"Vous êtes en danger", m'a dit un policier lorsque je me suis réveillée à l'hôpital sans aucun souvenir - Histoire du jour

Scarlett se réveille dans un hôpital, la mémoire vide, avec un officier de police à ses côtés et un homme qui prétend être son petit ami. Alors qu'elle s'efforce de reconstituer la vérité, des détails troublants apparaissent, l'amenant à remettre en question tout ce qui l'entoure.

J'ai ouvert les yeux, plissant immédiatement les yeux contre la lumière vive qui me donnait envie de les refermer. Au bout d'un moment, ma vision s'est ajustée et j'ai regardé autour de moi, essayant de comprendre où je me trouvais.

L'odeur stérile et les murs blancs m'ont rapidement indiqué que j'étais dans un hôpital. Mon cœur a sauté un battement et une vague de confusion m'a envahi. Un officier de police était assis près de mon lit, son expression était sérieuse mais calme.

Près de la fenêtre se tenait un homme, partiellement obscurci par la lumière du soleil qui entrait à flots, dont le visage ne m'était pas familier.

"Scarlett, tu étais en danger, mais tu es en sécurité maintenant. Scarlett, tu m'entends ?", a demandé l'officier. Ma gorge était si sèche que je ne pouvais que hocher la tête. Parler me semblait impossible.

L'homme près de la fenêtre s'est rapidement retourné, le visage empli d'inquiétude, mais je ne le reconnaissais toujours pas. "Scarlett, tu es enfin réveillée !", dit-il en s'approchant du lit.

"Qui êtes-vous ?", ai-je demandé, la voix tremblante.

"C'est moi, Ben. Ton petit ami", dit-il doucement. Il m'a pris la main, son contact ne m'était pas familier. "Le médecin a dit que tu pourrais avoir des trous de mémoire à cause du traumatisme crânien, mais nous allons nous en sortir ensemble", a-t-il ajouté en embrassant ma main.

"Tu te souviens de qui tu es ?", a demandé l'officier.

"Oui, mais j'ai l'impression qu'il y a des trous", ai-je répondu.

"Te souviens-tu de la façon dont tu t'es retrouvée à l'hôpital ?", a-t-il demandé à nouveau.

J'ai secoué la tête. "Non, je ne me souviens pas."

L'officier a soupiré. "Il y a une semaine, tu as signalé qu'un homme te suivait. Nous n'avons pas pu trouver de preuves à ce moment-là. Il y a deux jours, tu as rappelé, disant que quelqu'un te poursuivait. Nous pensons que tu es tombée et que tu t'es cognée la tête en t'échappant, et que l'homme s'est enfui. Nous t'avons retrouvée inconsciente."

"J'ai été inconsciente pendant deux jours ?", ai-je demandé, choquée.

"Oui, tu a été dans le coma", a-t-il confirmé.

L'anxiété s'est installée dans ma poitrine. Quelque chose chez Ben ne me semblait pas normal. Et s'il mentait en disant qu'il était mon petit ami ? Et si c'était lui qui me suivait ? Je devais parler au policier seul à seul. "Ben, tu peux nous laisser un moment ?", ai-je demandé, en essayant de rester calme.

Ben a eu l'air surpris mais a acquiescé. "Bien sûr. Je vais sortir", a-t-il dit en quittant la pièce.

Je me suis tournée vers l'officier. "Je ne sais pas pourquoi, mais je ne lui fais pas confiance", ai-je avoué. "Et si c'était lui qui me suivait ?"

L'expression de l'officier est devenue sérieuse. "Nous avons fait des vérifications approfondies sur Ben. Il est vraiment ton petit ami. Il n'est pas inhabituel de ne pas être sûr de soi après un traumatisme crânien."

"Mais quelque chose ne me semble pas normal", ai-je insisté, l'anxiété me saisissant.

L'agent a sorti un petit bout de papier et a noté un numéro. "Voici mon numéro personnel. Si quelque chose te met mal à l'aise, appelle-moi", a-t-il dit.

J'ai regardé le papier, ressentant un petit sentiment de soulagement. "Merci", ai-je dit. "Quel est votre nom ?"

"Officier Ryan", a-t-il répondu avant de quitter la pièce.

Ben est revenu, mais l'anxiété ne m'a pas quitté. Je n'arrêtais pas de jeter un coup d'œil au numéro que l'officier Ryan m'avait donné. Quelque chose ne collait toujours pas, et je savais que je devais rester prudente.

Quelques jours plus tard, je suis sortie de l'hôpital, mais ma mémoire n'était toujours pas revenue. Ben m'a conduit à ce qu'il a dit être notre appartement. Lorsque nous sommes entrés, j'ai ressenti une étrange familiarité et de la confusion.

Les meubles, les décorations - ils semblaient tous être des choses que j'aurais choisies, mais tout semblait distant, comme s'il appartenait à quelqu'un d'autre. Puis, quelque chose a attiré mon attention.

Il y avait des photos sur les murs et les étagères - des photos de moi avec ma famille, avec des amis, et même certaines de moi seule. Mais pas une seule photo de Ben et moi ensemble. Je me suis sentie mal à l'aise.

"On n'a pas de photos ensemble ?", ai-je demandé, en regardant autour de la pièce.

"Euh... non", a répondu Ben, en s'arrêtant un instant. "Elles nous aideraient vraiment en ce moment, n'est-ce pas ? Mais je n'aime pas trop prendre des photos, alors c'est pour ça."

"D'accord... mais ça fait bizarre, tu sais ?"

"Oui, je comprends ça", dit Ben, la voix douce. "Mais nous allons y travailler ensemble. Je suis là pour toi."

J'ai acquiescé, toujours incertaine mais ne voulant pas pousser le bouchon plus loin.

"Qu'est-ce que tu veux pour le dîner ?", a demandé Ben. "Je peux te faire tes lasagnes préférées."

"Ce serait super", ai-je répondu en essayant de me convaincre que je réfléchissais trop. Ben connaissait mon plat préféré, après tout, et il avait été avec moi pendant toute cette épreuve.

J'ai appelé l'agent Ryan et lui ai parlé des photos, en lui expliquant que Ben et moi n'avions pas une seule photo ensemble. Cela me paraissait étrange et j'avais besoin de savoir s'il fallait s'inquiéter.

L'agent Ryan m'a écouté attentivement et m'a dit de ne pas tirer de conclusions hâtives. Il m'a dit que ce n'était peut-être rien, juste une bizarrerie de Ben, mais il m'a conseillée de le tenir au courant de tout ce qui lui semblait anormal.

Plus tard dans la soirée, alors que nous étions assis pour le dîner, Ben a commencé à me raconter l'histoire de notre rencontre. Il m'a dit que nous avions été présentés par notre amie commune, Catherine. Cela m'a semblé étrange.

Je connaissais bien Catherine et elle n'était pas du genre à présenter les gens. Elle avait plutôt tendance à te dire que les hommes étaient des distractions et que tu devais te concentrer sur ta carrière.

Entendre cela m'a rendue encore plus anxieuse. Les doutes que j'avais à propos de Ben n'ont fait que se renforcer.

J'ai décidé de saisir l'occasion lorsque Ben a mentionné nos amis. "Je veux retrouver mes amis plus tard dans la soirée", ai-je dit en essayant d'avoir l'air décontracté. "Tu peux venir aussi."

L'expression de Ben a légèrement changé, et il a secoué la tête. "Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. J'ai encore du travail à finir ce soir, et le médecin a dit que tu devais te reposer cette semaine."

J'ai essayé de garder une voix stable en répondant : "C'est juste du café. Il ne se passera rien si je sors un peu."

Ben a froncé les sourcils, le ton ferme. "Désolé, mais non. C'est vraiment mieux pour toi de rester à la maison pour l'instant. Ils peuvent venir demain si tu veux."

"Quand tu seras au travail ?", ai-je demandé, mon cœur battant un peu plus vite.

Ben a hésité, puis a dit : "Je peux peut-être quitter le travail plus tôt, et ils seront peut-être encore là quand je reviendrai."

Plus tôt, j'avais envoyé un texto à mes amis, leur demandant si je sortais vraiment avec Ben. Je venais de recevoir une réponse. "Oui, Ben est génial !", a écrit Catherine. "C'est quoi cette question ? Bien sûr que vous sortez ensemble, nous sommes même allés à un match de baseball ensemble", a répondu Stacey.

J'ai décidé de tester Ben. "Tu te souviens quand nous sommes allés au match de baseball avec Stacey ?", lui ai-je demandé, en observant attentivement sa réaction.

Ben a l'air confus. "Quoi ? Tu t'es souvenu de quelque chose ?", a-t-il demandé, la voix prudente. "Mais nous ne sommes jamais allés à un match de baseball. Tu dois mélanger les choses."

Sa réponse m'a fait froid dans le dos. Le mensonge était si lisse, si décontracté, et pourtant je savais que Stacey n'aurait pas inventé une chose pareille. Je me suis sentie de plus en plus effrayée en réalisant que Ben n'était pas celui qu'il prétendait être.

La peur m'a envahie et j'ai su que je devais sortir de là. Sans réfléchir, j'ai repoussé ma chaise et j'ai quitté la table en courant, me dirigeant directement vers la porte d'entrée.

La voix de Ben m'a poursuivie, paniquée, alors qu'il essayait de m'attraper par le bras, mais je me suis dégagée, le cœur battant la chamade dans ma poitrine. J'ai ouvert la porte d'un coup sec et je me suis précipitée dans le couloir, en claquant la porte derrière moi.

Mes jambes tremblaient, mais je me suis forcée à continuer d'avancer jusqu'à ce que j'atteigne l'ascenseur. Au moment où les portes se sont refermées, j'ai pris une grande inspiration, mon esprit s'emballant. Quand j'ai enfin réussi à sortir, je n'ai pas arrêté de courir.

J'ai entendu Ben crier mon nom depuis la fenêtre du dessus, mais je ne me suis pas retournée. Quand j'ai été assez loin, j'ai sorti mon téléphone, les mains tremblantes, et j'ai appelé l'officier Ryan.

"Allô ? C'est Scarlett", ai-je dit, la voix tremblante. "Ben n'est pas mon petit ami. C'est lui qui me harcèle."

Dix minutes plus tard, je me suis retrouvée assise dans la voiture de l'agent Ryan, des larmes coulant sur mon visage alors que je sanglotais de façon incontrôlée. La peur était écrasante.

"Tout va bien se passer", m'a dit gentiment l'agent Ryan. "Tu es en sécurité maintenant. La police va l'attraper, je te le promets."

L'agent Ryan m'a emmenée chez lui et a tranquillement préparé du thé chaud, la chaleur de la tasse aidant à calmer mes mains tremblantes.

"Tu peux rester ici aussi longtemps que tu en as besoin", m'a-t-il dit.

"Merci beaucoup", ai-je répondu, toujours tremblante.

"Ça va aller, Scar", a dit l'officier Ryan, en essayant de me réconforter.

"Scar ?", ai-je demandé, le surnom me prenant au dépourvu. "C'est comme ça qu'on m'appelait à l'école."

"Désolé si cela t'a contrarié. Je pensais que c'était un surnom assez courant pour ton nom."

"Non, ce n'est pas grave", lui ai-je assuré. "C'est juste inhabituel de l'entendre à nouveau."

Il m'a souri chaleureusement et je me suis sentie un peu plus à l'aise. Mais le calme n'a pas duré longtemps. Dehors, j'ai remarqué l'éclair soudain des lumières de la police qui se reflétaient sur les murs.

L'agent Ryan a jeté un coup d'œil par la fenêtre, puis a rapidement consulté son téléphone, l'expression indéchiffrable. Pendant qu'il le faisait, mes yeux ont dérivé vers une pile de cordes et de mousquetons près du canapé.

"C'est pour quoi faire ?", ai-je demandé.

"Oh, je fais de l'escalade", a-t-il expliqué avec désinvolture.

"Je faisais ça aussi à l'école", ai-je dit. "C'était amusant."

"Oui, ça l'est", a-t-il répondu. "Scarlett, je suis désolé, mais j'ai besoin de sortir un peu. C'est lié au travail. S'il se passe quoi que ce soit, appelle-moi immédiatement."

"Bien sûr."

Après que l'agent Ryan a quitté l'appartement, la peur que Ben me trouve là s'est insinuée à nouveau, plus forte qu'avant. Au fur et à mesure que les minutes se transformaient en heures, mon anxiété grandissait.

Je ne cessais de jeter des coups d'œil à la porte, m'attendant à ce qu'elle s'ouvre à tout moment. J'ai essayé d'appeler l'officier Ryan à plusieurs reprises, mais chaque appel tombait directement sur la boîte vocale. Pour me distraire, je me suis dirigé vers une étagère, où un annuaire familier a attiré mon attention.

Je l'ai sorti et j'ai feuilleté les pages, mon cœur battant la chamade lorsque j'ai réalisé qu'il s'agissait de celui de mon école. La photo de l'officier Ryan y figurait ; nous avions été diplômés la même année. Mais son visage ne me rappelait rien.

Désespérant de trouver des réponses, j'ai pris sa photo et l'ai envoyée à mes amis, en espérant que quelqu'un le reconnaisse. Mais le message n'a pas été lu. À ce moment-là, mon téléphone a sonné - c'était Ben.

Sa voix était calme mais menaçante lorsqu'il m'a dit qu'il devrait appeler la police si je ne répondais pas. La panique m'a envahie. Comme l'agent Ryan ne répondait toujours pas, j'ai pris mes affaires et je me suis dirigée directement vers le poste de police, en quête de sécurité.

Arrivée au poste, j'ai repéré le premier agent que j'ai pu trouver et je me suis précipitée vers lui. "Excusez-moi, l'officier Ryan est-il ici ?", ai-je demandé.

L'agent m'a regardé, perplexe. "L'officier Ryan ? Nous n'avons personne de ce nom", a-t-il répondu.

La confusion m'a envahie. "Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? Il était à l'hôpital quand je me suis réveillée après avoir été poursuivie par un harceleur", ai-je insisté.

L'officier a secoué la tête, l'expression ferme. "Madame, nous n'avons pas, et n'avons jamais eu, d'officier Ryan."

Je l'ai dévisagé, l'incrédulité inondant mon esprit. "Non, c'est impossible...", ai-je bégayé. J'ai commencé à décrire l'officier Ryan, son apparence, son comportement, tout ce dont je me souvenais.

Le visage de l'officier s'est légèrement modifié alors qu'il écoutait. "Vous êtes la femme qui a déclaré avoir été suivie, n'est-ce pas ?"

"Oui", ma voix est à peine un murmure.

"Venez avec moi", dit-il en me faisant signe de le suivre.

Je marchai derrière lui et il me conduisit dans un couloir jusqu'à une salle d'interrogatoire. Mon souffle s'est bloqué dans ma gorge lorsque je suis entré dans la pièce et que j'ai vu un autre officier assis à la table... et l'officier Ryan... menotté.

"Qu'est-ce qui se passe ?", ai-je demandé.

"Nous avons trouvé l'homme qui vous harcelait. Il était en fuite depuis longtemps, mais nous l'avons finalement attrapé il y a environ trois heures."

"Non, non, c'est impossible", ai-je dit, la panique montant. "L'officier Ryan était en train de m'aider."

L'officier m'a regardée avec de la sympathie dans les yeux. "Madame, ce n'est pas un officier de police."

À ce moment-là, mon téléphone a sonné. Je l'ai consulté et j'ai vu un message de Catherine en réponse à la photo de l'annuaire que j'avais envoyée. "Oui, c'est Ryan. Tu l'as refusé pour le bal de fin d'année."

Puis un autre message de Stacey : "Oh, désolée ! Nous sommes allés au match de baseball avec ton ex, pas avec Ben."

Soudain, tout m'est revenu en mémoire, comme si un barrage se rompait dans mon esprit. Je me suis souvenue de tout - comment Ben et moi avions commencé à sortir ensemble, la façon dont il m'avait fait me sentir en sécurité.

Et puis il y avait Ryan. Il me harcelait depuis des mois, toujours tapi dans l'ombre. Son obsession était devenue plus sombre, plus dangereuse, avec des menaces qu'il m'emmènerait et ne me laisserait jamais partir.

Je me suis rendu compte que les cordes de son appartement n'étaient pas destinées à l'escalade, mais à moi.

Accablée, je me suis effondrée sur le sol, le poids de tout étant trop lourd à porter. J'ai commencé à pleurer, les larmes se déversant de façon incontrôlée. Ben s'est précipité, le visage plein d'inquiétude.

Il m'a entourée de ses bras et m'a serrée contre lui. Je n'arrivais pas à croire à quel point j'avais été naïve, à quel point je m'étais laissée tromper facilement.

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