Jean Dujardin, moqué à l'école et traité de "nain", a 50 ans : il élève ses filles dans une maison à 3 millions d'euros

Le nom de Jean Dujardin figure désormais sur la liste des plus grands acteurs du cinéma. Et dire que tout a commencé parce qu’on lui a volé une madeleine, sans oublier les humiliations et moqueries dont il a été victime.

Il se dégage de lui un capital sympathie énorme. Beau, jeune, et drôle, Jean Dujardin s’est imposé comme un incontournable du cinéma français. Qui aurait pu le croire ? Lui, qui, dans son enfance, a été la victime d’une professeure tyrannique, brisant tout espoir d’un quelconque avenir s’est imposé comme l’un des acteurs les plus brillants de sa génération.

Et dire que la comédie était pour lui juste une échappatoire pour se sentir pleinement exister. On dira malgré tout que son parcours professionnel fut beau.

MOQUERIES À L'ÉCOLE ET À LA MAISON, ENFANCE DIFFICILE

C’est l’histoire d’un petit garçon chétif, mal dans sa peau, incapable de dire un mot, victime d’humiliations et de moqueries durant une grande partie de son enfance. Mais tout a changé à partir de ce fameux jour où on lui a volé sa madeleine.

Il faut savoir que petit, Jean Dujardin était petit, maigre, timide, ne parlait que très peu, et un peu lent en classe. Tout le contraire de ses frères qui, d’ailleurs, même s’ils l’aimaient bien, lui en ont fait voir de toutes les couleurs. Ces derniers lui ont même collé le surnom “le nain”, un autre sobriquet à part le “Jean de la Lune” qu’il a eu en classe.

Déjà qu’à la maison avec Marc, Pierre et Vincent il avait du mal à trouver sa place, voilà que l’école n'était pas mieux vu qu’une de ses institutrices, elle aussi, en rajoutait devant tous ses camarades de classe.

Complexé, Jean ne trouve refuge qu’auprès de Françoise, sa mère, ainsi que dans le dessin et un silence peuplé de rêveries et d’amis imaginaires. Là au moins, il existait et était aimé pour ce qu’il était. En tout cas, il n’était pas jugé et moqué pour ce qu’il n’était pas encore.

Au cours d’une discussion avec Laurent Boyer, Dujardin a confié ne pas se sentir adapté à son milieu scolaire. “J’étais un peu lent en classe parce que j’observais. Et puis je n’aimais pas le moteur de l’école : il faut que tu te battes, que tu avances, que tu apprennes”, lui a-t-il dit.

Finalement, c’est comme si l’acteur était quelqu’un d’à part, se sentant à l’écart, peu importe où il était.

Ces petites humiliations quotidiennes et ce sentiment d’exclusion auraient pu le détruire. Et pourtant, ils vont lui inspirer au contraire “un personnage qui assume sa bêtise, ne se laisse pas marcher sur les pieds, et sait être méchamment drôle.” Mais le facteur essentiel de son changement a surtout été causé par cette histoire de madeleine volée.

Alors, la scène s’est passée ainsi. Un jour, après une séance de piscine, Jean décide de se rendre au distributeur de confiseries qui se trouve à l’entrée de l’établissement. Il met une pièce dans la machine qui, malheureusement, se bloque.

Au même moment, arrive un garçon plus âgé qui, à son tour, y glisse une pièce et tadam ! La machine fonctionne et fait tomber deux madeleines : la sienne et celle de Jean. Et la scène qui se passe ensuite le marquera à jamais.

“Je n’ose même pas lui dire quoi que ce soit ! Et je le regarde bouffer ma madeleine. Je rentre tout seul et je pleure. Puis je me dis : ‘On ne me volera plus jamais ma madeleine’”,

raconte-t-il.  

Depuis, Jean a commencé à s’ouvrir, et quand il a pris un peu d’assurance, il a cassé la baraque. Alors, il avait encore un peu de mal avec la gent féminine, mais il ne s’effaçait plus comme avant, se laissant être une victime de quelques moqueries que ce soit.

Tout a pris encore plus de sens lorsqu’il est monté sur les planches pour son premier cours de théâtre. It’s the revelation ! Jamais il ne se sentait autant exister. Et le monde n’avait qu’à bien se tenir car ce jour-là, Jean avait trouvé sa voie et ne comptait plus s’en dévier.

Il n’était pas du tout rêveur et n’aurait jamais imaginé être acteur, et pourtant, celui qui était figé par une timidité presque maladive l’empêchant de prendre la parole - “l’idiot de la classe”, a défoncé les portes du cinéma et est devenu une figure incontournable du cinéma français.

Et dire que tout a commencé parce qu’on lui a volé sa madeleine. Décidément, il ne faut pas plaisanter avec la madeleine de Jean.

Quoi qu’il en soit, les humiliations de son enfance ont cédé leur place à un capital sympathie énorme pour l’acteur qu’il est devenu.

OSCAR - LE POIDS DE LA GLOIRE

Jean Dujardin crève l’écran aux côtés d’Alexandra Lamy dans la série culte, “Un gars, une fille”. L’un de ses sketchs, “Brice de Nice” cartonne et en 2012, c’est la consécration lorsqu’il remporte l'Oscar du Meilleur acteur grâce à “The Artist”.

C’était hors norme. En quelques mois, il est devenu une véritable star, acclamé par les plus grands noms d'Hollywood tels que Brad Pitt, Leonardo DiCaprio ou encore George Clooney, avec qui il a d’ailleurs tourné une pub pour Nespresso.

Mais tout ce succès a eu un revers sur l’acteur. À part les menaces de mort qu’il a reçues, Jean Dujardin a également connu des moments où, à force de s’envoler un peu trop, il s’est perdu.

“Dans le miroir, je ne retrouvais pas mon regard, plus rien de pétillant. C’était comme un masque. Je ne souriais plus des yeux.”

se souvient-il.

Heureusement, ses proches n’étaient jamais loin et n’hésitaient pas à le ramener les pieds sur terre. Ah, que serions-nous sans notre entourage ?

UNE FAMILLE HEUREUSE

Après sa séparation avec Alexandra Lamy, l'acteur a entamé une romance avec l’ancienne patineuse, Nathalie Péchalat. Lui qui n’avait entendu que sa voix à la télé est tombé sous son charme et a tout simplement décidé de foncer à Tokyo pour la rejoindre.

Et ça a marché ! Ensemble, le couple a donné naissance à deux petites filles : Jeanne (née en 2015) et Alice (née en 2021).

Jean était déjà le papa de deux grands garçons, mais la naissance de sa première fille l’a littéralement transformé. “C’est complètement fou, je deviens débile”, dit-il. Selon ses propres mots :

"Une fille pour un père, c'est absolument unique. C'est de l'ordre d'un amour absolu que je ne peux pas expliquer et que je subis bien volontiers. C'est dans le contrat ! Ça me rend homme”.

Et d’ajouter :

“Je ne veux pas sortir de grandes phrases comme : 'Ça me responsabilise', parce que j'ai toujours été responsable, même avec mes fils. Mais quelle chance. Je me suis senti très heureux et très bête quand j'ai su que c'était une fille. J'avais eu l'impression que je ne ferais que des mecs."

Quoi qu’il en soit, Jean Dujardin est un père de famille comblée doté d’un amour exponentiel qui enfle de jour en jour, de semaine en semaine pour sa petite tribu.

L’histoire de Jean Dujardin a prouvé que les difficultés et humiliations qu’on a pu vivre dans le passé ne sont que des épreuves que l’on se doit de surmonter, aussi pénibles soient-elles, parce que personne à notre place ne le fera. Après tout, “seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient.”

PS : Ne volez jamais une madeleine ;-)

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