Michel, 87 ans, retrouvé battu à mort près de son appartement: Le cri du cœur de sa femme
Michel Monnier a été sauvagement agressé à Annemasse (Haute-Savoie), le 19 juillet. Le meurtrier lui a brisé les vertèbres et n’a pas encore été capturé. Ses funérailles seront chantées ce vendredi après-midi à Annemasse. Après dix jours d’agonie, veillé par son épouse Janine, le vieil-homme de 87 ans est décédé.
Michel Monnier a été très violemment agressé le 19 juillet sur le palier de son immeuble, rue Pasteur en plein centre-ville d’Annemasse (Haute-Savoie).
Le vieil entrepreneur, célèbre figure de l’industrie locale, rentrait chez lui après ses courses au marché. Son meurtrier et son portefeuille sont encore introuvables. Ses proches se préparent pour lui rendre un ultime hommage ce vendredi après-midi lors d’une messe d’obsèques à 14h30 en l’église Saint-Joseph d’Annemasse.
« Nous nous sommes mariés en 1956, et le lendemain Michel partait faire la guerre en Algérie où il a servi comme radio… Puis, on a travaillé d’arrache-pied toute notre vie pour créer notre société », confie sa veuve Janine qui s’est fait restituer le corps de son époux mardi.
La société Monnier Moteurs est une création de Michel Monnier. Cette société est spécialisée dans la fabrication et l’entretien de moteurs électriques a travaillé pour Valeo ou les balances Terraillon. C’est aussi le fournisseur du CERN (laboratoire de physique du Conseil européen de la recherche nucléaire).
Source: Wikimedia Commons
"Technicien hors pair et perfectionniste"
Michel Monnier est dépeint comme un « technicien hors pair et perfectionniste qui ne lâchait jamais rien pour satisfaire ses clients et travaillait parfois le samedi et le dimanche pour les dépanner » par Janine. Elle raconte aussi que Michel a mis 50 années de sa vie au service de l’industrie locale et qu’elle et son mari n’ont « jamais pris de vacances ».
« Michel aimait le travail bien fait », poursuit Janine. Selon elle, leur petite entreprise a eu jusqu’à dix employés qui recevaient tous un bon salaire avant même que les petits patrons reçoivent leurs rémunérations. Ce, en raison « de l’industrie suisse venait nous piquer nos employés en les appâtant avec de bien meilleures rétributions. Puis l’industrie dans la région a sombré… ».
L’entreprise Monnier Moteurs a suivi ce déclin. Son fondateur a par la suite défendu son « art industriel » dans les organisations professionnelles.
Michel subit un accident vasculaire cérébral en 1998, dont il se remettra. À 87 ans, il comptait sur une petite pension de retraite de 700 euros par mois, après avoir tout sacrifié pour son entreprise.
Ensuite, le 19 juillet est arrivé…
Source: Wikimedia Commons
Lâchement et violemment agressé par son meurtrier.
Désolé, Michel Boucher affirme que « Il a été tué lors d’un acte d’une lâcheté rare. Sa mort est une tragédie ». Le premier adjoint d’Annemasse qui décrit la victime « comme un enfant du pays issu d’une vieille famille annemassienne ».
L'octogénaire a été si violemment battu que sa première vertèbre cervicale a été brisé. Il a été transporté à l'hôpital où il est décédé au bout de dix jours d’agonie, sous le regard aimant de son épouse Janine, 85 ans.
Les faits se sont, semble-t-il, déroulés dans l’ascenseur et à la sortie sur le palier. Michel Monnier a tenté de résister à son bourreau : un homme grand et brun âgé d’environ 35 ans.
Selon les autorités rapportées par Le Parisien, l’auteur de crime restait introuvable ce vendredi. Il y a eu des prélèvements sur la scène de crime et une exploitation des images de vidéosurveillance de la place de Libération, toute proche du domicile de la victime est en cours afin identifier le tueur du mari de Janine.