Je n'aurais jamais pensé que je me battrais pour une robe de mariée avec ma future belle-mère - Histoire du jour

Je pensais que l'organisation du mariage nous rapprocherait, et je n'aurais jamais imaginé que cela mènerait à une scène déplorable dans un magasin de robes de mariée. Qui aurait cru que ma plus grande rivale ne serait pas une autre mariée, mais ma future belle-mère ? La raison qui se cachait derrière m'a laissée sans voix.

Bryan m'a demandé en mariage après seulement six mois de relation. Pour certains, cela peut sembler précipité, mais à 36 ans, j'avais passé des années à attendre quelqu'un qui me ressemble vraiment. Bryan était celui dont j'avais toujours rêvé. Alors quand il s'est agenouillé, avec cette petite boîte en velours, des larmes de bonheur ont brouillé ma vision, et je n'ai pas hésité à dire oui.

***

Nous nous sommes envolés pour la petite ville où vivait, Alice, la mère de Bryan. Je n'arrêtais pas d'imaginer notre première rencontre.

Approuvera-t-elle le choix de Bryan ? Ou trouvera-t-elle que je manque de quelque chose ?

Lorsque nous nous sommes arrêtés devant sa charmante maison blanche douillette, avec des pots de fleurs bordant le porche, j'ai stressé. Alice est entrée dans la maison, son sourire était chaleureux, authentique et accueillant. Elle a serré Bryan dans ses bras, puis s'est tournée vers moi.

"Maya, Quelle joie de te rencontrer enfin !", dit-elle en me tendant la main.

"Moi aussi, je suis ravie de vous rencontrer, Alice."

À l'intérieur, la maison sentait la dinde rôtie et la tarte aux pommes. Le dîner était déjà prêt, la table ornée de bougies et de décorations d'automne. L'endroit était si accueillant que mes angoisses ont commencé à disparaître.

Alors que nous étions assis, Alice m'a posé des questions sur ma vie à New York, sur la façon dont Bryan et moi nous sommes rencontrés, et même sur nos traditions de Thanksgiving.

"New York doit être un endroit tellement beau", dit-elle, ses yeux s'illuminant de curiosité. "Je me suis toujours demandé ce que ça faisait de se réveiller dans une ville qui ne dort jamais"

"C'est vivant", ai-je répondu avec un petit rire. "Mais parfois, le calme d'une petite ville comme celle-ci semble tout aussi magique"

Tout semblait parfait jusqu'à ce que Bryan et moi partagions la grande nouvelle.

"Nous avons quelque chose de spécial à te dire", a déclaré Bryan, la voix débordante d'excitation. Il m'a tendu la main et a lancé : "Nous sommes fiancés !"

Le sourire d'Alice a disparu pendant une fraction de seconde, mais elle s'est rapidement reprise en offrant des "Félicitations", et en embrassant Bryan.

Qu'est-ce que c'était ? De la déception ? De l'incertitude ?

Avant que je puisse m'y attarder, son partenaire, Richard, s'est levé.

"Eh bien, puisque nous partageons des nouvelles", commença-t-il en souriant d'une oreille à l'autre, "Alice et moi avons aussi une annonce à faire. Nous sommes fiancés !"

Bryan a applaudi avec enthousiasme, et je me suis jointe à lui.

Deux fiançailles dans la même soirée ? C'est inespéré.

Mais les surprises ne se sont pas arrêtées là. Au fil des conversations, il est devenu évident qu'Alice et moi avions choisi la même date pour nos mariages.

Le lieu de mes rêves à New York était déjà réservé, mais Alice a admis qu'elle avait toujours imaginé son mariage là-bas aussi. Elle n'avait pas été en mesure d'assurer la réservation à temps.

"Je suppose que je vais devoir trouver autre chose", dit-elle.

Bryan, toujours aussi pacificateur, s'est penché vers elle et lui a chuchoté : "Peut-être pouvons-nous trouver une solution ?"

Il m'a suggéré de renoncer au lieu et de déplacer la date de notre mariage. La demande m'a fait mal, mais je ne pouvais pas supporter l'idée de créer un fossé entre nous ou avec sa mère.

"Si c'est si important pour elle, je le ferai"

La réaction d'Alice a été immédiate et sincère. "Merci, Maya. Je ne sais pas comment te remercier" Elle sourit chaleureusement, la tension de tout à l'heure avait disparu. "Allons ensemble faire du shopping pour le Black Friday. C'est moi qui paie."

Cela m'a semblé étrange, mais j'ai acquiescé.

"Bien sûr", ai-je dit, ne sachant pas trop à quoi m'attendre.

Après tout, qu'est-ce qui pourrait mal tourner ?

***

Le jour-J, mon alarme a sonné avant même que le soleil ne se lève. Je suis sortie du lit en me rappelant que c'était pour ma robe de mariée. Un petit sacrifice en valait la peine.

J'ai enfilé plusieurs vêtements pour combattre le froid et je suis sortie, serrant mon thermos de café comme une bouée de sauvetage.

Lorsque je suis arrivée au magasin, la file d'attente était déjà en train de se former. Chaque fois que quelqu'un rejoignait la file derrière moi, je jetais un coup d'œil à mon téléphone. Alice était en retard.

Où est-elle ?

Finalement, 20 minutes avant l'ouverture du magasin, Alice s'est présentée. Une bande d'amies, toutes rieuses et serrant des tasses de café, la suivait.

Elles avaient l'air bien trop joyeuses pour une heure aussi impie et, à en juger par leurs joues roses et leur bavardage, je soupçonnais qu'un peu de champagne avait été impliqué.

"Maya, tu me sauves la vie !", dit Alice en me tapotant le bras comme si j'avais fait la queue juste pour elles.

Sans même un remerciement, ses amies m'ont dépassée et ont pris la place que je m'étais réservée.

"Bien sûr", ai-je dit.

Lorsque les portes se sont ouvertes, le chaos s'est installé. Les femmes se sont ruées vers les rayons comme des abeilles qui voient du miel, et les amies d'Alice n'ont pas fait exception.

"Oh, Maya, celle-ci est parfaite pour toi !", a dit l'une d'entre elles en brandissant une robe. Une autre brandit une robe qui scintille tellement qu'elle pourrait faire office de boule disco.

"Merci, je vais... y réfléchir", dis-je. Je me suis faufilée, essayant d'échapper à leurs conseils bien intentionnés mais écrasants.

Finalement, j'ai repéré quelques robes qui semblaient parfaites. Je les ai serrées comme une récompense et je me suis dirigée vers les cabines d'essayage.

La petite cabine me semblait être un sanctuaire après la folie qui régnait à l'extérieur. J'ai enfilé une robe et je me suis regardée dans le miroir. Elle était presque parfaite, mais il manquait quelque chose.

C'est alors que j'ai entendu la voix d'Alice. Elle a traversé les murs fins de la cabine d'essayage. "C'est une gentille fille, mais..."

Mon cœur a sombré. "Mais" n'est jamais bon signe.

"Elle a annoncé ses fiançailles il y a quelques jours à peine, et maintenant tout le monde a oublié ma demande en mariage !" La voix d'Alice a baissé, mais je pouvais encore entendre chaque mot. "C'était censé être mon moment ! Je ne la laisserai pas éclipser mon mariage."

Je me suis figée, la fermeture éclair de la robe à moitié remontée.

L'éclipser ? Le bonheur de Bryan est tout ce qui m'importe. Comment peut-elle me considérer comme une rivale ?

Décidant de faire comme si de rien n'était, je suis sortie et j'ai fait semblant de fureter. C'est alors que je l'ai vue ! La robe. Simple mais magnifique, elle était tout ce que j'avais imaginé.

J'ai tendu la main, mais au moment où mes doigts ont effleuré le tissu, une autre main est apparue. Celle d'Alice.

"Oh non, tu ne l'auras pas", dit-elle en riant.

"Je l'ai vu en premier", ai-je répondu en serrant plus fort le cintre.

"Non, c'est moi qui l'ai vue", rétorque Alice en tirant sur la robe.

La lutte à la corde a commencé. Les femmes autour de nous se sont arrêtées pour nous regarder nous battre pour la robe comme s'il s'agissait de la dernière bouée de sauvetage d'un bateau en train de couler.

"Lâche-moi !", ai-je dirant en tirant plus fort.

"Non !", a répondu Alice en tirant avec une force surprenante.

La robe s'est déchirée par le milieu. La pièce est devenue silencieuse. Alice et moi sommes restées figées, chacune tenant la moitié de la robe en ruine.

"Eh bien", dit-elle finalement, "je suppose que nous sommes quittes maintenant"

***

Le visage de Bryan a pâli lorsque je lui ai raconté ce qui s'était passé. "Vous avez déchiré la robe ? Ensemble ? Comment est-ce possible ?"

"Ce n'est pas juste la robe", ai-je expliqué. "C'est ce qu'elle a dit."

Ma voix tremblait, les mots dégringolaient. "Alice ne se soucie même pas de nous. Elle pense que je lui vole son moment !"

Bryan s'est passé une main dans les cheveux. "Maya, tu as peut-être mal compris. Maman n'est pas comme ça."

"Mal compris ? Je l'ai entendue parler, Bryan. Chaque mot."

La discussion est partie en vrille. Il voulait jouer les pacificateurs, mais j'en avais fini. Blessée et épuisée, j'ai enlevé la bague de fiançailles et l'ai posée délicatement sur le comptoir de la cuisine.

"Je ne peux pas faire ça maintenant", ai-je dit en attrapant mon manteau. "Je retourne à New York."

"Maya, attends. Ne pars pas. Parlons-en."

Mais j'ai secoué la tête. "J'ai besoin d'espace."

En sortant dans l'allée enneigée, j'ai réalisé à quelle point la s'était aggravée. Aucun taxi ne circulait et mon téléphone ne fonctionnait pas. Je me sentais prise au piège, coincée dans cette ville.

Alice est apparue dans l'embrasure de la porte. "Maya, je vais te conduire."

La dernière chose que je voulais, c'était de passer plus de temps avec elle, mais je n'avais pas d'autre choix. À contrecœur, je suis montée dans sa voiture.

Nous avons roulé en silence pendant un moment, les pneus crissant sur la neige fraîche. Puis, au lieu de se diriger vers l'aéroport, Alice s'est arrêtée sur le parking d'un petit atelier. J'ai froncé les sourcils.

"Ce n'est pas l'aéroport", ai-je dit.

"Rentre à l'intérieur, Maya. S'il te plaît."

J'ai détaché ma ceinture de sécurité et je l'ai suivie dans le bâtiment. L'odeur du tissu et le doux bourdonnement des machines à coudre emplissaient l'air. Puis, je l'ai vu.

Là, sur un mannequin, se trouvait la robe. Celle-là même que nous avions abîmée, maintenant réparée et ornée de minuscules perles qui scintillaient comme la rosée du matin. J'en ai eu le souffle coupé.

"C'est... c'est juste parfait", ai-je dit en m'approchant d'un pas hésitant.

Alice se tenait derrière moi, les mains jointes nerveusement. "Je leur ai demandé de la réparer. Et d'y ajouter quelques retouches. J'ai pensé... eh bien, j'ai pensé te l'offrir."

Je me suis tournée vers elle. "Alice, pourquoi as-tu fait ça ?"

"Parce que je te dois des excuses, Maya. J'ai laissé mes insécurités et mon égoïsme prendre le dessus. Ce mariage, toute cette idée de perfection m'a aveuglée. J'avais tellement peur de perdre à nouveau mon bonheur que j'ai oublié de faire de la place pour celui de quelqu'un d'autre."

"Tu n'étais pas obligée d'aller aussi loin pour arranger les choses"

"Si", dit-elle fermement. Sa voix s'est adoucie. "Tu vas faire partie de cette famille, et je ne veux pas que notre relation parte du mauvais pied. Tu es parfaite pour Bryan, Maya. Je le vois."

Pour la première fois, ses paroles semblaient sincères, et quelque chose en moi s'est apaisé. J'ai tendu la main.

"Merci, Alice. Cela signifie... cela signifie beaucoup."

Un petit sourire s'est dessiné sur ses lèvres. "Je suis juste contente que tout se soit bien passé. Et tu seras magnifique dedans."

J'ai ri. "On verra bien si elle m'ira après tout ce que j'ai mangé cette semaine."

Alice s'est esclaffée. J'ai eu l'impression que c'était le premier vrai pas vers la compréhension mutuelle.

Lorsque nous sommes rentrées à la maison, la tension avait disparu. Nous avons discuté jusque tard dans la nuit, et Alice a proposé quelque chose d'inattendu.

"Pourquoi ne pas partager la journée ? Deux familles qui n'en font qu'une. N'est-ce pas ce dont il s'agit ?"

Ça m'a semblé juste. Le visage de Bryan s'est illuminé quand nous le lui avons dit, et nous avons porté un toast à un nouveau départ. Ce soir-là, j'ai réalisé que la perfection n'était pas une question de lieux ou de robes. Il s'agissait des personnes qui partagent ces moments.

Alice et moi sommes devenus une famille. Et c'était le plus beau des cadeaux.

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Cette histoire est inspirée de la vie quotidienne de nos lecteurs et rédigée par un écrivain professionnel. Toute ressemblance avec des noms ou des lieux réels est une pure coïncidence. Toutes les images sont uniquement destinées à l'illustration. Partagez votre histoire avec nous ; elle changera peut-être la vie de quelqu'un. Si vous souhaitez partager votre histoire, veuillez l'envoyer à info@amomama.com.