Les plats chers de l'Elysée: "Cette tentative de cacher est le problème"
50.000 euros de vaisselle a été commandé par l'Elysée, cependant, d'après le Canard Enchaîné, il s'agirait plutôt d'un tarif aux alentours de 500.000 euros.
AmoMama vous fait part de cette histoire rapportée par BFM TV.
Le Journal du Dimanche a récemment fait aprt d'un changement de vaisselle qui ne passe pas. L'Elysée a prévu de changer ses assiettes de réceptions, pour cela ils ont donc passé une commande auprès de la Manufacture de Sèvres.
Plus de 900 assiettes de présentation et 300 asiettes à pain dont été commandées pour un total de 50 000 euros. Un tarif qui a été pris en charge par Sèvres ainsi que par le ministère de la Culture.
Cependant, le Canard Enchaîné a révélé la semaine dernière que le coût total était plus aux lentours des 500 000 euros. Ce qui signifie qu'une assiette vaudrait 400 euros. Un tarif plutôt élevé, sachant que le gouvernement tente de réduire les dépenses.
'Les grandes gueules' ont récemment parlé de cette affaire, Sylvain Gandserre, un enseignant, est désabusé en entendant ceci.
"Il y aura toujours cette rupture… C’est marrant, ils ne peuvent pas s’en empêcher. ils sont toujours rattrapés par un truc. Un avion affrété ou autre… C’est le ministère de la Culture qui paye. C’est culturel, tu crois que les gens abusent et profitent de la République mais non c’est culturel"
De son côté, Fatima Aït-Bounoua, une autre enseignante, a vu le problème d'une autre façon. Elle estime que le fait d'avoir sous-estimé le prix est la chose la plus choquante.
"Il y a le prix. Le 50 000 qui devient un 500 000. Cette tentative de cacher, c’est ça qui pose problème. Une auditrice se plaignait qu’on demande des sacrifices d’un côté, et on va dépenser pour de l’accessoire de l’autre.", lance-t-elle."
Olivier Truchot, lui, a essayé de relativiser en disant qu'il s'agissait d'une vaisselle de luxe qui allait mettre en valeur le savoir faire français et qui aidera à accueillir 'les grands de ce monde'. Mais Maxime Lledo ne partage pas son avis.
"Non ce n'est pas démago (de se plaindre) dans le sens où c'est un gouvernement donneur de leçons, et qui veut faire des économies tout le temps, partout. On avait déjà Bruno Le Maire qui voulait refaire son bureau... C'est une erreur de com' quand on dit dans la presse que l'on paye les croquettes du chien, c'est maladroit de dire que l'on dépense 400 euros pour une assiette."