L'arche de protection de la centrale nucléaire de Tchernobyl a été attaquée

Une explosion causée par un incendie survenu pendant la nuit a été signalée près de l'arche de confinement, un dôme situé dans le nord de l'Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a révélé qu'un drone de combat russe avait récemment frappé un abri destiné à protéger le monde des radiations du quatrième réacteur détruit de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré que l'attaque du drone avait eu lieu dans la nuit du 13 au 14 février, vers 1h50, provoquant un incendie. Dans une déclaration sur X (anciennement Twitter), le Président Zelenskyy a confirmé que l'incendie causé par une frappe de drone avait été maîtrisé.

Il a partagé des images de sécurité, qui ont filmé une explosion touchant l'un des côtés de la structure de Tchernobyl, avec un horodatage de 2h02. L'enregistrement a également révélé des flammes et un trou dans le toit, alors que les pompiers travaillaient depuis l'intérieur du dôme pour éteindre l'incendie à l'aide de jets d'eau.

M. Zelensky a souligné que l'attaque avait causé des dommages importants à la nouvelle arche de confinement (NSC) un dôme de protection de la centrale nucléaire. L'AIEA a noté que la frappe du drone avait endommagé le toit du NSC.

Le Président a ajouté: "Pour l'instant, les niveaux de radiation n'ont pas augmenté et font l'objet d'une surveillance constante. Selon les premières évaluations, les dommages causés à l'abri sont importants."

M. Zelenskyy a révélé que l'abri qui aurait été attaqué par le gouvernement russe avait été construit par l'Ukraine en collaboration avec d'autres pays européens et la communauté internationale, y compris les États-Unis, tous déterminés à assurer une garantie de sécurité réelle pour l'humanité.

Son rôle principal est de contenir les fuites de radiations après la catastrophe nucléaire de 1986. Cette catastrophe, le pire accident nucléaire de l'histoire, est survenue lors de l'explosion d'un réacteur, qui a propagé des radiations dans toute l'Europe. Alors faisant alors partie de l'URSS, l'Ukraine a subi les conséquences de la réponse tardive des responsables soviétiques ayant minimisé la crise. Une arche de protection, le NSC, a ensuite été construite au-dessus du réacteur endommagé. Elle a été achevée en 2018.

Aujourd'hui, après l'attaque présumée, le président ukrainien a accusé la Russie de mener une guerre au mépris total des conséquences, en ajoutant : « Il s'agit d'une menace terroriste pour le monde entier ». Il a poursuivi en disant que le président russe Vladimir Poutine n'était pas prêt à négocier pour mettre fin à la guerre.

« C'est pourquoi il doit y avoir une pression unifiée de tous ceux qui valorisent la vie - une pression sur l'agresseur. La Russie doit être tenue responsable de ses actes », a exhorté Zelenskyy.

La Russie a rejeté toute responsabilité dans l'explosion, suggérant que les autorités ukrainiennes ont porté cette accusation pour faire obstacle aux négociations de paix à la suite d'une conversation entre le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine sur un règlement potentiel du conflit.

Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, résidence officielle du président de la Fédération de Russie, a partagé des points de vue similaires. M. Peskov a noté : « Il n'est pas question de frapper des infrastructures nucléaires, des installations d'énergie nucléaire, aucune allégation de ce type n'est vraie, nos militaires ne font pas cela. »

M. Peskov a imputé la responsabilité au gouvernement ukrainien, en déclarant : « Il est évident que certains continueront de s'opposer à toute tentative de lancement d'un processus de négociation, et il est évident que ces personnes feront tout pour tenter de saper ce processus. »

La Russie a affirmé à plusieurs reprises que l'Ukraine avait tenté de cibler des centrales nucléaires avec des drones, une accusation que Kiev a fermement rejetée. L'AIEA a également constamment souligné les risques d'une activité militaire à proximité des installations nucléaires depuis que la Russie a lancé son invasion à grande échelle en février 2022. Plus tôt durant la guerre, les forces russes ont occupé le site de Tchernobyl avant de se retirer, finalement.

Récemment, le président américain Donald Trump a déclaré que des responsables ukrainiens et russes, ainsi que des représentants américains, se réuniraient à Munich à l'occasion d'une conférence sur la sécurité. Cependant, la Russie ne participe pas officiellement à l'événement et n'a pas commenté les remarques de Donald Trump concernant d'éventuelles discussions entre les deux nations.

Un haut responsable ukrainien a indiqué qu'aucune négociation de ce type avec des représentants russes n'était prévue à Munich. Cependant, Volodymyr Zelensky doit rencontrer le vice-président américain, JD Vance, et le secrétaire d'État, Marco Rubio.

M. Vance a suggéré que toutes les options restaient ouvertes pour garantir l'indépendance à long terme de l'Ukraine, alors que Trump se prépare à discuter avec son homologue russe d'un éventuel accord.