Antoine, 9 ans, Asperger et exclu du milieu scolaire : il quitte la France avec sa mère
Après neuf ans de galère et une situation financière difficile, une mère célibataire décide de d’amener son fils hors de l’Hexagone pour que ce dernier, atteint par le syndrome d’Asperger, puisse avoir une éducation adaptée.
À première vue, Antoine, semble être un petit garçon de neuf ans comme les autres. Pourtant, depuis sa naissance, sa maman, Céline Le Roux, avait remarqué qu’il a des difficultés à interagir avec son entourage.
LE DIAGNOSTIC A MIS DU TEMPS À ARRIVER
Au début de sa scolarisation, le petit garçon montrait son incapacité à se concentrer. Les enseignants pensaient qu’il était “mal élevé”. La mère célibataire de 41 ans avait alors emmené son fils chez de nombreux psychologues, mais ces derniers disaient qu’Antoine n’avait rien.
Un petit garçon. | Photo : Pixabay
Ce n’est qu’en 2016 qu’un neurologue fini par diagnostiquer que le petit garçon est atteint d'une dyspraxie ainsi qu’un déficit de l'attention avec hyperactivité. Une terrible nouvelle pour Céline Le Roux, elle a dû cesser son activité professionnelle pour pouvoir prendre soin de son enfant.
"J'étais persuadée qu'il avait une autre pathologie, mais je me sentais très seule, car aucun professionnel ne m'écoutait ni ne me comprenait",
Un enfant triste. | Photo : Shutterstock
SOUPÇONNÉE DE MALTRAITANCE
La mère de famille a été dénoncée au PMI, le service de protection maternelle et infantile, en 2019. Un anonyme dénonçait le fait qu’elle criait sur son fils ou que ce dernier parlait très fort. Céline avouait qu’il lui arrivait de lui crier dessus, car elle était à bout de nerfs. Quant à son fils, il n’avait tout simplement pas de filtre.
Cette mésaventure, aura néanmoins fait avancer leur cause puisque cela leur a permis de demander un test autistique. Quelques mois plus tard, il a été diagnostiqué qu’Antoine est atteint d’un syndrome d'Asperger.
Le verdict du Centre Ressource Autisme de Normandie n’a pas suffi à obtenir un auxiliaire de vie scolaire. Et cela, parce que les autistes Asperger sont considérés comme ayant une intelligence normale ou même supérieure.
Un petit garçon. | Photo : Shutterstock
SON INSTITUTRICE A JETÉ L’ÉPONGE
Enfermé dans sa bulle, le petit garçon avait du mal à avancer dans le cadre de sa scolarité. Il a du mal à se concentrer, il oublie de faire ses devoirs, il est incapable de s’organiser tout seul. Face à ces difficultés, son institutrice a jeté l’éponge.
“À la fin du premier confinement, l'institutrice m'a dit qu'elle ne souhaitait pas qu'il termine l'année scolaire, car elle ne s'estimait pas capable de lui faire respecter les consignes sanitaires",
ELLE A DÉCIDÉ DE DÉMÉNAGER
Face à toutes ces difficultés, la quarantenaire a décidé de déménager. La mère courage a alors lancé une cagnotte sur Leetchi. Cela l’aidera à scolariser son fils en Belgique, un pays où l'on s’occupe mieux des autistes qu’en France.
Un enfant triste. | Photo : Shutterstock
Il faut savoir que Céline et son fils ne vivent que de l'allocation aux parents d'enfants handicapés. En plus de cela, elle souffre d'un cancer du col de l'utérus. En attendant, Antoine a été inscrit dans un établissement spécialisé même s’il leur faut encore beaucoup à affronter.
"Antoine sera dans une classe de dix enfants, encadrés par deux instituteurs et un éducateur. Pris en charge médicalement, il fera de la natation et de l'équithérapie",
UNE AUTISTE PEUT RÉUSSITE
Élever un enfant autiste ressemble à un véritable parcours du combattant. Néanmoins, il y a de nombreux autistes qui réussissent plutôt bien leurs vies. Certains arrivent même à ouvrir leurs propres entreprises. À titre d’exemple, découvrez le destin de Julie, une autiste qui va ouvrir un café-librairie avec son amie.
Une femme regarde à travers la vitrine de librairie britannique. |Photo : Getty Images