Ma belle-sœur prétentieuse a exigé que nous dînions sur-le-champ au lieu d'attendre 45 minutes, alors j'ai accepté pour lui donner une leçon

J'ai proposé d'inviter toute la famille à dîner. Ma belle-sœur a refusé d'attendre 45 minutes, se plaignant que ses enfants avaient "très faim". Elle nous a fait sortir plus tôt... et j'ai accepté, avec un petit plan qui lui a servi une assiette de réalité et de regrets.

Le soleil de l'après-midi entrait par la fenêtre de notre cuisine et je regardais mon neveu de huit ans, Jake, dessiner soigneusement un arc-en-ciel à la craie bleue sur notre patio. Sa petite sœur, Cindy, se trouvait à côté de lui, ses doigts déjà tachés de violet par son chef-d'œuvre.

"Tante Kayla, regarde ! J'ai fait un château !", a-t-elle crié en montrant sa création à la craie avec une joie pure.

Je me suis agenouillée à côté d'elle. "C'est magnifique, ma chérie. C'est là que vit la princesse ?"

"Non, c'est là que vivent les dragons !"

Derrière nous, mon mari, Finn, discutait avec ses parents, Charlie et Daisy, tandis que sa sœur, Nina, faisait défiler son téléphone.

Elle et les enfants sont restés avec nous tous les week-ends. Les enfants étaient une joie... Je leur ai appris à dessiner et à peindre. Mais Nina ? Disons qu'elle traitait notre maison comme un lieu de villégiature qu'elle avait oublié de payer.

L'ambiance paisible a été bouleversée lorsque sa voix a traversé l'air. "Ok, tout le monde, il est temps de se préparer pour le dîner. Allons au restaurant !"

"Il n'est que 17 h 15, Nina. Les prix spéciaux ne sont pas encore appliqué à cette heure"

Elle a levé les yeux de son téléphone, les sourcils froncés. "Et alors ? On peut manger au prix normal."

"Pourquoi ne pas attendre 45 minutes ? J'ai un super coupon qui nous permettra d'économiser une centaine de dollars."

L'expression de Nina s'est assombrie. "Je ne veux pas attendre ! Les enfants deviennent grincheux."

J'ai regardé Jake et Cindy, qui étaient toujours en train de dessiner joyeusement. "Ils ont l'air d'aller bien."

"Eh bien, ils ne le sont PAS !" Nina s'est fâchée. "Allez, les enfants, rentrons à l'intérieur et nettoyons-nous"

"Vraiment, Nina, 45 minutes, ce n'est pas si long. On pourrait juste attendre."

"J'ai dit non. Si tu ne peux pas te permettre de nous sortir sans coupon, peut-être que tu n'aurais pas dû le proposer."

Les mots m'ont frappé comme une gifle. Finn et moi nous étions portés volontaires pour régaler tout le monde avant même qu'ils n'arrivent.

"Ce n'est pas une question de moyens. Il s'agit d'être intelligent avec l'argent, Nina."

Elle m'a ignorée et a disparu à l'intérieur. Quelques minutes plus tard, Jake et Cindy ont émergé sur le patio.

"Tante Kayla !", dit Jake, "J'ai tellement faim. J'ai mal au ventre."

Cindy a hoché vigoureusement la tête. "Le mien aussi ! Il fait des grognements !"

Je les ai dévisagés, puis Nina, qui se tenait dans l'embrasure de la porte, les bras croisés et un sourire satisfait. Ce sont les mêmes enfants qui étaient parfaitement satisfaits il y a une minute.

"Oh là là", dit Daisy en se levant immédiatement. "Eh bien, si les enfants ont faim, nous devrions probablement partir maintenant"

Charlie acquiesce. "Pauvres petits. On ne peut pas les laisser souffrir comme ça"

Ma tension artérielle est montée en flèche. Utiliser les enfants comme des armes émotionnelles était inacceptable.

J'ai regardé Finn, espérant qu'il me soutiendrait, mais il s'est contenté de hausser les épaules. "On pourrait attendre, mais si Nina veut partir maintenant..."

"Exactement !", a dit Nina. "Partons MAINTENANT ! Tout le monde, prenez vos affaires."

Alors que les enfants couraient à l'intérieur, je me suis retournée pour faire face à ma belle-sœur. "Utiliser tes enfants pour manipuler les gens afin d'arriver à tes fins, c'est pathétique".

Ses yeux ont brillé. "Tout le monde a faim. Il faut s'y faire ! Si tu n'avais pas les moyens de payer le dîner, tu n'aurais pas dû le proposer en premier lieu."

J'ai craqué. Mais au lieu d'exploser, je suis devenue silencieuse. Un plan était déjà en train de se former... simple, solide, et exactement le genre de revanche qu'elle n'oublierait jamais.

"Tu sais quoi ?, ai-je dit, en forçant un sourire et en levant le pouce. "Tu as tout à fait raison. Allons dîner tout de suite."

"Bien !", a dit Nina.

Alors que nous rassemblions nos affaires, Finn m'a prise à part. "Ça va ? Tu as l'air... différente."

J'ai serré sa main. "Fais-moi confiance"

Il a étudié mon visage, puis a souri. "Je connais ce regard. Qu'est-ce que tu prévois ?"

"Tu verras. Il suffit de me suivre."

***

Le restaurant bourdonnait de la foule des premiers dîneurs. Notre serveur, Marcus, nous a salués alors que nous nous glissions dans la cabine.

"Je reviens tout de suite", ai-je dit en me levant. "J'ai juste besoin d'aller aux toilettes"

Seulement, je ne suis pas allée aux toilettes. Je suis allée directement voir Marcus.

"Hé, j'ai besoin de faire une demande spéciale pour notre table."

"Bien sûr. De quoi avez-vous besoin ?"

Je lui ai dit exactement comment je voulais que les choses se passent.

"Vous êtes sûre ?"

J'ai brandi mon téléphone. "Il est 17 h 35. Fais-moi confiance." Puis je lui ai glissé un billet de 20 dollars plié en deux.

Marcus a jeté un coup d'œil au billet, puis à moi. "D'accord. Je vais faire en sorte que ça se passe bien."

"Merci !", ai-je dit, en retournant à notre table.

"Alors... prêts à commander ?"

Nina a commandé les plats les plus chers. "Je prendrai le saumon grillé avec la queue de homard, un steak... et Jake veut la côte de bœuf. Cindy, tu veux le poulet au parmesan, n'est-ce pas, bébé ?"

Les enfants ont hoché la tête avec enthousiasme, et j'ai admiré la stratégie de Nina pour vider au maximum le portefeuille.

"Et pour vous ?", a demandé Marcus.

"Comme d'habitude", ai-je dit en souriant.

Après le départ de Marcus, Nina s'est penchée en arrière, satisfaite. "Tu vois, ce n'était pas si difficile. Parfois, il faut savoir faire preuve de souplesse."

"Tu as tout à fait raison !", ai-je admis.

Vingt minutes plus tard, Marcus est apparu avec un plateau chargé avec trois assiettes devant Nina et les enfants.

"Où est la nourriture des autres ?", a demandé Nina, en coupant son steak.

"Oh", dis-je avec désinvolture, "les nôtres ne seront pas prêts avant six heures. Tu te souviens ? C'est l'heure à laquelle mon coupon est valable."

Nina s'est figée. "Quoi ?"

"Eh bien, tu voulais manger tout de suite, alors je me suis arrangé pour ça. Le nôtre arrivera à 18 heures, donc nous pouvons utiliser le coupon."

"Mais... nous mangeons tous ensemble. Tu paies pour tout le monde, pas vrai ?"

"J'ai proposé de payer le dîner à 18 heures. Tu as choisi de manger maintenant, alors non"

"C'est ridicule ! Tu ne peux pas faire ça !"

"Je t'ai proposé de dîner à 18 heures. Tu as refusé et tu as choisi de manger plus tôt."

Elle a jeté un regard désespéré à Finn. "Dis à ta femme qu'elle n'est pas raisonnable !"

Finn secoua la tête. "En fait, Kayla a raison"

"Maman, papa, dites-leur qu'ils sont ridicules !"

Charlie et Daisy ont échangé des regards gênés. Ils avaient laissé leurs portefeuilles à la maison, et ils le savaient tous les deux.

Charlie se racle la gorge. "Eh bien... ça ne sert à rien de gaspiller un bon coupon"

Daisy acquiesça rapidement. "On va juste attendre jusqu'à six heures pour manger. On n'est pas pressés."

Finn se mordit la lèvre pour ne pas rire.

Marcus s'est approché avec l'addition. "Madame, voici pour vous"

Le visage de Nina est passé par plusieurs nuances de rouge lorsqu'elle l'a ouvert. "Quatre-vingt-dix-huit dollars ! Pour du poulet au parmesan et des repas pour enfants ?"

"La queue de homard était un supplément", a expliqué Marcus.

J'ai regardé Nina fouiller dans son sac à main en marmonnant. Les enfants, béats, continuaient à manger.

"C'est incroyable", a-t-elle lancé en abattant sa carte de crédit. "Tu es si mesquine et vindicative"

"Je suis raisonnable", ai-je répondu. "Tu voulais manger maintenant, et j'ai fait en sorte que ce soit le cas. Tu as eu exactement ce que tu as demandé."

Pendant que Marcus traitait le paiement de Nina, notre repas est arrivé. Un timing parfait - 18 heures pile.

"Bon appétit !", dit Marcus, en essayant manifestement de ne pas sourire.

Les enfants de Nina avaient terminé et commençaient à s'agiter. "Maman, on peut aller au terrain de jeu maintenant ?", demande Cindy.

"Nous devons attendre que tous les autres aient fini", a dit Nina en serrant les dents.

"En fait," dis-je en dégustant mon hamburger, "Vous n'avez pas besoin d'attendre. Vous avez déjà mangé. Tu peux ramener les enfants à la maison."

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Nina s'est levée si brusquement que sa chaise a raclé le sol. "Allez, les enfants. Nous partons."

"Mais tante Kayla et oncle Finn sont encore en train de manger", protesta Jake.

"Maintenant !", a crié Nina, en attrapant son sac à main.

Alors qu'ils se dirigeaient vers la porte, j'ai crié : "Merci de nous avoir rejoints pour le dîner ! Il faudrait qu'on remette ça un jour !"

Le regard que Nina m'a lancé aurait pu faire fondre l'acier.

Après leur départ, la table est devenue silencieuse. Daisy dégustait son poulet tandis que Charlie se concentrait sur sa purée de pommes de terre.

"C'était...", a dit Daisy avant de s'arrêter.

"Brillant !", a poursuivi Finn en me serrant la main. "Absolument génial."

"Je me sens un peu mal", ai-je admis, même si ce n'était pas vraiment le cas. "Mais j'en ai tellement marre d'être manipulée"

"Elle l'a bien cherché", a ajouté Finn. "Utiliser les enfants comme ça... ce n'est pas bien"

Nous avons terminé le dîner en discutant confortablement. L'addition s'est élevée à exactement 74,50 dollars avec le coupon. En marchant vers le parking, Finn a passé son bras autour de moi.

"Rappelle-moi de ne jamais te mettre en colère !", dit-il en souriant.

"Il suffit de ne pas utiliser les enfants comme des armes émotionnelles, et tout ira bien"

"Noté !"

Deux semaines plus tard, je souris encore en pensant à ce dîner. Nina ne m'a plus adressé la parole depuis, ce qui, honnêtement, est une bénédiction. Les enfants posent parfois des questions sur nous, mais Nina change de sujet.

J'ai appris quelque chose d'important : il ne faut pas se laisser manipuler.

La vie est trop courte pour laisser les autres vous marcher dessus, qu'iles soient de la famille ou non. Parfois, la meilleure leçon à donner à quelqu'un, c'est que les actes ont des conséquences. Et la meilleure vengeance consiste simplement à donner aux gens exactement ce qu'ils demandent.

Je ne laisserai plus personne profiter de ma gentillesse. Ni Nina, ni personne.

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