actrice avait eu une carrière tout à fait singulière.

Il avait continuant en disant qu’elle était à la fois idolâtrée et marginalisée. Sa passion était le cinéma d’auteur, elle y excellait. Sa blondeur et son teint diaphane étaient ses principaux atouts.

Catherine Jourdain avait aussi travaillé pour d’autres réalisateurs. Ainsi, en 1984, elle avait collaboré avec Jacques Baratier pour le tournage de "L’Araignée de Satin". Le film avait été scénarisé par Catherine Breillat.

Vers la fin des années 1980, l’actrice avait décidé de quitter le monde du cinéma non sans avoir joué dans un dernier film intitulé "Le Diable et la dame", son dernier long-métrage.

Considérant que les films qu’on lui proposait ne répondaient pas à ses attentes, Catherine Jourdain avait arrêté sa carrière en pleine gloire. Les années qui avaient suivi, elle n’avait plus donné signe d’elle.

Alain Fleischer avait lui-même avoué qu’il avait perdu la trace de la star. Le 18 février 2011, après un long et douloureux combat contre la maladie, elle avait fait une embolie pulmonaire.

L’égérie d’Alain Fleischer avait été enterrée le 24 février de la même année, au cimetière parisien Père-Lachaise.

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