
“Aux urgences, on a volé la dignité de ma mère”
Il s’agit de l’histoire d’une mère qui est décédée à l’hôpital à cause du manque d’effectif dans le centre médical. Sa fille a envoyé une lettre à l’établissement pour dénoncer les faits.
Le jeudi 12 juillet dernier, Ghislaine Le Mat est emmenée à l’hôpital de la Cavale-Blanche par son mari et sa fille. La petite famille a dû patienter pendant près de 16 heures dans les services d’urgence avant d’être prise en charge.
Les examens faits sur la mère de famille ont révélé un problème grave qui a nécessité une intervention chirurgicale dans l’immédiat. Malheureusement, elle est décédée pendant cette opération à la suite d’un choc septique.
Pour les personnels de l’hôpital, il s’agit d’un décès comme tout autre puisque ça arrive très régulièrement dans les centres médicaux. Mais pour Malgwenn, la fille du défunt, c’est à cause d’un manque de considération de la part des médecins.
Malgwenn envoie alors une lettre ouverte aux services des urgences de l’hôpital de la Cavale-Blanche pour dénoncer les faits.
Voici ce qu’elle a écrit dans cette lettre:
«Par la présente, je viens vous exprimer ma colère au sujet de l'inacceptable prise en charge de vos patients au service des urgences».
Elle ajoute également que
«Cette nuit-là, aussi cruelle a-t-elle été, n'a pas déterminé la mort de ma mère. Son destin était déjà scellé même avec une prise en charge rapide. Je blâme l'hôpital pour cette cruauté justement».
En effet, avec 16 heures d’attente, on se pose quand même des questions. Si l’intervention était réalisée plus tôt sur la mère de famille de 61 ans, n’aurait-elle pas survécu?
En tout cas Malgwenn ne souhaite pas poursuivre l’hôpital en justice.
«Ce n'est pas mon intention. C’est un combat perdu d'avance»
dit-elle dans sa lettre.
L’hôpital de la Cavale-Blanche ne s’est pas encore prononcé sur cet incident. D’ailleurs, le représentant dit ne pas vouloir s’expliquer publiquement, mais s’adressera directement aux personnes concernées au moment voulu.