Valérie Bacot a tué son mari : elle n'avait "aucune échappatoire", mots glaçants d'un expert
Ayant assassiné son époux, Valérie Bacot doit désormais répondre de ses actes devant la justice. Incontestablement victime de son regretté mari, l’accusée bénéficie du soutien des experts qui estiment qu’elle n'a eu aucune autre échappatoire.
À partir du moment où elle a été rendue publique, l’affaire Bacot n’a cessé de défrayer la chronique. Il faut dire que cette affaire est assez particulière. L'accusée a dû subir les pires brimades de son bourreau, avant d’en venir au meurtre. Quoi qu’il en soit, elle doit répondre de ses actes devant la justice.
Bien que le meurtre a eu lieu en 2016, son procès se tient du 21 au 25 juin 2021, à la cour d’assises de Saône-et-Loire. Si l’opinion publique est majoritairement du côté de l'avocat, il en va de même pour les experts psychiatres.
UNE VIE ENTIÈRE DE BRIMADE
Il faut savoir que le calvaire de Valérie Bacot ne date pas d’hier. Vers l'âge de 12-13 ans, elle subissait déjà les assauts de Daniel Polette, qui à l'époque était encore son beau-père.
Avec le temps, le traumatisme s’est toujours fait plus présent, compte tenu du fait qu’elle a été amenée à vivre en couple avec son beau-père. Ensemble, ils ont même eu quatre enfants.
Ayant pris l’habitude de la battre, il abusait régulièrement d’elle. Sans compter qu’il faisait également office de proxénète en vendant sa propre femme.
N’en pouvant déjà plus, Valérie Bacot a eu une sorte de déclic quand leur fille Karline, 14 ans au moment des faits, lui avait révélé les allusions coquines que son père lui avait faites. Désireuse de se protéger et de protéger les seins, l’accusée a fini par lui mettre une balle dans la nuque.
L’AVIS DES EXPERTS
Étant donné le caractère particulier de cette affaire, des experts en psychiatrie ont été sollicités, tout le long du procès. Le résultat est sans appel, ils ont tous plaidé en faveur de l’accusée. D'ailleurs, leurs témoignages sont particulièrement glaçants.
Si Eric Jallet estime que Valérie Bacot aurait pu agir autrement, notamment en portant plainte, Denis Prieur, un expert psychiatre affirme qu’ :
“Aucune échappatoire n'est laissée au sujet aliéné. La seule possibilité est de détruire le sujet aliénant.”
Estimant qu’elle n’avait plus de libre-arbitre et qu'elle était sous l'emprise permanente de son tyran de mari, le psychiatre rajoute qu’ :
“elle n'avait pas la possibilité du recours à la loi … Il n'y a plus d'autre possibilité que de le faire disparaître.”
Se rangeant à l’avis de son collègue, la psychologue Laurence François estime également que madame Bacot n'aurait de toute façon pas pu porter plainte étant donné le règne de terreur qui s’était établie dans son foyer. Elle évoque même un syndrome de Stockholm que l’accusée aurait développé envers son bourreau de mari.
LA PEINE ENCOURUE
En règle générale, la loi requiert la perpétuité pour un assassinat, mais le cas de madame Bacot nécessite concertation. Estimant qu'elle n’aurait pas dû se faire justice, le procureur général demande néanmoins la clémence pour Valérie Bacot en ne requérant que 5 ans de prison dont 4 ans avec sursis.
À l'écoute des réquisitions, l'accusée a fait un malaise et l'audience a même été suspendue, avant de reprendre dans l’après-midi.
Il faut savoir que l’accusée sortira libre si cette réquisition est validée. Étant donné qu’elle a déjà purgé un an de sa peine en détention provisoire, entre octobre 2017 et octobre 2018.
SA MÈRE S’EN PREND À ELLE
Si un grand nombre de personnes soutiennent Valérie Bacot, tout le monde ne pense pas de même. Au tribunal, sa mère qui n’est autre que l’ex de Daniel Polette s’en est d'ailleurs pris à elle. Estimant même que sa fille a grandi sans souci.
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